Ozon signe un film qui fait planer le doute et la suspicion sur Michèle. Un film sur la vieillesse et sur l’existence. « On a tendance à sanctifier et idéaliser les personnes âgées, à oublier qu’elles ont eu un passé plus complexe qu’il n’y paraît, qu’elles ont été jeunes, qu’elles ont eu une sexualité, un inconscient » dit Ozon.
Proche du nanar. Tout sonne faux : les personnages, les dialogues, les décors (quelle vision caricaturale de l’intérieur des seniors !), le scénario (ah ah ah l’inspecteur de police qui dévoile ses soupçons). Affligeant, comme bâclé, le film enchaîne avec une facilité déconcertante, les scènes invraisemblables. Ozon nous a plongé avec talent dans un univers intégralement décalé (Sitcom, 8 femmes), dans le drame de l’actualité (Grâce à Dieu) mais ses « entre deux » sont bien moins convaincants.
Sublime film que j’ai eu la chance de voir en Avant-Première au cinéma le Grand Palace aux Sables d’Olonne. Le jeu des acteurs est très juste. L’histoire inspirée d’une histoire de famille de F. Ozon nous embarque. On se sent porté par cette histoire. Belle mise en valeur de la ville de Cosne Cours sur Loire et Donzy ainsi que la campagne environnante.
Un drame trouble sur les liens familiaux toxiques, porté par un casting exceptionnel et très en forme, notamment Hélène Vincent et Pierre Lottin, superbes. La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2024/10/quand-vient-lautomne-de-francois-ozon.html
Michelle une » grand-mère gâteau » qui a quitté la frénésie parisienne pour la quiétude de la Bourgogne empoisonne par mégarde sa fille avec une poêlée de champignons, mais est-ce vraiment fortuit? Ozon dresse le portrait d’une femme trouble admirablement incarnée par Hélène Vincent. Le film démarre de manière un peu pépère puis bascule complètement, notamment quand on apprend le passé de la vieille dame. Depuis 30 ans le réalisateur français aligne les œuvres avec un rythme de métronome, sans jamais se répéter, c’est sans doute ce qu’on appelle le talent.
Imaginé dans une volonté de mettre en scène des actrices d’âge mûr, en l’occurrence les géniales Hélène Vincent et Josiane Balasko, Quand vient l’automne est un film bien plus retors qu’il n’y paraît. Car après des premières scènes bucoliques qui nous offrent à voir le quotidien calme et monotone de ces deux copines septuagénaire et octogénaire, François Ozon nous plonge au cœur d’un thriller familial au trouble omniprésent, souvent facétieux, et dans lequel les notions de bien et de mal se confondent. Au final, Quand vient l’automne prend la forme d’un long-métrage émouvant et délicieusement insolent dans sa description d’une vieillesse plus complexe que les images d’Épinal habituelles. Mention spéciale à Pierre Lottin dans un second rôle important.
Un peu comme un Woody Allen de l’époque, François Ozon nous livre de manière métronomique quasiment un film par an. Et le cinéaste est aussi versatile que prolifique puisqu’il passe d’un genre et d’un sujet à l’autre avec une aisance admirable. Mais, depuis quelques années, il a selon nous du mal à retrouver la grâce qui caractérisait la décennie précédente où ses grands films se sont enchaînés : de la comédie « Potiche » au thriller « Dans la maison », de la chronique « Jeune et jolie » au drame inoubliable « Grâce à Dieu » en passant par le petit mais sublime « Été 85 » ... Bref, il a enchaîné les pépites et on a du mal à retrouver ce niveau de qualité depuis les années 2020. Pas que ses œuvres soient mauvaises, on reconnait toujours son talent et il y a toujours quelque chose d’intéressant à trouver dans ses films, mais on est moins subjugués ou directement conquis et ce « Quand vient l’automne » ne vient pas déroger à cette logique qu’il tient depuis trois ou quatre films. Sauf qu’ici, on dirait que le cinéaste a volontairement réalisé un film mineur en toute conscience et c’est ce qui le rend aussi plus humble et moins décevant.
« Quand vient l’automne » peut se voir de prime abord comme un petit film automnal du dimanche après-midi avec son histoire de grand-mère en milieu rural. Le script d’Ozon est pourtant bien plus revêche et légèrement tordu qu’il n’en a l’air. Sinon ce ne serait pas du Ozon. Par petites touches, que ce soit avec des petites zones d’ombres entretenues sur les personnages, par des non-dits mystérieux ou encore des ellipses frustrantes sur des moments-clés, le film distille un petit poison qui nous fait penser à toute la filmographie d’un certain Claude Chabrol. Hommage discret conscient ou pas, on pense au maître sur bien des aspects. Et, par le biais de réactions parfois amorales des personnages et des situations qui le sont tout autant ainsi que quelques pointes d’un humour très noir, le film passe de manière incessante du drame au suspense à combustion lente, mais toujours avec cette tonalité un chouia acerbe. Alors oui, ce nouveau long-métrage adopte un tempo assez monotone mais, paradoxalement, sans jamais ennuyer le spectateur laissant le côté vénéneux faire son effet. Et la présence de champignons dans le récit n’est bien entendu pas anodin.
