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Un visiteur
2,0
Publiée le 14 août 2011
on est plus dans le flegme britannique que dans la fougue slave. L' intensité dramatique est absente du film qui s'épuise en aller retours à ce supermarché qui constitue semble t-il l'interet principal pour le réalisateur. un film pour architecte d intérieur et vigile de supermarché.
Après toutes ces années ce film conserve l'air de rien une force de propos qui ne le déclasse pas. On y retrouve même l'écho inattendu, dans cette histoire d'un homme qui cache la réalité d'un changement militaro-social à ses concitoyens, du Underground de Kusturica. Le plus impressionnant c'est la gestion d'un suspense prenant, avec juste le thème du travail au noir pour quelques immigrés polonais. Pas de meurtre ou autre disparition, juste la survie au supermarché avec quelques sous, leur budget à surveiller, débrouilles à la petite semaine, et au milieu d'un Londres occidental regorgeant de denrées au milieu de sa propre misère protectionniste, et plutôt poisseuse sous ses airs hautains, un Jeremy Irons qui se veut calme et contrôlé, et se dévoile en big paumé, frustré sentimentalement et sexuellement. Sans idéologie, ni autre émotion que le souvenir névrotique d'un amour qu'il n'a pas, il est pragmatique, plus anglo-occidental que les londoniens, s'adaptantjusqu'à la folie, poursuivant sa mission sacrée, finir le job. Just do it. Qu'importe le sens, les idées passent, nos vies aussi.
Quatre travailleurs immigrés Polonais se retrouvent coincé dans un chantier en Angleterre lors du coup d’état militaire de 1981 dans leur pays. Skolinowski nous fait partager l’angoisse que peuvent ressentir les étrangers en situation irrégulière face à la xénophobie mesquine dont ils sont souvent les victimes. De part son sujet et son ton ironie, le film fait penser au « Locataire » de Polanski, l’aspect fantastique en moins.
Cette petite leçon de malhonnêteté s'avère être une vision pour le moins originale et intéressante de la situation sociale difficile d'un groupe de travailleurs clandestins dans l’Angleterre des années 80. L'omniprésence de la voix-off est le seul moyen narratif efficace de pouvoir suivre les rapports entre ces polonais dont les dialogues ne sont pas traduits et permettre ainsi une parabole efficace entre les situations politiques de ces deux pays. Sa photographie très sombre et son écrituture pleine de sobriété participent pleinement à faire de ce film un beau pamphlet social dans lequel Jeremy Irons est tout simplement parfait.
Très bon film dans son ensemble. Jeremy Irons joue de façon excellente et efface les autres acteurs de façon omniprésente même si ce n’est pas très difficile étant donné qu’il est le narrateur de l’histoire. Pas grand-chose à dire si ce n’est que je n’ai rien trouvé de mauvais au film et que même si ce n’est pas le chef-d’œuvre du siècle ça m’a donné envie de voir d’autres films de Jerzy Skolimowski.
Film intéressant, un jeu d'acteur pas mauvais du ton en la personne de Jeremy Irons (en même temps vaut mieux, c'est le seul acteur, il est présent sur presque tout les plans), un scénario intéressant, on se laisse bercer par l'histoire, même si ça ne flirte jamais avec le grand film. Reste un ou deux moments de poésie dans ce film assez sombre.
Le meilleur de la production britannique pour la justesse et l’âpreté sociales (les dessous malpropres de la mondialisation libérale…). Le confinement, l’obsession de la surveillance, l’absurdité abrupte de la fin doivent par contre être typiquement polonais. Manque l’humour incisif des Loach, Frears… mais c’est tout de même excellent.
Ca commence comme du Ken Loach, çà ressemble à plusieurs reprises à du Ken Loach, et pourtant, ce n'est pas du Ken Loach. En effet, Jerzy Skolimowski a su donner à son sujet très fort une dimension quasi-universelle, nous permettant d'être tout de suite très concerné par la forte connotation sociale de l'oeuvre, fort d'un scénario bien écrit et bien construit, d'autant plus qu'il est situé dans une période "historique" très intéressante. On pourra peut-être alors regretter une voix-off peut-être un peu trop imposante ou encore quelques longueurs, il est vrai que l'on est vraiment captivé par la manière dont Skolimowski a su rendre ses héros justes et forts, sans héroisme idiot ou quoi que ce soit du genre. On sent au contraire une fort belle représenation de ces difficultés sociales, sans pathos ou facilité, sans caricature ou larmoiement idiot, mais avec en revanche un ton très amère, comme lors de la dernière scène. Bref, du très bon cinéma engagé, servi qui plus est par un très bon Jeremy Irons : un film plus que recommandable.
Un beau film avec un excellent casting, notamment un Jeremy Irons magnifique, une belle histoire bien menée et une intrigue presque parfaite. Bref un beau film.