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Daniel P
5 critiques
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1,0
Publiée le 28 octobre 2024
Marcel Carné est un réalisateur majeur du cinéma français des années 40... on en est loin, ce film est ennuyeux, il ne se passe rien et même l'interprétaion, pourtant d'excellents artistes, est médiocre... très déçu...Une psychologie sans ambition
Dans un New York morose, deux français, une homme et une femme, se rencontrent un soir de déprime. Tous deux semblent avoir tout quitter, pays et conjoint, pour enterrer dans leur petite chambre de Manhattan leurs psychodrames (affectifs). Leur liaison sera pour eux un nouveau départ ou un nouvel échec. Progressivement, on découvre deux personnages amers, hésitants lorsqu'il s'agit d'envisager une vie commune. Tour à tour, chacun parait se dérober, revenir et fuir, se rappelant les souffrances du coeur. Le sujet est de Simenon et il est à l'origine constitué de solides arguments psychologiques. Malheureusement, la mise en scène de Marcel carné, évoquant pour l'essentiel la relation entre elle et lui, ne parvient jamais à restituer la sincérité des personnages ni leurs émotions. Leur histoire n'est plus guère qu'un mélo bourgeois, factice, voire emphatique, dont Annie Girardot et Maurice Ronet ne sortent pas indemnes tant ils sont peu convaincants en amants meurtris. Peu inspiré par l'air de New York, Carné nous assomme par de lancinants morceaux de jazz et sa direction d'acteurs figée. Son film, sorte de compromis médiocre entre la "qualité française" et Vadim, semble ne refléter que les états d'âme de bourgeois gâtés.
Bonsoir j ai vu "trois chambres à Manhattan" de Marcel Carné (1965) d après Georges Simenon. Tout d abord le positif : les acteurs, le magnifique Maurice Ronet au sourire ravageur et la douce Annie Girardot aux yeux de biche... Le négatif : le scénario est assez invraisemblable. C est encore une histoire de couple tordu, qui s aime et se fait du mal (mais à la fin ça semble s arranger). Je n ai pas reconnu le style de Simenon, on attend, on attend qu il se passe un truc mais rien ne vient, que des déchirements et des malentendus dans un couple... C est pour ça que je mets juste la moyenne : 2,5 / 5
Une adaptation de Simenon, dans une atmosphère grisâtre d'un New York qui poisse. Le film fut démoli par la critique à sa sortie, il est vrai que Carné n'avait pas la "carte" auprès des jeunes loups de la Nouvelle vague. Malgré l'absence de rythme, le ton jazzy de cette rencontre de deux solitudes, d'un bar de nuit à l'autre, de whisky en whisky, de cigarettes en cigarettes, est fascinant. Il rappelle d'ailleurs certains films américains des années 50, de Wise, Ritt ou Rossen. Maurice Ronet est très bon et Annie Girardot, carrément exceptionnelle, a été récompensée au festival de Venise.
Aurais-je trouvé le film le plus potable de Marcel Carné de l'Après-guerre ??? Bien que je n'ai pas vu toutes ses œuvres Après-guerre, les autres sont tellement mauvaises que je pense que ce serait difficile de faire mieux. Bon franchement, on est loin de la perfection. La première demi-heure est un peu trop bavarde, dans la séquence d'intro Geneviève Page en fait un peu trop dans l'affectation, Roland Lesaffre fait du Roland Lesaffre c'est-à-dire qu'il est mauvais mais sa présence est loin d'être désagréable parce qu'il force la sympathie malgré tout, et New York, la ville la plus cinégénique du monde, n'est pas autant sublimé qu'elle aurait pu l'être, excepté la première fois quand elle apparaît de manière inattendue dans le film. Et puis il y a Maurice Ronet, bel homme, virile mais avec une petite touche de fragilité et une bonne dose de charisme, acteur que j'apprécie beaucoup, et puis il y a surtout Annie Girardot, qui ne m'a jamais paru aussi séduisante, dans la peau d'un personnage touchant très vite attachant ; pour moi clairement un de ses meilleurs rôles. Cette combinaison entre ces deux talents fait beaucoup pour ne pas énormément dans l'intérêt que procure ce film. Et pour les amateurs d'anecdotes qui déchirent : attention, vingt-septième minute, scène dans le café, au fond apparaît pendant dix-sept secondes un figurant, un inconnu du nom de Robert de Niro ; moi je dis qu'il ne fera pas une grande carrière et que donc pendant un quart de siècle, il ne mènera pas du tout une des carrières d'acteur les plus prestigieuses de tous les temps avec en plus une des collaborations acteur-cinéaste les plus géniales de tous les temps...
Beaucoup de zones d'ombres et de non dits dans ce film long et dépressif comme un hiver sans fin..... Mais rien que pour Maurice Ronet disant "Je sais qu'elle m'agace, je sais que je lui en veux mais je sais que j'ai besoin d'elle" et Annie Girardot "maintenant, ni toi ni moi plus jamais, plus jamais nous ne serons seuls"..... et bien rien que pour voir ces deux monstres sacrés du cinéma français, ce film vaut la peine
Pendant les 1 h 46 qu'ont duré cette guimauve, j'ai considéré le suicide, ensuite j'ai tenté d'étrangler mon chat, ensuite j'ai tenté d'imaginer les acteurs du film à poil avant de me résigner à le subir. Regards lourds, ciel de suie, ambiance plombée, égoïsme de ces gens branchés sur leurs sentiments, mots de trop ou de trop peu, du déjà vu mille fois, déjà éprouvé. Quelques plans sont pas mal, mais le film manque d'aplomb, qui plus est on sent trop le studio sur les scènes d'intérieur qui composent 95% du film. Trois chambres à Boulogne-Billancourt, donc. 1 étoile pour la bande-son, de Waldron et Solal.
Le film est de qualité, l'interprétation de Girardot et Ronet parfaite et la bande son jazz new york oblige très agréable. Par contre c'est du Simenon, du bien lourd purement psychologique, une femme et un homme sur la pente descendante se raccroche l'un à l'autre pour ne pas tomber et c'est tout, donc prévoyer le whyski et les cigarettes .
Film extraordinaire par l'intensité de l'histoire et surtout par le jeu merveilleux de Girardot. Un grand moment de cinéma servi par des dialogues d'une subtilité qu'on aimerait retrouver aujourd'hui dans les salles.