Très inégal, François Ozon. Il est excellent quand il ne cherche pas à épater le bourgeois; ou exaspérant, (trop) souvent; Quand vient l'automne est un très, très bon cru...
C'est l'histoire d'une petite dame sexagénaire, Michelle, qui vit dans un bourg de carte postale dans l'Auxerrois, au sein d'une superbe nature. Hélène Vincent est magnifique!
Elle entretient son jardin, elle va à la messe. Par dessus tout elle aime son petit fils; par contre avec sa fille, les relations sont difficiles. Valérie (Ludivine Sagnier) est une harpie hargneuse qui, même lorsqu'elle essaye de taper sa mère, est incapable d'être aimable!! En plus, elle est en plein divorce, et en plus du plus, lorsqu'elle vient déposer le petit Lucas, elle manque d'y rester, car dans la poèllée de champignons ramassés le matin même par Michelle avec son amie Marie-Claude, y en avait des pas catholiques...
Dans le coeur de Michelle, à part Lucas, il y a en effet Marie-Claude (Josiane Balasko), une ancienne collègue et une amie de très longue date. Marie-Claude aussi a des problèmes avec sa progéniture. Son fils, Vincent, est en prison pour divers délits. Je ne connaissais pas Pierre Lottin, mais il compose un surprenant personnage de crapule tout à la fois inquiétante et sympathique...
On comprend vite qu'en plus d'avoir des relations difficiles avec leurs enfants, les deux amies partagent un secret qui date de leur passé.... et qui nous sera révélé à la moitié du film environ.
A partir de là, le film s'enfonce dans une perversité des plus délectable! Je vous recommande la petite famille recomposée à la fin du film, unie par les liens sacrés.... du mensonge!! Et, pour rester plus sérieux, il y a une intéressante réflexion sur la façon dont le passé des parents peut peser sur le devenir de leurs enfants.
A voir donc, pour passer un délicieux moment.