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    Quand vient l’automne
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    341 critiques spectateurs

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    Chris58640
    Chris58640

    210 abonnés 757 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 octobre 2024
    Je ne suis pas une grande fan du cinéma de « François Ozon » mais ce film noir, mettant en scène deux femmes âgées, m’a attiré dés que j’ai vu la bande annonce. Tourné dans un petit village du nord de la Nièvre, « Quand Vient l’Automne » est film plus noir qu’on ne l’imagine. Pendant 1h45, François Ozon construit une intrigue en trompe l’œil. De prime abord, tout est un peu idyllique : la campagne en automne est jolie, la vie paisible, les deux amies semblent soudées et s’aimer, elles se font des confidences, se rendent des services : le premier quart d’heure du film est très tranquille, on pourrait même penser qu’il en se passe pas grand-chose. Mais tout le talent de François Ozon est de cacher la noirceur sous un tas de feuilles mortes. Sur la réalisation, rien d’ébouriffant mais le travail est bien fait, la photographie est jolie, la musique discrète, le film n’est pas trop long et ménage bien ses effets. Je me méfie toujours un peu des films qui se passent en province, et à la campagne, j’ai toujours l’impression qu’on filme la province comme un endroit sans modernité. Ici, si l’on excepte la scène de la fête dans le petit bar (François Ozon sait-il que la musique moderne est arrivée jusqu’en province ?), je ne trouve rien à vraiment redire. Le film, comme je le disais, ménage ses effets. spoiler: On sent qu’il y a quelque chose à comprendre du passé de Michelle et Marie-Claude, quelque chose qui a pourri les relations entre Michelle et sa fille. Cela est distillé par petite goutte : « Ma mère me dégoute », « Est-ce que la police t’a parlé du passé ? ». On imagine un peu ce que cela peut-être, mais on ne devine pas ce qui est dévoilé au milieu du long métrage. Ceci dit, une fois qu’on le sait, on se dit que Michelle ne cache pas non plus un secret si terrible qu’on l’avait imaginé !
    Le film joue sur quelques ambigüités : spoiler: Michelle a des absences, que doit-on penser de cette histoire de champignons ? Simple accident ? Acte manqué ? Cette ambigüité sera même encore plus aigue plus tard, car un second drame va advenir. Lors d’une conversation entre les deux copines, l’idée que Michelle ne soit vraiment pas une « mamie confiture » nous effleure de plus près.
    Toute l’intelligence du scénario est de ne jamais réellement donner toutes les clefs de ce personnage. Ce scénario, avec le recul, on a parfaitement le droit de le trouver immoral, cynique même. Il y a quand même beaucoup de noirceur dans les personnages de Michelle, de Valérie et de Vincent, le fils délinquant de Marie-Claude. Après, il y a deux trois petites choses que j’ai moins aimé dans « Quand vient l’Automne » spoiler: comme les « hallucinations » de Michelle
    et la toute fin 10 ans après l’intrigue : en 2034, donc… où pas grand-chose n’a changé dans ce petit village nivernais, comme si tout en province était toujours immuable, figé, immobile. Le film d’Ozon doit beaucoup à la fine écriture de ses personnages et aussi à la qualité de son casting, au premier rang duquel Hélène Vincent et Josiane Balasko. Deux comédiennes âgées qui se partagent le premier rôle d’un film noir, ce n’est pas si fréquent ! Hélène Vincent est juste comme il faut, gentille et ambiguë, et Josiane Balasko est très bien dans le seul rôle positif du film : cette copine là est une vraie copine. Ludivine Sagnier est de prime abord parfaitement odieuse dans le rôle de Valérie, on se dit qu’elle est ingrate, vénale, que son cœur est sec. spoiler: Elle n’aura malheureusement qu’une seule scène, courte, pour montrer la souffrance psychique qui est celle de son personnage.
    Et puis il y a Pierre Lottin, a qui un jour, peut-être, on offrira autre chose que des rôles de petits frappe ! On ne sait pas pourquoi son personnage est incarcéré au début du film, spoiler: on n’en sait pas plus à la fin.
    On ne sait pas de quoi il est capable exactement, il est toujours limite inquiétant. Il y a dans sa façon d’incarner Vincent une violence intérieure qui met volontairement mal à l’aise. De tous les personnages du film, c’est surement celui qui est le plus insondable. « Quand vient l’Automne » est un film noir que je trouve, dans son ensemble, assez réussi. C’est un polar rural honnête, à hauteur de vieilles dames, sans manichéisme, et avec juste ce qu’il faut d’immoralité.
    bobmorane63
    bobmorane63

