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Alain L
15 critiques
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4,0
Publiée le 22 septembre 2024
Quelques longueurs dont je n'ai pas compris la nécessité, m'ont un peu déçu et puis la sauce a commencé à monter et puis, et puis c'est l'apothéose. Une fin dérangeante , surprenante, déroutante mais magistrale. Et quels magnifiques acteurs !!.
"Le Fil" est un film de procès qui, dans l'ensemble, reste très classique, sans véritable innovation. Cela dit, il est très bien écrit ! L'intrigue nous captive et on suit le procès avec intérêt. Au-delà du tribunal, le film nous plonge surtout dans les pensées de l'avocat, qui croit profondément en l'innocence de son client et s'implique un peu trop émotionnellement. Ce qui est bien, c'est que l'écriture entretient le doute chez le spectateur, tandis que l'avocat, lui, s'accroche fermement à sa foi en cet homme.
Le film aurait pu gagner en rythme, car le milieu présente quelques longueurs, mais la réalisation de Daniel Auteuil est excellente et témoigne de toute son expérience. Cependant, certains dialogues, notamment avec sa femme, auraient pu être mieux travaillés. Ils se contentent d'expliquer explicitement au spectateur l'état émotionnel de l'avocat, alors qu'on l'a déjà très bien saisi de manière implicite. Cela donne lieu à des échanges qui sonnent parfois peu naturels et mal joués.
Jusque-là, le film reste plutôt classique, sans grande surprise. Mais alors cette fin... Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler, mais elle change complètement notre perception du film et donne tout son sens à l'histoire ! C'est brillant. J'étais bouche bée, alors que je ne m'attendais à rien de particulier. Bien sûr, cette conclusion ne corrige pas tous les défauts, mais elle modifie clairement mon avis sur le film.
Jean Monier, avocat qui n'a plus plaidé depuis qu'il a fait acquitter un meurtrier, accepte de défendre, en tant qu'avocat commis d'office, Nicolas Milik, accusé d'avoir assassiné son épouse, convaincu de son innocence. Sur la base d'un fait réel, Daniel Auteuil dans le rôle de l'avocat et Grégory Gadebois, dans le rôle de l'accusé, offrent une prestation sans fausse note, avec une mention spéciale à Grégory Gadebois qui démontre dans ce film toutes les facettes de son talent en donnant une grande humanité à son personnage, sans manichéisme. Dans ce contexte, pourquoi pas 5 étoiles ? Tout simplement car le procès autour d'un jeune toréador toxicomane, bien que ne nuisant pas à l'intrigue, n'apporte rien. Il aurait pu être aisément supprimé en se focalisant uniquement sur le procès de M. Milik. Un très bon cru toutefois de Daniel Auteuil, qui mérite amplement de courir le voir au cinéma.
Le scénario est tellement ficelé qu'il vous emmène ou il veut, le film est plein de rebondissements. Danien Auteuil est un avocat qui plaidait au pénal et qui a contribué à l'acquittement d'un coupable qui a récidivé. L'occasion arrive ou il pense pouvoir faire fi de ce passé qui l'encombre. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Daniel Auteuil, dans son role, est remarquable de justesse. Beau film de suspens et de "retournements de situations".
Nouveau film de procès correct mais qui n'apporte pas grand chose au style déjà fort bien doté (12 hommes en colère, La vérité, La fille au bracelet, Anatomie d'une chute, pour n'en citer que quelques uns). Les seconds rôles sont un peu légers et le ton global un peu mollasson.
Bluffant ! Et parfaitement filmé et joué. GADEBOIS est tout simplement magnifique. Et si le déroulé du film laisse le spectateur se laisser aller à ses certitudes, c’est pour mieux le surprendre. Très bien fait.
Comme les bons vins, Auteuil se bonifie avec l'âge. Il n'excelle jamais autant lorsqu'il montre sa fragilité, ses faiblesses, ses doutes. Un acteur donc impeccable pour endosser le rôle d'un avocat pénaliste qui, par humanité, se laisse tenter par la défense en avocat d'office d'un père de famille débonnaire soupçonné du meurtre de sa femme. L'intime conviction comme moteur de l'engagement. Une combativité démultipliée pour atteindre une issue désirée intensément. L'accusé, joué avec sobriété par un Gregory Gadebois, une fois de plus excellent, est tellement touchant. L'avocat réputé mouille donc sa chemise pour défendre son bonhomme qui ne l'aide guère. Les accusés sont souvent de piètres défenseurs de leur cause. Du dur métier d'avocat d'assise. Le film est une belle plongée dans la justice du quotidien, laborieuse et parfois ingrate. Auteuil qui est aussi à la réalisation, nous emmène dans un procès relevé autour d'une histoire toute simple. Trop simple ? Le dénouement à double détente est assez inattendu. Mais ce n'est pas le plus important. L'histoire se termine. On aura vécu les atermoiements d'un acteur au jeu très habité qui confirme la première place qui est la sienne dans notre cinéma national.
