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    Dissidente
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    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    296 abonnés 3 149 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 avril 2024
    J'ai adoré ce film... ça fait des mois que j'avais envie de le voir et c'est enfin fait et je n'ai pas été déçu du tout mais alors du tout... voir le sort de ces travailleurs saisonniers immigrés guatémaltèques m'a complètement vrillé le ventre ! Comment peut on traiter le monde comme ça pour du profit ! C'est aberrant moi ça m'a pris aux tripes et je n'ai pas vu le temps passer tellement ça m'a ému et révolté... en plus les acteurs sont super bons et je conseille vivement ce film à tous tant c'est une pépite en or massif ! Un vrai beau film social comme on devrait en voir plus !
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    382 abonnés 603 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2024
    Ce premier long métrage de ce jeune réalisateur québécois est un bon film à caractère social et est aussi plein d’humanité. Dans ce film, nous suivons l’histoire de cette jeune latino qui est employée comme traductrice dans une usine de traitement du maîs au Québec qui utilise des ouvriers guatémaltèques sur la base d’un contrat aux conditions qui frisent l’esclavage. Le scénario est bien construit et la réalisation nous permet de découvrir un film très prenant qui montre bien les méthodes inhumaines employées par cette usine qui ne cherche que le profit au détriment de l’aspect humain de ses ouvriers. L’actrice qui joue parfaitement le rôle de la traductrice et intermédiaire pour les patrons de cette usine devient vite une dissidente dans son évolution vis-à-vis de ses patrons.

    Bernard CORIC

    Projection de presse
    Audrey L
    Audrey L

    647 abonnés 2 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 avril 2024
    Ariana est traductrice dans une usine qui emploie des jeunes hommes étrangers et les mets dans des situations de plus en plus dangereuses, pour être toujours plus rentable... Un film d'autant plus glaçant qu'il ne se base que sur des témoignages recueillis par le réalisateur Pier-Philippe Chevigny, dénonçant cette pratique totalement légale au Canada d'importer des travailleurs de pays pauvres, et de les exploiter le temps d'une saison, sans assurance ni syndicat. De l'esclavage moderne, autrement dit. On est souvent gênés (et c'est ce que le film veut vous faire ressentir) face à l'abus constant des ordres donnés, toujours tournés vers plus de productivité au détriment de la santé des ouvriers, jusqu'au drame... On a arrêté de respirer dans le climax du film, capté caméra à l'épaule (pour plus de vraisemblance), enchaînant les vomis sanglants pour être sûr de nous faire très mal, sans même exagérer (vous voyez l'infirmier dans cette scène ? C'est un vrai infirmier, qui a raconté cette expérience qui lui est réellement arrivée... On s'éponge le front). On n'arrive même pas à détester complètement le chef d'équipe qui fait prendre des risques inconsidérés à ses employés, assistant à la scène où il se fait menacer par le big boss (la maltraitance coule le long de cette hiérarchie, il est un pion du système, comme un autre), on est même très dérangé (encore) de n'avoir pas de figure à haïr, un méchant très très méchant (à l'américaine), ici tout le monde est un citron qu'on presse contre sa volonté, jusqu'à ce qu'il ne reste pas une goutte. Le caractère cyclique, inéluctable, de ce système d'esclavagisme (ces travailleurs se taisent, et reviennent bosser l'année d'après, car ils n'ont rien de mieux dans leur pays... Soupir) est bien rendu dans la dernière scène qui fait directement écho à la première ( spoiler: le bus avec l'employé qui pleure, de tristesse au début, et de joie à la fin, de ce court répit qu'il aura jusqu'à la prochaine saison...
    ). Pier-Philippe Chevigny est excellent pour créer du malaise, de la tension, de la colère, de l'envie de révolutionner tout un monde, de plaindre des esclaves modernes qui finissent par tousser leurs poumons sur un brancard, sans que cela ne soit illégal. Une claque dans la tronche.
    traversay1
    traversay1

    3 644 abonnés 4 876 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mars 2024
    Si le premier long-métrage de Pier-Philippe Chevigny a changé de titre en traversant l'Atlantique, de Richelieu, au Québec à Dissidente , en France, il n'en a pas perdu pour autant sa puissance de feu pour démonter les mécanismes d'un capitalisme qui bafoue au final toute dignité humaine. Un patron français met ici la pression sur le responsable d'une usine québecoise qui n'a d'autre réponse que celle d'exploiter des ouvriers guatémaltèques, dans des conditions de travail exécrables, pour des salaires de misère. L'intelligence du récit de Dissidente vient du choix de son personnage principal, une jeune femme, elle-même aux abois financièrement, traductrice en espagnol et donc chargée de transmettre les instructions d'une directeur d'usine sans scrupules. Un véritable dilemme pour cette héroïne qui n'a pas nécessairement l'âme d'une lanceuse d'alerte mais qui ne peut rester insensible à l'injustice et au statut d'esclaves modernes et invisibles des travailleurs d'Amérique centrale. Ariane Castellanos est pour beaucoup dans la force de frappe de Dissidente, avec son interprétation viscérale qui rappelle celle des meilleures actrices des films de Ken Loach ou des frères Dardenne. Avec en contrepoint la prestation remarquable d'un acteur québécois plus familier, Marc-André Grondin, parfait en salaud de patron.
    Valerie R.
    Valerie R.