    189 abonnés 1 964 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 octobre 2024
    Un film de François Ozon comme il en tourne tout les ans à peu près, tous différents, et "Quand vient l'automne" qui sort en 2024 est de bonne cuvée !
    L'héroïne de ce long métrage est une retraitée comme tant d'autres, dans son quotidien va à la messe, sort avec sa meilleure amie Marie-Claude, s'occupe de son jardin, mais les deux mamies ont des problèmes avec leurs enfants, l'une ne la voit pas beaucoup et l'autre dont le fils est en prison (et en sort). La cueillette de champignons fera tomber malade la fille qui lui en voudra et le fils de l'autre se rend en train chez la fille mais elle meurt en tombant du balcon. Beaucoup de ressentis et de culpabilités dans ce film , pas facile à apprendre et à en ressortir. Une œuvre qui traite bien le vieil âge que François Ozon offre un très bon rôle à Hélène Vincent ou elle peut se distinguer dans le métier d'actrice de même que Josiane Balasko qui tourne souvent chez le cinéaste d'ici. La relève est la aussi avec Ludivine Sagnier superbe, Pierre Lottin impeccable, Sophie Guillemin, Malik Zidi entre autres Je n'aime pas les champignons et cette œuvre ne m'a pas changé d'avis de goût culinaire.
    tupper
    tupper

    132 abonnés 1 378 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 octobre 2024
    Ozon excelle à mettre en scène des histoires de femmes et c’est encore une fois le cas ici. Toujours avec une grande justesse, de la sobriété et sans compromis avec la morale. En s’appuyant sur un casting solide, une image soignée faisant la part belle à la nature bourguignonne, avec un travail remarquable sur la lumière.
    octopus_fr2002
    octopus_fr2002

    73 abonnés 155 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 octobre 2024
    -
    - [ ] Curieuse histoire à la fois nostalgique d’une France du passé avec une dose d’immoralité pour rejoindre le présent ? Deux actrices épatantes mais c’est un peu lent et gnangnan . Balasko en tragique surprend un peu.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 361 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 octobre 2024
    Un réalisateur offre enfin à Hélène Vincent un rôle de premier plan, et à 81 ans, l'actrice livre une performance bouleversante, marquée par une sincérité et une intensité troublantes. Elle incarne une grand-mère au passé que sa fille, jouée par Ludivine Sagnier, rejette avec une froideur glaçante. Sagnier est parfaitement odieuse, refusant désormais de confier son fils à sa mère, et la tension familiale atteint des sommets. Dans ce tourment, Michelle, le personnage de Vincent, trouve du réconfort auprès de sa meilleure amie, interprétée avec une maîtrise admirable par Josiane Balasko, qui surprend dans une prestation tout en nuances et en retenue. La direction artistique de François Ozon est un véritable bijou, magnifiant un récit captivant. Mais c'est surtout l'histoire qui touche en plein cœur : sous ses airs de thriller, "Quand vient l'automne" explore la vieillesse avec une douce mélancolie, provoquant une émotion profonde et durable.
    mat niro
    mat niro

