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I'm A Rocket Man
296 abonnés
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5,0
Publiée le 29 avril 2024
J'ai adoré ce film... ça fait des mois que j'avais envie de le voir et c'est enfin fait et je n'ai pas été déçu du tout mais alors du tout... voir le sort de ces travailleurs saisonniers immigrés guatémaltèques m'a complètement vrillé le ventre ! Comment peut on traiter le monde comme ça pour du profit ! C'est aberrant moi ça m'a pris aux tripes et je n'ai pas vu le temps passer tellement ça m'a ému et révolté... en plus les acteurs sont super bons et je conseille vivement ce film à tous tant c'est une pépite en or massif ! Un vrai beau film social comme on devrait en voir plus !
Parce que le libéralisme sait comment exploiter les travailleurs étrangers.L Là ça se passe au Québec, mais faire fi des droits protégeant les travailleurs en recourant à une main d'oeuvre précaire est une habileté des entreprises, qui souhaitent augmenter leurs bénéfices. Ce film est un hymne dénonçant l'esclavagisme moderne. Et chaque échelon de la hiérarchie apporte sa contribution, est complice du système. Voilà du cinéma décapant, nécessaire pour repenser le travail et la solidarité.
Excellent 1er Long-Métrage de Pier-Philippe Chevigny qui réalise là un film choc quasi documentaire , sans concession ni manichéisme ! De mon avis ce n'est même pas tellement le patron de l'entreprise en question le responsable de cette misère que l'on pourrait nommer l’esclavagisme moderne mais c'est bien l'ensemble du Système Economique qui est défaillant , chose malheureusement insoluble !
Drame social, dans la droite lignée des films de Ken Loach, Dissidente nous plonge avec acuité dans le quotidien de ces ouvriers travaillant dans des conditions inhumaines. A la manière d’un documentaire en immersion, Pier-Philippe Chevigny film au plus près les gestes, les regards, les corps de ces hommes venus chercher un semblant de fortune au Québec. Evitant au maximum toute forme de manichéisme, le réalisateur veut avant tout montrer comment un système basé sur une capitalisme arriver à pourrir de l’intérieur une entreprise où chacun, à son niveau, est soumis à une pression hiérarchique sans état d’âme.
Un film qui fait suite à quelques courts-métrages réalisés par Pier-Philippe Chevigny depuis 2013, mettant en lumière l’exploitation de populations immigrées défavorisées, comme par exemple ces aides ménagères venues des Philippines pour travailler au service de familles bourgeoises québécoises. Un système favorisé par le mode de gouvernement fédéral canadien, que ce film dénonce en filigrane.
Nouvelle réflexion sur l'exploitation abusive en occident de la main d'oeuvre étrangère issue de pays démunis.
Après Loach " it's a free world", les frères Dardenne " la promesse", le portugais Martins " the great Yarmouth"... le Canada nous présente un autre visage de la même problématique.
Une traductrice métis ( canadienne par sa mère et guatémaltèque par un père absent) est chargée de la liaison entre la direction d'une usine et des ouvriers latinos. Confrontée à un management sans la moindre empathie, elle prend la défense d'un ouvrier maltraité.
Regard sur un système et des individus totalement détachés de considération humaines, ou l'empathie est considérée comme une sensibilité à mettre dans sa poche ( au passage, ce trait de caractère est documenté en psychiatrie sous le nom d'alexithymie).
Portrait de l'aliénation, de l'abus qui s'affiche même entre les plus exploités. Il reste toutefois quelques moments d'espoir ( l'entraide entre la mère et sa fille, l'application des barrières légales de protection sociales et peut-être l'invitation finale).
C'est aussi un regard sur un personnage formidable de gentillesse et de bienveillance, au milieu d'un monde paradoxalement pas fait pour elle, mais au sein duquel elle en incarne un profil essentiel, celui de la bonté.
Au plan formel, " dissidente" n' est pas sans défaut. On pourra regretter (à mes yeux) la faiblesse du montage, qui altère la fluidité du propos pendant la première demi-heure, une réalisation convenue et l'interprétation des acteurs canadiens (selon moi) pas très convaincants ( les latinos et l'actrice principale sont, eux, excellents).
En France, le film perd son titre original, Richelieu (du nom d’une ville industrielle du Québec et ne parlant pas aux français), au profit du plus passe-partout Dissidente. Mais cette démonstration de cinéma reste de très haut niveau à la revoyure pour une œuvre sociale coup de poing qui bouscule, interpelle et met KO. À la fois une charge, implacable et édifiante, contre les conditions de travail héritées d’un système capitaliste sans pitié et une démonstration, puissante et percutante, de l’exploitation ordinaire des travailleurs étrangers au Québec, nous sommes face à un long-métrage choc qui frappe fort et juste. Un film qui nous bouleverse de manière magistrale avec sa narration et son déroulement, efficaces et concis. Dissidente est donc une petite perle, en plus d’être un uppercut social mémorable !
Retrouvez ma critique complète sur le site spécialisé Le Mag du Ciné: https://www.lemagducine.fr/cinema/critiques-films/dissidente-pier-philippe-chevigny-avis-10069471/
Ce premier long métrage de ce jeune réalisateur québécois est un bon film à caractère social et est aussi plein d’humanité. Dans ce film, nous suivons l’histoire de cette jeune latino qui est employée comme traductrice dans une usine de traitement du maîs au Québec qui utilise des ouvriers guatémaltèques sur la base d’un contrat aux conditions qui frisent l’esclavage. Le scénario est bien construit et la réalisation nous permet de découvrir un film très prenant qui montre bien les méthodes inhumaines employées par cette usine qui ne cherche que le profit au détriment de l’aspect humain de ses ouvriers. L’actrice qui joue parfaitement le rôle de la traductrice et intermédiaire pour les patrons de cette usine devient vite une dissidente dans son évolution vis-à-vis de ses patrons.
