A partir d’une histoire, débutant (cueillette des champignons) et finissant en automne (brâme du cerf), se déroulant dans la Nièvre, et centrée sur deux amies de longue date, Michèle Giraud (Hélène VINCENT, 81 ans) et Marie-Claude Perrin (Josiane BALASKO, 74 ans), François Ozon réalise un film fourre-tout, proche d’un téléfilm, sans réelle ligne directrice, abordant trop de sujets : les relations difficiles parents-enfants
[la fille de Michèle (Ludivine SAGNIER, 45 ans), en instance de divorce et odieuse avec sa mère, et Vincent, fils de Marie-Claude, qui vient de sortir de prison pour trafic de stupéfiants]
, les relations grands-parents-petits enfants (
Lucas qui vit avec sa mère à Paris, son père travaillant à Dubaï et dont la grand-mère Michèle souffre de son absence
), poids du passé (que les « braves gens » vous rappellent) et hasard forcé. Cela évoque « Le roman d’un tricheur » (1936) de Sacha Guitry, « Jalouse » (2017) de David et Stéphane Foenkinos et même, « Harry, un ami qui vous veut du bien » (2000) de Dominik Moll. Une intrigue peu passionnante mais Hélène Vincent porte le film grâce à son talent. A voir comme un film impressionniste, au fil des saisons, plus façon Claude Monet que Vincent Van Gogh et bien loin du Caravage (qui a peint le personnage de Marie-Madeleine), plus baroque et à la peinture contrastée.