Derniers Avis sur Claudine a l'école

Elle porte des chaussettes comme un homme, elle chaparde comme une bohèmienne, elle siffle comme un rossignol et quand un carreau est cassè, une jupe dèchirèe ou une èlève ruèe de coups, il est inutile de faire son enquête! La dèlinquance, c'est toujours...Claudine! Ici, le pays est joli et ça nous suffit! L'ècole, quand on y rèflèchit, c'ètait le bon temps : le cours d'èducation française, les rèsultats du brevet, la baignade des ingènues...Blanchette Brunoy est une Claudine attachante qui a le courage de ses opinions et il faut attendre la fin sur ce manège pour qu'elle donne à son personnage toute son intensitè! Jeanne Fusier-Gir est une Mademoiselle Griset rigolote et Max Dearly (qui joue le père de Claudine) est du genre très portè sur les limaces! Quant au petit Mouloudji, il est le rèaliste partenaire de la rêveuse Claudine! C'est en 1937 que Serge de Poligny tourne "Claudine à l'ècole" de Colette dont la carrière est riche d'une vingtaine de titres de 1931 à 1952! Non seulement, son film est une rèussite mais en plus c'est un inèdit au « Cinèma de minuit » . Une première version de "Claudine à l'ècole" avait d'ailleurs ètè rèalisèe en 1917! Dix-sept ans donc après la parution du cèlèbre roman de Colette! La sonorisation et l'èdition musicale sont de Ray Ventura et Cie! C'est à signaler...

Une peinture de la société dans les années 30 dans un pensionnat de jeunes-filles où Claudine, qui se fait remarquer par sa formidable maturité va accueillir avec gentillesse une jeune institutrice. On regarde avec curiosité ce film des temps anciens avec le patois des parisiens. "Oh une parisienne!! Je les repère à 10 lieues. Ah!! On va pouvoir parler français".
Claudine est une bonne actrice. Elle a une belle diction je trouve. Elle veut vivre sa jeunesse, s'amuser mais elle reste élégante et soignée. Elle se retrouve entre deux femmes qui s'occupent d'elle et la jalousent...
Une scène à l'école de Brittanicus est très drôle. Il faut également voir la "baignade des ingénues"!!! On se baignait complètement habillé à l'époque. C'est fou!! Mais Claudine, elle, se baigne nue!!!!! Passage bucolique dans l'eau. Très poétique.
Car Claudine à l'école c'est aussi l'éveil des sens. Mais cela reste très très chaste....
Dans l'ensemble c'est quand même assez futile

Une adaptation qui occulte quasi-intégralement le subversif délicieux de la pétillante et fraîche oeuvre de Colette pour en faire un film laborieux et confus mais qui a ses quelques qualités.
Il faut bien dire que l'écriture n'est pas le fort du film, se montrant constamment brouillon en s'appesantissant sur certains rebondissements ou au contraire en passant trop rapidement sur d'autres et en négligeant aussi certains personnages à l'instar de Mlle. Sergent.
Reste quelques beaux moments bucoliques comme par exemple la scène du fleuve ainsi que quelques petites audaces techniques comme à la fin avec le manège, et puis surtout une interprétation qui justifie quand même le détour.
Blanchette Brunoy incarne un très charmante Claudine, Marcel Mouloudji dans le rôle du meilleur copain de l’héroïne (personnage qui n'existe pas, si je me souviens bien, dans le roman !!!) n'a aucun mal à se faire remarquer, et Pierre Brasseur montrait qu'il était aussi à l'aise dans la sobriété que dans son exubérance coutumière.
Mais bon, entre le roman et ce film le choix est plus que très vite fait.

Adaptation du célèbre roman de Colette par Serge de Poligny, platement mise en scène, souvent ennuyeuse, qui peine à retranscrire l'esprit subversif et ambigüe qui transparaît dans l’œuvre littéraire. Oubliable.
Malgré tout, l'interprétation de Blanchette Brunoy (Claudine) - dont c'est le premier film - et de Mouloudji (Moulou, le bon copain), qui crève l'écran, apporte de la fraîcheur à l'ensemble. C'est aussi l'occasion de découvrir un Pierre Brasseur, bien plus sobre dans son jeu que certaines de ses "célèbres" compositions futures, et la fantaisie d'une grande actrice de second voir de troisième plan que fût Jeanne Fusier-Gir.

Film non édité en DVD.

En 1896, Claudine qui a seize ans, vit avec un père farfelu et chahute à l’école. Elle résiste à la protection trop appuyée de la directrice en même temps qu’elle éprouve ses premières déceptions en amitié et en amour.

Mais sa jeunesse reprend vite le dessus.

Le livre de COLETTE, si impalpable, devait donner bien du mal au scénariste Jacques CONSTANT lorsque Serge de POLIGNY décida de le porter à l’écran.
Autour de Blanchette BRUNOY, dont c’était le premier film, il fallait éliminer l’élément scandaleux et cependant ne pas dénaturer le thème.
CONSTANT, pour rétablir l’équilibre ajouta un personnage, le petit Moulou, le futur MOULOUDJI. C’est lui, en compagnie de Claudine, qui vous fera découvrir le vert un peu trop vert de ces amours enfantines.

Comme le roman le film n'est pas aussi innocent que ça, au final c'est surtout le jeune Mouloudji qui se fait le plus remarqué.