Un ténor du barreau pris au piège du simulateur m'aurait empêché de somnoler, l'assurance d'une présidente convaincue d'une culpabilité qu'elle dénonce aux jurés aurait été intéressante proposer. L'image manque de lumière et la réalisation de souffle.
Interprétation magistrale de Daniel Auteuil et Grégory Gadebois, sur le sujet hautement sensible du droit de chacun à une défense équitable et de ce que la justice appelle "l'intime conviction". La mise en scène est brillante, et le film évite finement la grosse artillerie sur des sujets très casse-gueule, tout en réservant un dernier quart d'heure totalement sidérant. Le spectateur n'a rien vu venir, pas plus que les proches de l'accusé. Un excellent film.
Bouleversant de voir les aléa du métier d'avocat dans des affaires aussi grave que celle ci, les retournements de situations et l'implication personnel dans ce type d'affaire est crucial et montre à quel point il est difficile de prouver l'innocence ou la culpabilité d'un suspect.
Sentiments très mitigés à la sortie de ce film. Le scénario, inspiré de faits réels, est vraiment très bon. Par contre, plusieurs choses m'ont embêté. Principalement le jeu des acteurs, dont on a l'impression qu'ils sont mal dirigés. A part Sidse Babett Knudsen et la bonne surprise Gaëtan Roussel, les autres acteurs, Alice Belaïdi en tête (très peu crédible dans son rôle d'avocate générale), surjouent de manière très théâtrale. Même Daniel Auteuil (qui réalise) et Gregory Gadebois livrent une prestation poussive. De plus, la réalisation manque de modernité et d'inventivité. C'est donc le scénario qui sauve ce film du naufrage. Mieux vaut en savoir le moins possible pour en profiter, et découvrir les multiples sens que l'on peut donner au titre du film.
Aves Le Procès du Chien, sorti la même semaine, ce nouveau film de Daniel Auteuil soulève une nouvelle fois plusieurs questions : Ai-je déjà vraiment été emballé par un film réalisé par un acteur ou une actrice ? Est-ce que n'importe quel acteur peut s'improviser réalisateur ? N'y-a-t-il pas une injustice à ce qu'un acteur, grâce à sa renommée, se voie allouer des moyens pour produire un film alors que tant de jeunes réalisateurs galèrent (ou ne parviennent jamais) à trouver les financements suffisants pour monter leurs projets ?
Car, soyons clairs, le film est selon moi raté. Le rythme est lent, le récit peu passionnant, donnant davantage l'impression d'un film à l'ancienne, réalisé pour la télévision dans une autre décennie.
Les acteurs ne sont pas bien dirigés. L'on a connu Grégory Gadebois bien plus inspiré (l'on perçoit chaque ficelle que l'acteur utilise pour jouer le français moyen peu instruit); Isabelle Candelier, que l'on a l'habitude de voir dans les films légers de Bruno Podalydès, n'est pas du tout crédible dans ce rôle de juge; Alice Belaïdi ne semble elle-même pas convaincue par les répliques qu'on lui donne à jouer; la belle-soeur hystérique joue de manière particulièrement fausse et outrancière; et les scènes du couple bourgeois Auteuil/Sidse Babett Knudsen en train de boire un verre de vin sur fond de musique classique sont caricaturales à souhait.
Tout cela fait que l'on sort régulièrement de l'histoire, si bien que l'on a du mal à s'y intéresser et à se prendre au jeu du "coupable/pas coupable ?"
Comme pour s'excuser de ce qu'il nous a fait subir pendant 1h45, le film s'emballe dans sa toute dernière partie avec deux revirements scénaristiques que l'acteur/réalisateur n'a pas été capable de mettre en scène autrement que par deux scènes dialoguées maladroites et pas très bien écrites, entre l'accusé et son avocat.
Même si ces révélations finales viennent rebattre les cartes et permettent d'appréhender le personnage principal et le sujet du film sous un autre angle, elles ne permettront pas de sauver le film. Dur de passer après Le Procès Goldman et Anatomie d'une Chute !
Pas plus de 3 étoiles pour moi. Le film est un poil longuet et les seconds rôles limite exaspérants ( ah la voix d’Alice quel supplice!). Daniel Auteuil arrive néanmoins à ce que l’on remette en cause notre première certitude en moins de 2 heures. Le final est aussi intéressant.