Avis sur Riches et célèbres

Dernier film de george Cukor ( il décédera deux ans plus tard) realisateur qui su comme personne ( plus tard Almodovar pris le même chemin) mettre en valeur la femme. Il réunit ici les sublimes Candice Bergen, l'américaine et Jacklyn Bisset l'anglaise dans une histoire d'amitié féminine. Le film est une chronique des moments de la vie quotidienne, professionnelle et amoureuse de ces deux femmes, ( l'une plus bourgeoise que l'autre plus indépendante) qui se rencontrent au collège. C'est une ode à l'amitié auquel le réalisateur semble plus croire qu'à l'amour. Le point fort du film porte sur le casting ( les deux actrices sont merveilleuses) et sur la réalisation. On regrettera toutefois, la qualité des dialogues assez convenus et le petit manque d'inventivité du scénario. J'avais vu ce film lors de sa sortie en salles et il garde toujours sa force de séduction quarante ans après. On notera la présence à ses débuts de Meg Ryan, actrice qui selon moi n'a jamais eu ( et de très loin) le charme de Bergen et de Bisset. Pour la petite histoire, on notera que les deux actrices parlaient à la ville parfaitement le français. Bergen parcequ'elle fût l'epouse de Louis Malle jusqu'à la disparition du réalisateur, Bisset parcequ'elle a toujours eu un profond attachement à la France. Curieusement, comme dans le personnage qu'elle incarne dans ce film elle ne maria pas. On notera enfin que le titre du film " riches et celebres " est devenu une expression entrée dans le langage courant pour désigner la réussite totale ( qui garde ici un goût amère). Le film est un peu oublié aujourd'hui et n'est pas considéré comme un opus majeur de Cukor. Il mérite pourtant d'être connu car il possède un charme incontestable.

Une écrivaine en vogue amie d'une écrivaine amatrice. La deuxième devient autrice de best sellers, laissant la première à son alcoolisme et ses errances sentimentales avec des hommes plus jeunes. Un film excessivement bavard qui s'étire au gré d'un scénario filandreux sans réel centre de gravité ni tension dramatique. On cite parfois les grands auteurs en écho à la situation vécue par les personnages et les remarques sur le sexe tiennent de l'influence du cinéma de Woody Allen. Cukor aime les femmes mais ici il les regarde parler et se crêper le chignon sans leur donner de réel enjeu, tout ça accompagné par une musique très fade de Georges Delerue. C'est ni mauvais ni bon, on trouve simplement le temps long devant ce drame destiné à la bourgeoisie féminine américaine.