Le casting et son talent sont pour beaucoup dans le fait que ce rythme lent nous happe plutôt que de nous repousser. Notamment grâce à ces deux grandes actrices que sont Hélène Vincent et Josiane Balasko, excellentes en mamies au passé et à la morale singulière. Cependant, on ne peut pas dire non plus que l’intrigue soit véritablement passionnante. Lorsque le générique apparaît, on reste un peu sur notre faim et on se demande si tout cela méritait un film. On regarde avec plaisir « Quand vient l’automne » mais tout en sachant qu’il ne restera pas dans nos mémoires. De plus, le long-métrage n’est pas exempt de quelques maladresses (comme les apparitions ratées et quelque peu ridicules de Ludivine Sagnier dans la seconde partie ou les séquences plus policières, presque inutiles). Un petit film sympathique et plus vilain qu’il n’en a l’air mais encore trop gentil pour imprégner nos esprits.
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Excellent film de François Ozon où tout est trouble comme les personnages, leurs choix, la frontière entre le bien et le mal, la vérité et le mensonge ! L’ensemble est réussi grâce à un excellent casting où Hélène Vincent et Josiane Balasko , géniales , forment un duo de vieilles amies totalement déchirant !
Ce film, comme souvent chez Ozon, pose des sujets originaux qu'on ne croise pas souvent. Celui-ci s'intéresse aux non dits qui se transmettent de génération en génération, à ce qu'on hérite et ce qu'on transmet aussi d'histoires qui ne sont pas directement les nôtres. C'est plutôt joliment montré et chaque acteur trouve le ton juste. Rien de vraiment spectaculaire, mais beaucoup de justesse. À voir.
Un très bon film bien joué avec de bons acteurs. Le scénario est intéressant cohérent plein de surprises et de subtilités et fait rare le rôle principal est joué par une actrice âgée. A des années lumières des blockbusters ilbe8
Un film qui pourrait valoir un Almodóvar mais il lui manque quelque chose, très déçue de la prestation de Ludivine Sagnier, une salle remplie d’un public 3eme âge.
Ozon repart sur du cinéma de réalisme social et aborde quantité de thèmes auxquels le quotidien nous confronte souvent: La solitude, la famille biologique avec ses parfois lourds passifs, l'affect face à la raison voire à la morale, à partir de quoi découle la famille de cœur, les saisons de la vie, la mort... Le tout sur une fine trame policière. L'interprétation est également bonne. Une réussite douce-amère.
Impeccable interprétation des 3 principaux personnages, scénario entre Hitchcock et A Christie qui nous laisse finalement choisir notre opinion entre amoralite et immoralité !
Quand vient l’automne investit la vénalité telle spoiler: une malédiction qui se répand de génération en génération, pervertit l’innocence, contamine les familles concernées et associées , fait peser sur la femme le poids de ces maux, stéréotype tout à la fois biblique et cher au cinéma de François Ozon spoiler: dont la misogynie thématique trouve ici une nouvelle variation . Ce dernier se complaît dans le silence de ses personnages et victimes et bourreaux, auxquels il ne parvient jamais à donner chair : son scénario les réduit à des êtres de papier que des gestes, des mots, des absences font signifier mais échouent à incarner. Le silence est d’ailleurs organisé à la façon d’un petit poucet soucieux de semer des indices à droite à gauche qui serviront le récit : le cinéaste français semble avoir découvert l’ellipse, à laquelle il recourt plus de que de raison, stoppant nette une scène pour passer à une autre, elle-même coupée, et ainsi de suite. Ce puzzle contredit la recherche d’authenticité et de simplicité, si bien que le décor campagnard est ausculté par un regard citadin ne connaissant rien ni à la cueillette des champignons ni à l’art de couper et de débiter du bois, activités suspectes car chargées d’un symbolisme facile. François Ozon est un piètre paysagiste, balayant avec sa caméra la campagne automnale pour vite retrouver les aveux du corps. Surtout, qu’il arrête de s’improviser psychanalyste ! non les femmes ne sont pas toutes de vicieuses manipulatrices qui s’accomplissent dans l’acceptation de leur nature pècheresse, non les hommes ne sont pas tous des êtres faibles que la mise à l’épreuve magnifie. La génuflexion de la majeure partie de la presse et des spectateurs devant lui relève d’un phénomène de mode : non qu’il ne sache tenir une caméra ou raconter une histoire, mais sa démarche demeure scolaire et moralisatrice alors qu’il prétend représenter spoiler: des marginaux en opposition avec les mœurs de leur époque . Quant à la tentative merveilleuse,spoiler: le retour de la fille défenestrée prenant l’aspect d’une projection spectrale , il y a là de quoi rire… Voilà donc une déclinaison mollassonne et poussive de Legends of the Fall (Jim Harrison, 1981) à la sauce Ozon.