Un nouvel épisode peu enthousiasmant de la saga Amityville qui n’en finit plus de s’étendre. Un métrage aux allures de téléfilm et à l’intrigue mollassonne.
Le casting est faible, c’est un fait, avec des acteurs peu connus, peu charismatiques, et peu entrainants. Ils jouent avec peu de truculence, hormis Helen Hughes qui amène un peu d’excentricité (même si son personnage n’est pas du tout crédible), et les rôles sont mal creusés. On notera quand même la présence sympathique de Kim Coates, qui généralement reste toujours un atout pour les films dans lesquels il joue, mais enfin, ça reste relativement anecdotique. Rien de bien génial en la matière.
Le scénario est lacunaire. Il s’installe vraiment lentement, et le déroulé présente fort peu de moments marquants. En fait à l’image du film précédent on a le sentiment qu’il ne se passe presque rien dans ce film, au moins jusqu’aux dix dernières minutes. Comme il n’y a que peu de suspens, peu de scènes horrifiques, peu de moments de tension, et que l’ensemble donne souvent une impression de déjà vu, ce cinquième Amityville ne parvient pas à accrocher le spectateur, malgré une idée de départ qui aurait pu être prometteuse. Bon ce n’est pas infâme, mais ce n’est pas assez punchie pour emporter le morceau.
Visuellement on continue dans l’esthétique téléfilm du précédent épisode. Peu de moyens financiers à priori, donc des décors vus au minimum, une photographie pas très recherchée, le tout servi par une mise en scène trop sage, qui ne parvient pas à ménager ni un suspens réussi ni des scènes de tension prenantes. Là-dessus il faut ajouter que le film ne présente pratiquement aucun effet horrifique. La bande son est minimaliste.
En conclusion ce cinquième épisode d’Amityville ne satisfera pas un bien large public, et son visionnage n’est à la limite conseillé qu’aux amateurs purs et durs de la saga, qui ici témoigne d’un essoufflement certain. J’accorde la note de 1.5.