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Fêtons le cinéma
693 abonnés
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2,0
Publiée le 20 octobre 2024
Quand vient l’automne investit la vénalité telle spoiler: une malédiction qui se répand de génération en génération, pervertit l’innocence, contamine les familles concernées et associées , fait peser sur la femme le poids de ces maux, stéréotype tout à la fois biblique et cher au cinéma de François Ozon spoiler: dont la misogynie thématique trouve ici une nouvelle variation . Ce dernier se complaît dans le silence de ses personnages et victimes et bourreaux, auxquels il ne parvient jamais à donner chair : son scénario les réduit à des êtres de papier que des gestes, des mots, des absences font signifier mais échouent à incarner. Le silence est d’ailleurs organisé à la façon d’un petit poucet soucieux de semer des indices à droite à gauche qui serviront le récit : le cinéaste français semble avoir découvert l’ellipse, à laquelle il recourt plus de que de raison, stoppant nette une scène pour passer à une autre, elle-même coupée, et ainsi de suite. Ce puzzle contredit la recherche d’authenticité et de simplicité, si bien que le décor campagnard est ausculté par un regard citadin ne connaissant rien ni à la cueillette des champignons ni à l’art de couper et de débiter du bois, activités suspectes car chargées d’un symbolisme facile. François Ozon est un piètre paysagiste, balayant avec sa caméra la campagne automnale pour vite retrouver les aveux du corps. Surtout, qu’il arrête de s’improviser psychanalyste ! non les femmes ne sont pas toutes de vicieuses manipulatrices qui s’accomplissent dans l’acceptation de leur nature pècheresse, non les hommes ne sont pas tous des êtres faibles que la mise à l’épreuve magnifie. La génuflexion de la majeure partie de la presse et des spectateurs devant lui relève d’un phénomène de mode : non qu’il ne sache tenir une caméra ou raconter une histoire, mais sa démarche demeure scolaire et moralisatrice alors qu’il prétend représenter spoiler: des marginaux en opposition avec les mœurs de leur époque . Quant à la tentative merveilleuse,spoiler: le retour de la fille défenestrée prenant l’aspect d’une projection spectrale , il y a là de quoi rire… Voilà donc une déclinaison mollassonne et poussive de Legends of the Fall (Jim Harrison, 1981) à la sauce Ozon.
Qu’est-ce que vraiment l’amour dans une famille meurtrie par un passé inavouable ? Quand est-ce que l’amour devient le plus sincère alors que l’on a mené une vie que la société condamne sans ambages ? L’histoire mise en scène par François Ozon comme un thriller est particulièrement intéressante et transpose bien l’un des plus beaux aspects de la chrétienté au temps de Jesus et de Marie-Madeleine. Probablement l’un des plus beaux rôles interprété par Hélène Vincent. Josiane Balasko est formidable, Ludivine Sagnier impressionnante dans sa détresse et Pierre Lottin : parfait.
François Ozon nous emmène en automne dans une histoire non démunie de mystère. Le rythme lent de la caméra nous conduit dans la vie tranquille d'une femme mûre, Hélène Vincent dont les rapports sont conflictuelles avec sa fille, Ludivine Sangnier. Une fidèle amie, Josiane Balasko, flanquée d'un fils qui n'a pas brillé par ses actes puisque emprisonné mais que l'on apprécie à découvrir pour un rôle joué avec talent et sobriété par Pierre Lottin. A voir !
Ce n'est pas le meilleur film de François Ozon mais il est bien interprété et l'intrigue est accrocheuse. Le scénario est un peu tiré par les cheveux, et on se demande jusqu'à la fin où se situe exactement le véritable intérêt des uns et des autres dans le déroulé de cette histoire car il y a beaucoup de non-dits ; en fait beaucoup de choses sont sous-entendues, et c'est au spectateur bien souvent d'acquérir sa propre conviction. La couverture d'un suspect bien réel celui-ci - et qui n'a nulle envie de retourner en prison - est quant à elle évidente. François Ozon propose une fin matinée d'une ambiance façon Etienne Chatiliez avec une allusion à une homosexualité sous-jacente qui est assez surprenante et laisse toute certitude sur le véritable état d'esprit de ses personnages en suspens.
