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inspecteur morvandieu
43 abonnés
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2,0
Publiée le 30 octobre 2024
Cinémascope et Eastmancolor, le film de Richard Pottier n'est pas sans ambition esthétique. Et il faut reconnaitre au film une vraie beauté formelle. Pour le reste... Pour le reste, il faut aimer l'opérette, il faut aimer Luis Mariano en ténor et en acteur, Bourvil en comparse benêt. C'est trop pour moi. Les limites d'acteur de Mariano sont criantes et lui adjoindre Bourvil n'est pourtant pas une mauvaise idée (le duo se reformé deux ans plus tard dans "Sérénade au Texas" du même Pottier). Sauf que Bourvil n'est pas très à son avantage dans ce type d'emploi comique tout en sottise. Ainsi donc, le ténor Vincent et son ami trompettiste Bilou monte à Paris pour y rencontrer un imprésario impréssionné par le talent de Vincent et soucier de l'utiliser pour monter au Mexique "Le chanteur de Mexico" à la place de la vedette défaillante Miguel Morano, son sosie comme de par hasard. Incidence utile à un quiproquo tardif très subalterne et par ailleurs grotesque avec une impétueuse mexicaine. Le duo se transforme en trio avec Annie Cordy et on ne s'étonnera pas que les chansons des trois vedettes prennent une grande place dans le film. C'est sa raison d'être et, de plus, le scénario se résumant à si peu de choses, c'est aussi bien comme ça. Au coeur du projet, Luis Mariano est insupportable, un sourire béat pour toute expression, même quand il chante. En revanche, les fans d'opérettes ne bouderont pas leur plaisir, surtout avec une un réalisation qui est un bel écrin.
Un lointain souvenir de mon enfance où j’étais autorisé à voir quelques films qui étaient diffusés les dimanches après-midi du temps où il y avait trois chaînes. Vagues souvenirs des trois protagonistes : Luis Mariano, Bourvil et Annie Cordy. Par contre, la chanson « Mexico » à jamais imprimée dans ma tête.
Ravi de revoir ce film qui dégage un charme rococo agréable. De belles couleurs, même Paris ensoleillé, costumes aux couleurs vives et dépaysement avec le pays Basque et le Mexique et les accents du Sud-Est et Sud-Ouest. Rompu à la direction d’acteurs (sans pour autant avoir raison) il me semble que l’acteur Luis Mariano joue un tantinet faux ; par contre il chante évidemment très bien. La dernière fois que j’ai vu un Richard Pottier c’était pour « L’enlèvement des Sabines ». Je le préfère à diriger une opérette.
Moi qui suis fan de comédies musicales, celles dont les chorégraphies jouent avec les éléments comme la grande majorité des films avec Fred Astaire et avec Gene Kelly, je pensais m’ennuyer avec ce film musical, catalogué opérette. Contre toute attente, je ne me suis pas ennuyé. Ce qui n’était pas le cas avec « Les Parapluies de Cherbourg » qui me sont à jamais indigestes. Je sais, je blasphème mais j’ai le droit au blasphème ! Et j’en profite…
pas fan de comédies musicales, je le regardais pour comprendre sa célébrité à l'époque, pensant m'ennuyer doucement. Et finalement c'est un film très plaisant, ensoleillé, qui met de bonne humeur, et même avec un peu de tendresse (apportée par Bourvil, mais aussi Annie Cordy qui est pour moi une sacrément bonne surprise, ne la connaissant quasiment que pour Tata Yoyo et autres chansons du genre). Luis Mariano (mon premier film avec lui) assure avec sa bonhommie correspondant au personnage. Et c'est très joliment filmé, avec même quelques idées de mise en scène (comme autour du piano, les rapprochements - éloignements des personnages). Les chansons sont intégrées dans l'histoire et ne viennent pas rompre la narration (chose que je reproche à beaucoup de comédies musicales ou de Disney). L'histoire est généreuse, avec de belles idées pour divertir le public (le travail de peintre des deux loustics à Paris est une idée magnifique). Bref à mon avis un film injustement méprisé du public du XXIième siècle, et je comprend son succès à l'époque, où le film faisait voyager géographiquement, en plus de la romance.
