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Fiers R.
114 abonnés
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3,0
Publiée le 11 novembre 2024
Un peu comme un Woody Allen de l’époque, François Ozon nous livre de manière métronomique quasiment un film par an. Et le cinéaste est aussi versatile que prolifique puisqu’il passe d’un genre et d’un sujet à l’autre avec une aisance admirable. Mais, depuis quelques années, il a selon nous du mal à retrouver la grâce qui caractérisait la décennie précédente où ses grands films se sont enchaînés : de la comédie « Potiche » au thriller « Dans la maison », de la chronique « Jeune et jolie » au drame inoubliable « Grâce à Dieu » en passant par le petit mais sublime « Été 85 » ... Bref, il a enchaîné les pépites et on a du mal à retrouver ce niveau de qualité depuis les années 2020. Pas que ses œuvres soient mauvaises, on reconnait toujours son talent et il y a toujours quelque chose d’intéressant à trouver dans ses films, mais on est moins subjugués ou directement conquis et ce « Quand vient l’automne » ne vient pas déroger à cette logique qu’il tient depuis trois ou quatre films. Sauf qu’ici, on dirait que le cinéaste a volontairement réalisé un film mineur en toute conscience et c’est ce qui le rend aussi plus humble et moins décevant.
« Quand vient l’automne » peut se voir de prime abord comme un petit film automnal du dimanche après-midi avec son histoire de grand-mère en milieu rural. Le script d’Ozon est pourtant bien plus revêche et légèrement tordu qu’il n’en a l’air. Sinon ce ne serait pas du Ozon. Par petites touches, que ce soit avec des petites zones d’ombres entretenues sur les personnages, par des non-dits mystérieux ou encore des ellipses frustrantes sur des moments-clés, le film distille un petit poison qui nous fait penser à toute la filmographie d’un certain Claude Chabrol. Hommage discret conscient ou pas, on pense au maître sur bien des aspects. Et, par le biais de réactions parfois amorales des personnages et des situations qui le sont tout autant ainsi que quelques pointes d’un humour très noir, le film passe de manière incessante du drame au suspense à combustion lente, mais toujours avec cette tonalité un chouia acerbe. Alors oui, ce nouveau long-métrage adopte un tempo assez monotone mais, paradoxalement, sans jamais ennuyer le spectateur laissant le côté vénéneux faire son effet. Et la présence de champignons dans le récit n’est bien entendu pas anodin.
Le casting et son talent sont pour beaucoup dans le fait que ce rythme lent nous happe plutôt que de nous repousser. Notamment grâce à ces deux grandes actrices que sont Hélène Vincent et Josiane Balasko, excellentes en mamies au passé et à la morale singulière. Cependant, on ne peut pas dire non plus que l’intrigue soit véritablement passionnante. Lorsque le générique apparaît, on reste un peu sur notre faim et on se demande si tout cela méritait un film. On regarde avec plaisir « Quand vient l’automne » mais tout en sachant qu’il ne restera pas dans nos mémoires. De plus, le long-métrage n’est pas exempt de quelques maladresses (comme les apparitions ratées et quelque peu ridicules de Ludivine Sagnier dans la seconde partie ou les séquences plus policières, presque inutiles). Un petit film sympathique et plus vilain qu’il n’en a l’air mais encore trop gentil pour imprégner nos esprits.
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Un beau jeu d'acteurs, une image travaillée. Merveilleuse et immense Hélène Vincent! Mais une histoire un peu brouillonne... et inachevée. Tout est trouble dans ce film : les personnages, leurs histoires, le bien et le mal, la vérité et le mensonge… et la fin un peu bâclée. Ça reste du Ozon :)
un beau film subtil malgré son scénario faiblard qui laisse par ex. à l'état d'esquisse la pauvre L. Sagnier alors que Balasko peut tirer son épingle du jeu des personnages forts et émouvants, deux acteurs principaux à l'interprétation formidable, une photographie, des couleurs... Même si je trouve le travail d'Ozon passionnant, certains de ses films ne m'ont pas plu (notamment sa précédente comédie). Mais celui-ci est un excllent crû
Mis à part la très bonne prestation des actrices principales, Hélène Vincent et Josiane Balasko, on assiste à un bon petit téléfilm, sans plus. Déjà oublié.