J'ai passé un bon moment. C'est plein d'ambiguïté douce, de lenteur. Cela ressemble à une promenade dans les bois à la campagne en automne où les pas sont rendus sourds par les feuilles et où des chasseurs rodent au loin.. Le film manque quand même un peu d'intensité même s'il y a du suspense et des ellipses. Ce qui m'a gêné c'est que je n'ai pas du tout cru à l'ancienne profession d'Hélène Vincent - la grand mère au centre de l'histoire. Le hiatus semble trop grand...Il y a donc de jolis moments, de la tendresse et des sentiments.. Bref un joli "petit" (?) film grinçant sur la famille, et ses rancunes larvées ou non, et la province façon Chabrol mais avec la touche sulfureuse d'Ozon (qui pour moi loupe un peu son coup dans ce film). Le personnage joué par Ludivine Sagnier - la fille d'Hélène Vincent dans le film - est trop mal aimable et manque de nuances...Ozon nous force à la trouver détestable.
Michelle vit en toute simplicité dans son village, non loin de sa meilleure amie Marie Claude. Pour les vacances, sa fille Valérie et son fils Lucas lui rendent visite. Mais rien ne va se passer comme prévu. Ce qui est fort dans ce nouveau film de François Ozon, c’est la puissance tout en simplicité que dégagent chacun des personnages. Hélène Vincent est épatante et bouleversante.
François Ozon interroge la famille, la filiation, les rapports mère/fille et (très rafraîchissant !) grand-mère/petit fils. Hélène Vincent incarne à merveille cette mamie et Josiane Balasko m'a bluffée. Quelques touches d'humour bienvenues (l'ancien métier, les collègues qui débarquent à l'église, les champignons...) On s'ennuie par moments mais je suis restée voir la fin. Merci et bravo à toute l'équipe !
Il est difficile de parler de ce film dramatique sans révéler des éléments de l’intrigue qui pourraient vous surprendre.
Je vais donc me contenter de partager mon ressenti.
J’ai trouvé que ce film ne véhiculait pas réellement de message clair. Il présente une succession d’événements qui mettent en lumière les relations conflictuelles entre une mère et sa fille, mais sans approfondir, ce qui, selon moi, minimise les faits et peine à impliquer le spectateur.
D’autant plus que le réalisateur, en ajoutant une dimension d’ambiguïté tout au long du film, propose un récit truffé d’incohérences et d’illogismes qui m’ont fait décrocher plus d’une fois.
J’ai néanmoins apprécié de voir un casting d’acteurs seniors de grande qualité.
En bref, un film français dont l’idée de départ est loin d’être mauvaise, mais dont la mise en scène souffre d’un excès d’ambiguïté, d’incohérences et de figures de style, donnant un résultat brouillon.
Un film surprenant, troublant, tout en nuance, qui nous prends par la main et qui nous emmène à découvrir la complexité des êtres. Les deux actrices principales sont formidables, Hélène Vincent et Josianne Balasko n'ont jamais été aussi vraies, juste et touchantes. Quand à Pierre Lottin, il confirme tout le bien que je pense de lui : un futur grand, avec un charisme incroyable. Seule le personnage de la fille manque de nuances et est un peu caricatural, mais ce n'est pas grave. François Ozon qui se renouvelle de film en film a décidément bien du talent.
Une histoire d’une Marie Madeleine bienveillante quand elle en a conscience mais ses absences sont quelquefois vénéneuses. Seul l’intention du bien prévaut même si les moyens ne sont pas catholiques. Qu’importe car l’église reste extérieure au récit. 1h42 à attendre un rebondissement ou un tournant mais le récit reste lentement linéaire et cet automne devient fané avant l’heure.
Josiane BALASKO et Hélène VINCENT portent toutes les deux le film. Le scénario maintient un très bon niveau de suspens et ne nous mène jamais ou nous n'aurions penser aller. L'histoire en apparence simple nous amène bien plus loin que prévu et souvent sur des thématiques insoupçonnées. OZON réalise là un bon film émouvant, plein de tendresse .
Nouveau film du très prolifique François Ozon, le réalisateur nous offre avec "Quand Vient L'automne" un thriller dramatique intimiste. Une histoire touchante, parlant du deuil, de l'amitié, de la famille, de reconstruction, avec des acteurs impeccables, portée surtout par Hélène Vincent, assez bouleversante dans son rôle. Un film qui a une morale finalement assez ambigüe.
très déçu. rythme épouvantable pendant une heure, on est presque dans le documentaire animalier, avec ses lenteurs insupportables, ses détails inutiles. ensuite, un semblant d'action avec des acteurs qui forcent, qui manquent de naturel, de légèreté ou de simplicité. pierre lottin est presque intéressant, mais pourquoi lui faire singer beaucoup de mimiques de tuche daddy ? quand à ludivine sagnier, elle est méconnaissable, avec une interprétation médiocre. vraiment déçu.