Je crois que peu de spectateurs "d'aujourd'hui" apprécient encore un film comme celui-ci: tout y est dépassé MAIS... Aux yeux et aux oreilles de ceux qui ont connu, cela garde un charme, désuet sans doute, mais indiscutable. Déjà, les comédiens - même s'ils ne sont pas tout à fait comédiens à la base - ont de quoi accrocher tant leur nom est synonyme de qualité dans leur domaine. Et quand on sait que Bourvil et Annie Cordy étaient de tous les genres et de tous les domaines... Luis Mariano nous offre ici la superbe voix de l'excellent ténor qui a fait la rencontre de sa vie le jour où il a connu Francis Lopez, pour qui la réciproque est tout aussi vraie. Les chansons interprétées par Luis sont inoubliables et carrément anthologiques (nettement moins en ce qui concerne Bourvil et Annie qui ne sont pas vraiment gâtés de ce côté-là!). Le scenario? Bah... Il n'a pas de quoi donner la migraine et, en plus, il s'essouffle pas mal dans la seconde partie mais l'important n'est pas là. Luis Mariano s'en tire honorablement en tant qu'acteur: il est surtout là pour chanter et ça, il connaît! Bourvil, dont le rôle est fait sur mesure, est à l'aise avec le plus grand naturel comme toujours et Annie Cordy est une tempête de dynamisme et de tonicité. Ceci n'a jamais été un chef-d'œuvre mais c'est vraiment le reflet d'une époque insouciante et joyeuse.où se prendre la tête n'était pas à la mode. J'ai revu pour la Xe fois avec le même plaisir, sans me prendre la tête: c'est très reposant et cela fait du bien. Notez que je comprendrais très bien que des avis issus de plus jeunes tournent autour du 1 sur 5. Ma cotation à moi, je reconnais qu'elle est subjective: il est pratiquement impossible de donner une "note d'aujourd'hui" à un film à ce point d'hier ou d'avant-hier.
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3,5
Publiée le 3 octobre 2017
« On a chantè les Parisiennes, leurs petits nez et leurs chapeaux. On a chantè les Madrilènes qui vont aux arènes pour le torèro. »...C'est la comèdie musicale la plus cèlèbre de Luis Mariano qui tient le double rôle d'un chanteur et de sa doublure où l'ami Bourvil et la pètillante Annie Cordy apportent un prècieux renfort au chanteur d'opèrette! Assistant du grand Joseph von Sternberg, l'essentiel de la carrière à Richard Pottier s'est dèroulè en France. "Le chanteur de Mexico" est l'un de ses plus grands succès avec les airs mythiques de Mariano qui n'ont pas une pris une seule ride ( « Mexico », « Quand on est deux amis », « Rossignol »...). Le film de Pottier a eu le succès qu'il mèritait car aujourd'hui encore on chante encore « Mexico » . Avec le recul du temps, les films de Luis Mariano, meilleur chanteur qu'acteur, prennent une saveur presque kitsch, mais sont assez èloignès du cinèma musical au sens strict, les scènes dansèes par Carmen Sevilla (qui ne joue pas dans le film) mises à part! De magnifiques numèros musicaux et un trio Mariano-Bourvil-Cordy qui fait preuve d'un talent sûr. « On oublie tout. Sous le soleil de Mexico. On devient fou, au son des rythmes tropicaux. »...
Richard Pottier fait se renconter Luis Mariano et Bourvil pour cette fable rafraîchissante aux allures de comédie musicale. Cela dit, nous sommes loin d'un "New York, New York" et la fraîcheur s'apparente à un coup de vent tant les personnages, comme celui incarné par Annie Cordy, évoluent de manière convenue. Heureusement que Bourvil est là pour nous faire sourire et nous émouvoir.
Un film sympathique, avec un scénario un peu mince, mais qui maintient notre attention d'un bout à l'autre, avec d'excellent acteurs : Luis Mariano, Bourvil et Anny Cordy.