Hélène a peur de vieillir, son amie Marie-Claude craint pour l’avenir de son fils qui veille discrètement sur ses deux femmes, tout en donnant le change. Car la solitude vient aussi de l’abandon nous dit Ozon dans cette balade automnale où rien ne parait conforme aux attendus, et aux espérances. Celles de ces vieilles dames tourneboulées par leurs enfants, aux destins contrariés. La fille d’Hélène, ingrate, porte la honte de son passé, le fils de Marie-Claude, récemment libéré de prison, ne sait pas encore où est le bon chemin. La chronique familiale puise dans le fait-divers, un nouvel argument à cette histoire si commune. François Ozon la filme avec l’évidence du naturel et l’assurance de cette distribution sans faille : Hélène Vincent, Josiane Balasko, Ludivine Sagnier, Pierre Lottin, et le jeune Garlan Erlos, une balade en automne en leur compagnie, est bien agréable. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Petit Ozon et mauvais champignons. Querelle mère /fille. Sénilité de l’âge…Témoignages douteux,shaker et ce film agréable grâce aux comedien(nes) et Hélène Vincent trop rare au cinéma.
Ce film, comme souvent chez Ozon, pose des sujets originaux qu'on ne croise pas souvent. Celui-ci s'intéresse aux non dits qui se transmettent de génération en génération, à ce qu'on hérite et ce qu'on transmet aussi d'histoires qui ne sont pas directement les nôtres. C'est plutôt joliment montré et chaque acteur trouve le ton juste. Rien de vraiment spectaculaire, mais beaucoup de justesse. À voir.
Hélène Vincent et Josiane Balasko sont deux copines de "boulot" à la retraite qui finissent leur vie dans un petit village de bord de Loire de la France rurale: Ozon nous attend au tournant spoiler: -dès le générique- et va nous entrainer subtilement vers des situations tout sauf banales, parfois amorales, parfois oniriques. Quoi de plus naturel pour une gentille grand-mère, esseulée, de préparer avec amour l'arrivée de son petit-fils pour les vacances, même si la mère est d'un caractère impossible à gérer, et franchement antipathique. On n'en dira pas plus, car le film est là pour interroger le spectateur: et vous, vous en pensez quoi, qu'auriez-vous fait à la place de Mamy Michelle? Un peu comme le film sorti simultanément le Juré n°2 de Eastwood, comparaison lointaine, mais même mise en scène classique, autour des vies tranquilles de communautés où tout le monde ou presque se connait, dans une ambiance propre aux interprétations et aux rumeurs. Grand rôle de Hélène Vincent, qui joue avec les signes corporels de son âge plutôt que de les cacher. cinéma -novembre 24
Un excellent film avec une atmosphère lourde et intrigante. Des personnages énigmatiques incarnés par des acteurs de talent. Mais le meilleur reste le scénario qui se dessine lentement mais sûrement tout au long du film, et qui oblige le spectateur à faire travailler ses méninges...je n en dirai pas plus sinon que ce film est 1 excellente surprise.
Attention, le rythme de ce Ozon est ULTRA lent. On voit plus de scènes du quotidien d'une vieille dame (merveileusement incarnée par Hélène Vincent) que de scènes permettant d'avancer dans le scénario. Et c'est bien ce qui pose problème. Le synopsis est hyper intéressant et aborde un thème accrocheur. Mais il est traité avec une telle mollesse que ça en devient parfois pénible à regarder. C'est vraiment dommage car le casting est délicieux et match parfaitement. Monsieur Ozon, faites moins de films mais de meilleure facture!
C'est bien joué, bien réalisé. Mais c'est très lent et bien triste. On ressort de ce film passablement déprimé. Vient-on vraiment pour cela? Pas vraiment de moment où on peut se réjouir dans ce monde de tristesse au quotidien. Une fille égoïste et antipathique, un fils délinquant (mais au final pas si méchant et antipathique, même s'il commet l'irréparable) et deux mamies pour lesquelles cela ne se termine pas bien. Pas la moindre lueur dans cet automne un peu sombre.
Film teinté de nostalgie automnale (forêts, temps humide) qui décrit très bien le quotidien solitaire des personnes âgées et l importance des liens familiaux et amicaux. De très belles actrices et bons acteurs, qui a dit qu il n y avait pas de rôle pour les femmes âgées ? Un scénario original, cocasse, parfois dur, parfois tendre... Le petit garçon est formidable.
Un film très délicat, qui éclôt sous nos yeux comme l’automne qui s’installe en ce moment. Belle direction d’acteurs et d’actrices où tout (ou presque) passe par des regards. Une photo et une musique qui se complètent parfaitement. Un film qu’on a envie de revoir un dimanche matin.