Avis sur Danny, le chat superstar

Unique long-métrage entièrement dessiné à la main par Turner Feature Animation, Dany, Le Chat Superstar fût le premier essai à la réalisation de Mark Dindal, animateur de talent venu des Studios Disney, et se ramassa au box-office à cause de la négligence de la Warner, enterrant la sous-division sur le coup. Une fois de plus un sort injuste car beaucoup d'efforts auraient dû être récompensés ne serait-ce que pour le cadre choisi. Il est si rare de voir l'animation citer l'Âge d'Or d'Hollywood que cette petite production est respectable pour avoir tenté un hommage (auquel contribua le mythique Gene Kelly), et elle réussit à honorer la mémoire des légendes du septième art et de la comédie musicale par sa direction artistique de grande qualité (les valeurs d'échelle et le jeu de couleurs sont très intéressants, en particulier pour les studios de cinéma qui sont dévorés par le décor) ainsi que par son ambiance très ancrée dans le style de l'époque (à défaut d'être marquante, la bande-originale très rétro de Randy Newman s'assortit bien au climat). S'y trouvent également un sous-texte de discrimination loin d'être bête, de bonnes blagues visuelles et une méchante fêlée jubilatoire. Une très sympathique découverte.

L'un des dessins animés culte de mon enfance ! Qui n'est pas reconnu à sa juste valeur d'ailleurs... Il est très peu connu, voir pas du tout connu mais il n'en reste pas moins bien fait avec une histoire différente mais marrante avec des personnages haut en couleur ! Des dessins animés comme on en fait plus...

Un petit coup de cœur pour ce premier film de Mark Dindal, le réalisateur de «Kuzco».

Une comédie musicale sans temps mort, à l'animation folle et haute en couleurs, où un chat avec le tempo dans le corps et une sosie de Shirley Temple déjantée et psychotique se font face.

Animation de 1997 qui raconte Hollywood en 1939 avec animaux et comédies musicales. L'évocation de l'époque, les chats et quelques autres animaux sont sympathiques. Mais l'ensemble est hyper cartoonesque et porte à abêtir à démontrer un racisme envers des animaux qui ne sont que cartoon, aucun animal réel n'a cette consistance et Hollywood avait de vrais animaux vedettes. Le parallèle à faire avec des humains est absurde car tout au long du film il est raconté la discrimination envers les animaux. Entre 0.5 pour le concept complétement aberrant et 3.5 pour le reste.

Un film assez particulier. Contrairement à la majorité des films de Don Bluth, ou encore des Looney Toons, Warner nous propose un dessin qui s'éloigne du traditionnel style de Disney. Les personnages ont un aspect plus caricatural et géométrique. Il suffit de prendre l'exemple de Max, le garde du corps de Darla, dont la forme globale est clairement une sorte de losange. Du côté de l'histoire, c'est classique, mais les personnages, surtout notre héro Dany, sont tellement intéressants qu'il est difficile de s'en défaire. Sans parler de excellente Darla Dimple. Difficile de croire que cette petite fille est bel et bien le méchant de cette aventure. Et pourtant... Mention spéciale pour ces chansons.
C'est cependant un petit peu dommage du côté des décors. Serte ils retranscrivent Hollywood, mais manque de profondeur.
Le film s'avère donc excellent , et il l'est, mais encore une fois, Warner ne prendra la peine de faire la moindre promotion pour ce film tout comme pour Poucelina, Le Lutin Magique et plus tard Osmosis Jones...

Film génial, injustement ignoré, où l'histoire (parabole futée sur la lutte des classes et la perséverence) est parfaitement mise en scène, où l'animation est extraordinairement expressive et dynamique (mention spéciale à Darla l'infecte), où la bande son et ses sonorités swing et jazzy ne laissent pas les pieds indifférents, où l'on ne s'ennuie jamais. Seule l'animation aurait gagnée à être un peu plus fluide, mais c'est un infime détail dans ce tourbillon cinématographique musical et coloré, dont l'anonymat n'est sans doute dû qu'à son immonde et abject titre français. Un spectacle à savourer...