    354 abonnés 1 824 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 octobre 2024
    Le Ozon de 2024 est un très bon cru! Hélène Vincent (81 ans quand même) est bouleversante dans son rôle de grand-mère, copine inséparable de Marie-Claude (Josiane Balasko), et voulant passer du temps avec son petit fils. Le début est assez lent mais sans en dire trop, la suite est riche en rebondissements et les personnages sont plus complexes qu'il n'y paraît. Oscillant entre balade bucolique et thriller, Ozon réussit à captiver le spectateur en distillant avec parcimonie des informations sur le passé des protagonistes. De plus, il instaure une ambiance anxiogène qui va coller à l'intrigue jusqu'au bout. Brillant!
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2024
    Hélène a peur de vieillir, son amie Marie-Claude craint pour l’avenir de son fils qui veille discrètement sur ses deux femmes, tout en donnant le change. Car la solitude vient aussi de l’abandon nous dit Ozon dans cette balade automnale où rien ne parait conforme aux attendus, et aux espérances. Celles de ces vieilles dames tourneboulées par leurs enfants, aux destins contrariés. La fille d’Hélène, ingrate, porte la honte de son passé, le fils de Marie-Claude, récemment libéré de prison, ne sait pas encore où est le bon chemin. La chronique familiale puise dans le fait-divers, un nouvel argument à cette histoire si commune. François Ozon la filme avec l’évidence du naturel et l’assurance de cette distribution sans faille : Hélène Vincent, Josiane Balasko, Ludivine Sagnier, Pierre Lottin, et le jeune Garlan Erlos, une balade en automne en leur compagnie, est bien agréable.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 novembre 2024
    L’éclectisme des genres, on le sait, est un des marqueurs du cinéma de François Ozon, « Quand vient l’automne » est huitième film de François Ozon que je vois et à chaque fois je suis surpris…ce dernier film reprend sa veine chabrolienne, avec un thème inchangé, la famille,…Michelle ( Hélène Vincent) une douce grand’mère vit dans un joli village de Bourgogne baigné par la lumière d’automne…Cheveux blancs en auréole, quotidien réglé et cueillette de champignons avec sa meilleure amie Marie-Claude (Josiane Balasko), originaire du cru… . Pour la Toussaint, sa fille Valérie (¬Ludivine Sagnier), rarement à court d’amabilités – « Je ne ¬t’embrasse pas, j’ai la crève » est à peu près sa première réplique, il s’agit encore d’un tour de chauffe, les suivantes seront plus vachardes encore, vient lui confier son fils Lucas, pour les vacances de Toussaint. Michelle leur ¬cuisine une fricassée de champignons cueillis en forêt. Ils vont se révéler aussi toxiques que leurs relations et Valérie rembarque aussi tôt Lucas… Comme le résume sa copine Marie-Claude, dont le propre fils, Vincent (Pierre Lottin) sort à peine de taule : « C’est dur à dire mais avec nos gosses, on a tout raté. » Mais gare aux apparences inoffensives !! Vieille dame indigne , passé empoissonnant, rapports vénéneux...le tableau se charge d’ombres, au fur et à mesure que des détails révélateurs s’éclairent d’une autre lumière…Les personnages ne se comportent pas tout à fait comme ils le devraient, la morale s’avère des plus flexibles, les morts reviennent hanter les vivants et l’on n’est jamais sûr de rien… Remarquablement interprété, plein de non-dits et de « non montrés » c’est une ode aux femmes vieillissantes, remarquablement incarnées par Hélène Vincent et Josiane Balasko, face à Pierre Lottin, qui surjoue un peu le fils du peuple, et à Ludivine Sagnier qui a le mauvais rôle en fille odieuse …Le jeune Lucas (Garlan Erlos) est tout à fait convaincant en petit fils aimant…. C’est un film sur le temps qui s’écoule, la fatigue qui s’installe, la rotation des heures solitaires, la rousseur des frondaisons et les curieux méandres de la transmission avant que ne se déploie le grand ciel de l’hiver.
    MediaShow
    MediaShow

    142 abonnés 536 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 octobre 2024
    Après plusieurs adaptations, François Ozon revient cette année avec un scénario original. Quand vient l’automne est un film bienveillant et riche en émotion. Il dresse le portrait d’une grand-mère vivant à la campagne après un passé assez sombre à Paris. Partageant toute son amour pour son petit-fils, elle souffre également de la relation avec sa fille ingrate. C’est une protagoniste très attachante, bien développée et qui, derrière sa gentillesse, révèle une partie d’elle plus complexe et émouvante. D’autre part, au-delà de son côté dramatique, cette réalisation dévoile également peu à peu une nouvelle facette, celle d’un thriller. En effet, François Ozon y installe une bonne donne de suspense, notamment sur les enjeux des personnages, mais aussi un vrai mystère quant aux conséquences de cette tragédie.

    Mon avis complet : https://mediashowbydk.com/2024/10/12/critique-film-quand-vient-lautomne/
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    80 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 octobre 2024
    ​         Très inégal, François Ozon. Il est excellent quand il ne cherche pas à épater le bourgeois; ou exaspérant, (trop) souvent; Quand vient l'automne est un très, très bon cru...
           C'est l'histoire d'une petite dame sexagénaire, Michelle, qui vit dans un bourg de carte postale dans l'Auxerrois, au sein d'une superbe nature. Hélène Vincent est magnifique!
             Elle entretient son jardin, elle va à la messe.  Par dessus tout elle aime son petit fils; par contre avec sa fille, les relations sont difficiles. Valérie (Ludivine Sagnier) est une harpie hargneuse qui, même lorsqu'elle essaye de taper sa mère, est incapable d'être aimable!! En plus, elle est en plein divorce, et en plus du plus, lorsqu'elle vient déposer le petit Lucas, elle manque d'y rester, car dans la poèllée de champignons ramassés le matin même par Michelle avec son amie Marie-Claude, y en avait des pas catholiques...
         Dans le coeur de Michelle, à part Lucas, il y a en effet Marie-Claude (Josiane Balasko), une ancienne collègue et une amie de très longue date. Marie-Claude aussi a des problèmes avec sa progéniture. Son fils, Vincent, est en prison pour divers délits. Je ne connaissais pas Pierre Lottin, mais il compose un surprenant personnage de  crapule tout à la fois inquiétante et sympathique...
          On comprend vite qu'en plus d'avoir des relations difficiles avec leurs enfants, les deux amies partagent un secret qui date de leur passé.... et qui nous sera révélé à la moitié du film environ.
           A partir de là, le film s'enfonce dans une perversité des plus délectable! Je vous recommande la petite famille recomposée à la fin du film, unie par les liens sacrés.... du mensonge!! Et, pour rester plus sérieux, il y a une intéressante réflexion sur la façon dont le passé des parents peut peser sur le devenir de leurs enfants. 
              A voir donc, pour passer un délicieux moment.