    4 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 février 2024
    J ai peu accroché à ce film social, qui est intéressant pourtant dans les témoignages véridiques que le.realisateur a recueilli depuis 10 ans sur le travail des immigrés au Québec, phénomène d'exclavagisme moderne.
    jpdeg
    jpdeg

    6 abonnés 68 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 février 2024
    Tellement fort et impressionnant, Dissidente permet de plonger dans notre monde qui exploite sans vergogne des hommes et des femmes venus de leur pays lointain, ayant tout laissé, famille, habitudes, pour tenter de gagner un peu plus d'argent afin de sortir leurs proches de la misère. Pour cela, ils sont confrontés à un cynisme effroyable car ils ne sont pas traités comme des êtres humains mais exploités au maximum avant d'être jetés, comme des objets usés jusqu'à la trame.
    Philippe Chevigny maîtrise bien ce sujet avec une actrice impressionnante de force : Arianne Castellanos. Son film est en compétition lors du Festival International du Premier Film d'Annonay (Ardèche).
    Paul Roux
    Paul Roux

    13 abonnés 26 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 septembre 2023
    Commençons par un cliché : « Richelieu » est un film coup de poing. Du genre qui vous laisse sonné. Quand le générique a commencé à défiler, j’étais au bord des larmes, incapable de me relever tout de suite. Le film de Pier-Philippe Chevigny est en effet une œuvre forte, bien meilleure que ce à quoi je m’attendais. Après avoir vu la bande-annonce, je craignais un film un peu manichéen, où un méchant patron exploite sans vergogne de pauvres travailleurs guatémaltèques.

    Il n’en est rien. Ce n’est pas un gestionnaire impitoyable que « Richelieu » dénonce. C’est un système où le profit repose sur l’exploitation de la main-d’œuvre. « On a un mode de vie qui est rendu possible grâce à cette forme d'exploitation », a expliqué le réalisateur en entrevue, ajoutant : « Notre panier d’épicerie ne coûte pas cher. Si on arrive à faire notre épicerie à ce prix-là, c’est probablement parce que des travailleurs souffrent en bas de la chaîne de production. » En ce sens, nous sommes tous, il faut bien l’admettre, un peu coupables des conditions déplorables imposées aux travailleurs.

    Les faits qui ont inspiré le scénario se sont déroulés il y a une trentaine d'années. Il est possible qu’on ait amélioré depuis le programme des travailleurs étrangers temporaires du gouvernement canadien pour mieux protéger ces étrangers qui viennent faire des jobs dont personne ne veut chez nous. Mais le système économique basé sur la recherche du meilleur coût, mondialisation oblige, est plus vivant que jamais.

    La réussite du film repose sur un scénario solide. Le cinéaste a d’abord parcouru le Guatemala en compagnie d’Ariane Castellanos, son interprète principale, qui lui a servi d’interprète ! L’actrice, elle-même d’origine guatémaltèque par son père, est remarquable dans le rôle de cette traductrice chargée de transmettre aux Guatémaltèques les ordres de la direction. Son vis-à-vis, Marc-André Grondin, joue avec justesse un gestionnaire à la fois imposant et fragile. Quant aux acteurs hispanophones, ils sont tous excellents, notamment Nelson Coronado dans le rôle difficile de Manuel.

    « Richelieu » est réalisé avec une maturité rare et surprenante pour un premier long métrage. J’ai déjà hâte de découvrir le prochain opus de Chevigny.
    pasdenom inconnito
    pasdenom inconnito

    7 abonnés 86 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 septembre 2023
    Un très bon film, dure mais bien balancé ...une phrase du film résumé très bien le propos et l'action du scénario ...;" maintenant vous savez ce qu'ils ressentent, vivent!" Aucune longueur, les acteurs sont tous très crédibles. Le sous tirage des échanges en espagnol n'est pas très fatigant ...avec cette fin ouverte ...on peut en ressortir avec un espoir pour les protagonistes. Certes le scénario décrit une situation dont une partie des conditions ont été récemment éliminées ...mais l'on comprend rapidement que l'exploitation de main d'œuvre étrangères est si facile car aucune canadien ne veut faire des "jobs de marde" encore moins à des salaires en bas du taux du salaire minimum.
    Fiers R.
    Fiers R.

    110 abonnés 442 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 juin 2024
    En France, le film perd son titre original, Richelieu (du nom d’une ville industrielle du Québec et ne parlant pas aux français), au profit du plus passe-partout Dissidente. Mais cette démonstration de cinéma reste de très haut niveau à la revoyure pour une œuvre sociale coup de poing qui bouscule, interpelle et met KO. À la fois une charge, implacable et édifiante, contre les conditions de travail héritées d’un système capitaliste sans pitié et une démonstration, puissante et percutante, de l’exploitation ordinaire des travailleurs étrangers au Québec, nous sommes face à un long-métrage choc qui frappe fort et juste. Un film qui nous bouleverse de manière magistrale avec sa narration et son déroulement, efficaces et concis. Dissidente est donc une petite perle, en plus d’être un uppercut social mémorable !

    Retrouvez ma critique complète sur le site spécialisé Le Mag du Ciné: https://www.lemagducine.fr/cinema/critiques-films/dissidente-pier-philippe-chevigny-avis-10069471/
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