Très intéressant film politique. Traite des conditions de vie de ces travailleurs saisonniers dont l'exploitation est encore pire que ce qui était au 17e siècle. Tout est juste là pression des kapots, l'utilisation de l'inculture de ces hommes, l'absence de solutions pour se défendre. Très belle dernière scène.
Intéressante étude sociologique sur le travail des migrants sur le continent nord américain. L’horreur humaine dans toute sa splendeur. Avec l’accent québécois, ça adoucit un peu la misère, mais elle reste entière. Excellent casting .
Remarquable fiction qui parvient à faire vivre des parcours de personnages très différents sans caricature et tout en rendant intelligibles des mécanismes d'aliénation très variés et poignants. Le public de la salle de cinéma ( remplie ) a eu du mal à se lever une fois le film terminé, tellement il était impacté par cette force du scénario et de l'interprétation. Chapeau, le réalisateur !
Dans le film, nous suivons une traductrice pour des travailleurs guatémaltèques dans une usine québécoise diriger par un français. Qui va mettre une énorme pression pour faire du résultat. Ce film reflète l'exploitation des personnes à la limite du moral. Ils sont obliger de travailler très dur sinon ils perdent leurs emplois. J'ai beaucoup aimer le rôle de la traduction qui doit faire face cette exploitation qui est illégal.
Commençons par un cliché : « Richelieu » est un film coup de poing. Du genre qui vous laisse sonné. Quand le générique a commencé à défiler, j’étais au bord des larmes, incapable de me relever tout de suite. Le film de Pier-Philippe Chevigny est en effet une œuvre forte, bien meilleure que ce à quoi je m’attendais. Après avoir vu la bande-annonce, je craignais un film un peu manichéen, où un méchant patron exploite sans vergogne de pauvres travailleurs guatémaltèques.
Il n’en est rien. Ce n’est pas un gestionnaire impitoyable que « Richelieu » dénonce. C’est un système où le profit repose sur l’exploitation de la main-d’œuvre. « On a un mode de vie qui est rendu possible grâce à cette forme d'exploitation », a expliqué le réalisateur en entrevue, ajoutant : « Notre panier d’épicerie ne coûte pas cher. Si on arrive à faire notre épicerie à ce prix-là, c’est probablement parce que des travailleurs souffrent en bas de la chaîne de production. » En ce sens, nous sommes tous, il faut bien l’admettre, un peu coupables des conditions déplorables imposées aux travailleurs.
Les faits qui ont inspiré le scénario se sont déroulés il y a une trentaine d'années. Il est possible qu’on ait amélioré depuis le programme des travailleurs étrangers temporaires du gouvernement canadien pour mieux protéger ces étrangers qui viennent faire des jobs dont personne ne veut chez nous. Mais le système économique basé sur la recherche du meilleur coût, mondialisation oblige, est plus vivant que jamais.
La réussite du film repose sur un scénario solide. Le cinéaste a d’abord parcouru le Guatemala en compagnie d’Ariane Castellanos, son interprète principale, qui lui a servi d’interprète ! L’actrice, elle-même d’origine guatémaltèque par son père, est remarquable dans le rôle de cette traductrice chargée de transmettre aux Guatémaltèques les ordres de la direction. Son vis-à-vis, Marc-André Grondin, joue avec justesse un gestionnaire à la fois imposant et fragile. Quant aux acteurs hispanophones, ils sont tous excellents, notamment Nelson Coronado dans le rôle difficile de Manuel.
« Richelieu » est réalisé avec une maturité rare et surprenante pour un premier long métrage. J’ai déjà hâte de découvrir le prochain opus de Chevigny.
Le film est une critique sociale intéressante. Le personnage principal prit dans un conflit de classe prend parti pour les migrants sud américains. Ça ne révolutionne pas le film social mais c’est réussi et la love story est crédible et touchante. Film vu au Québec en septembre 2023.
L'action se passe au Québec, dans une usine de traitement de maïs, qui emploie des employés guatémaltèques ou mexicains que le directeur n'hésite pas à exploiter et à réduire presque en esclavage... Ariane, employée comme traductrice sert de lien entre la direction et les ouvriers, et finit par se révolter contre les traitements faits aux employés, spoiler: ce qui va lui coûter sa place . On sent le drame arriver (un ouvrier souffrant du dos contraint de travailler malgré un avis médical qui va se trouver aux portes de la mort). Mais on voit également que le directeur subit lui aussi énormément de pressions depuis la maison mère, ainsi que le reste du personnel. Et Ariane, à part traduire ne peut pas grand chose. Ici on est au Québec mais ce type de situation se retrouve dans nombre de pays développés, où malgré certaines bonnes volontés et la législation du pays, il y a toujours des exploiteurs. Ce film en est un constat pessimiste.
Tellement fort et impressionnant, Dissidente permet de plonger dans notre monde qui exploite sans vergogne des hommes et des femmes venus de leur pays lointain, ayant tout laissé, famille, habitudes, pour tenter de gagner un peu plus d'argent afin de sortir leurs proches de la misère. Pour cela, ils sont confrontés à un cynisme effroyable car ils ne sont pas traités comme des êtres humains mais exploités au maximum avant d'être jetés, comme des objets usés jusqu'à la trame. Philippe Chevigny maîtrise bien ce sujet avec une actrice impressionnante de force : Arianne Castellanos. Son film est en compétition lors du Festival International du Premier Film d'Annonay (Ardèche).