    Isabelle E.C.
    Isabelle E.C.

    52 abonnés 298 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 octobre 2024
    Un très bon Ozon qui ressemble un peu par moment à un Chabrol totalement amoral.
    L’histoire se déroule sur un rythme lent mais régulier, on découvre progressivement les secrets de chaque personnage. C’est très humain et parfois inattendu.
    Hélène Vincent est parfaite en grand mère au lourd passé,
    J’ai passé un bon moment de cinéma sans voir le temps passer.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    354 abonnés 1 790 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 octobre 2024
    "Quand vient l’automne" est un film à la simplicité désarmante mais profondément émouvant, où l’amour familial est au cœur de tout. Qu’il s’agisse de l’amour d’une grand-mère, d’une mère, d’une amie ou d’un fils, chaque relation tisse une toile de sentiments ancrée dans une réalité touchante. On s’immerge rapidement dans l’histoire, ressentant le désir que tout s’arrange pour cette grand-mère si affectueuse, au point de presque justifier ses actions sous le principe que "la faim justifie les moyens".


    Hélène Vincent y est tout simplement grandiose, irradiant dans son rôle. Le casting qui l'entoure, avec Josiane Balasko, Pierre Lottin, et Ludivine Sagnier, amplifie les émotions, créant une dynamique où chaque personnage provoque des émotions, qu’elles soient positives ou négatives.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2024
    Ozon réussit ici sans doute un de ses meilleurs films ( seul " Frantz" -2016- est à mon goût supérieur) qui s'inscrit dans la veine et la filiation des opus vénéneux ( la métaphore du champignon parle d'elle-même) de Claude Chabrol (" merci pour le chocolat" notamment).

    Galerie de portraits au sein d'une famille dysfonctionnelle chapeautée par une mère manipulatrice, perverse et pourvue d'une grande toxicité.

    La subtilité du scénario, les non-dits qui le traversent sont adroitement présentés, au point qu'en lisant certains commentaires, on comprend que de nombreux spectateurs se sont eux-mêmes faits manipuler par le personnage incarné par Hélène Vincent.

    Personnage qui paraît bien sous tous rapports mais est en réalité un monstre familial et social qui passe entre les gouttes de la justice des hommes.
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    110 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2024
    A vu « Quand vient l’automne » de François Ozon. Ce film sur la vieillesse et la province aux couleurs mordorées de l’automne est tout en silence et ellipses et ces deux figures de style font une jolie combinaison pour dépeindre le quotidien monotone et répétitif (les promenades en forêt et la préparation des repas), les petits riens qui ont de grandes conséquences, et l’amitié fraternelle entre deux femmes dont l’avenir tout en s’amenuisant laisse ressurgir du passé ce qui a toujours été tu. Dans un petit village de la Nièvre Michèle (Hélène Vincent remarquable et bouleversante) et Marie-Claude (Josiane Balasko parfaite) à la retraite depuis longtemps ont bien du mal avec leurs enfants respectifs Valérie (Ludivine Sagnier toujours aussi insipide) dépassée par son divorce et Vincent (Pierre Lotin) incarcéré. Par toutes petites touches discrète, François Ozon dérègle sa mise en place idylliquement terne pour laisser place à des non-dits et des secrets qui ne seront pas sans conséquences. Le rythme est calme et doux comme un automne sans fin, la musique très minimaliste est discrète, les mouvements de caméra feutrés. « Quand vient l’automne » est un film d’atmosphère où l’on sent le feu de bois réconfortant et le moelleux des cakes de 4 heures ainsi que l’odeur d’humidité des sous-bois. Rarement Ozon a été si discret et efficace dans sa mise en scène. La reconstitution de la vie monotone et rassurante de province et l’imperceptible des « sanglots longs des violons de l’automne » sont parfaitement rendus. Ce film mature et plus profond qu’il n’y parait permet au talent fou d’Hélène Vincent de se développer sur une palette magistrale autour des variations du minimalisme et à Ozon de distiller un léger suspens venimeux tout en jouant avec la morale. Délicieux.
    saxoman
    saxoman

    15 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 octobre 2024
    Là encore, François Ozon nous emmène dans un film sensible porté par un casting extraordinaire. Que dire de plus sur l'interprétation magisteale des deux grand-mères au passé difficile (mais respectable si on exclut tout jugement moralisateur). Pierre Lottin apporte avec finesse le côté inquiétant du fils qui sort de prison et "qui fait du mal en voulant faire du bien". J'ai passé un très bon moment avec la dose d'émotion qui me convient.
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