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Christine SALAVERT GRIZET
49 critiques
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3,5
Publiée le 23 septembre 2024
Bien Malgré un debut un peu lent, mais la justice est lente et quelques images floues, le suspense monte au fûr et à mesure du procès jusqu'au final flamboyant et inattendu Auteuil joue très bien et l'accusé aussi Une représentation du procès comme une pièce de théâtre avec un puzzle de scénes qui apportent chacune un élément nouveau La fin est éprouvante Chut on ne dévoile rien
Excellent film de procès bien sûr où la vérité qu'on espère se fait attendre avec brio et surprend finalement. Deux acteurs parfaits pour incarner l'un l'avocat en quête de rédemption car il a fait acquitter un meurtrier qui a récidivé, l'autre l'accusé, véritable bloc de mystère qu'on ne découvrira que tardivement. Drame de notre justice qui veut s'exercer dignement et se heurte à la difficulté d'accéder au coeur de l'humain. On se projette dans la terrible situation de ceux à qui il appartient de juger en leur âme et conscience dans l'impossibilité de parvenir à une certitude absolue.
Daniel Auteuil serait-il en manque de reconnaissance ? Impossible tant cet acteur est remarquable et a su se bonifier avec les années. Reconnaissance de réalisateur ? Si c'est le cas, il ne m'a pas convaincue. Il prend le plein pouvoir à l'écran comme il y met de toute son talent d'acteur pour incarner un avocat en fin de parcours mais il manque ce "fil" justement. Tout autour de l'acteur réalisateur gravitent un monde, une histoire sans intrigue palpitante qui tient en haleine et une photo terriblement salie et sombre. Excepté Gregory Gadebois dont le jeu et la présence sont ancrés tout le long du film, rien ne m'est apparu réussi. Les plans des flamants rose ? Pourquoi ? Des taureaux avant une corrida ? Pourquoi ? Des seconds rôles de taille inutilisés et pâles comme un malaise vagal ! Et l'intrigue ? D'après une histoire vraie donc. Un "bon" père de famille (ils disent les gens) de 5 gosses est arrêté un bon matin alors qu'il sert des spaghettis à sa flopée de gamins ! Sa femme et mère de ses enfants vient d'être retrouvée morte ! Présumé coupable il devient. Gaetan Roussel au cinéma dans le rôle d'un tenancier de bar alcoolique rapplique et témoigne. Il est le dernier à avoir parlé avec le papounet. Le personnage joué par Gaetan Roussel est interrogé et après ? On apprend qu"il meurt en cellule ok mais jamais il ne viendra au procès avant... Bref ! C'est lent, l'image n'est pas belle, ambiance pesante et ennuyeuse avec un dénouement tout aussi peu reluisant. Les films de justice, de procès, d'enquête...On a fait le tour non ?
Auteuil pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses. Milik est-il coupable ? A-t-il le profil de l'époux qui tue sa femme ? Sa supposée criminalité lui empêche-t-elle d'être un père aimant ? Dans quelle mesure les convictions intimes de l'avocat peuvent valoir dans un procès ? Dans le cadre d'un film judiciaire, la notion de vérité est toujours remise en question. Les obscurités du scénario épaississent le mystère autour du crime, mais noient, par la même occasion, notre réflexion dans un embrouillamini d'interprétations.
En parallèle, Auteuil donne une grande importance au ressenti humain des affaires judiciaires sur ses acteurs – accusés comme avocats. Ce qui nous mène à nous demander si le sujet du film n'est pas la manière dont Maître Monier défend Milik, ainsi que les tourments qui l'accompagnent, plutôt que la vérité autour de l'affaire.
Dans sa résolution, Auteuil spoiler: ne laisse pas planer de doute sur le crime . À la lumière de cette réponse, on est amenés à repenser les jugements que l'on a émis, à les requestionner pour tenter d'y trouver les failles ; de l'autre, on perd en opacité : le dénouement, en perdant son ambiguïté, balaie les suspicions interprétatives. Conclusion à laquelle s'ajoute spoiler: la révélation d'une des jurés , venant encore alimenter la réflexion générale.
Un scénario à embranchements peut-être un peu grand pour Auteuil – trop net et académique dans sa réalisation pour brouiller les pistes – mais comprenant des qualités.
« Le fil » (2024) est un film de Daniel Auteuil avec Daniel Auteuil. Maître Monier, un avocat qui n’a pas plaidé depuis 15 ans après avoir obtenu l'acquittement d'un assassin qui a récidivé, est ému par l’histoire de Nicolas Milik (Grégory Gadebois), père de famille paisible de 5 enfants, accusé du meurtre de sa femme, alcoolique … bref encore un film sur la justice, thème bien à la mode ces dernières années. L’avocat convaincu de l’innocence de son client va se battre devant la cour d’assises et sa plaidoirie tournera autour de la notion d’intime conviction et de preuve. Le film est bien « tissé » c’est le cas de le dire mais assez plat, théâtral et Daniel Auteuil y joue du Daniel Auteuil et il finit par être exaspérant. Un film très lent … dont nous réveille le twist de la fin montrant la triste réalité de la société.
Sur quoi se fonde l'intime conviction ? Cette question souvent reservée aux jurés, Daniel Auteuil a choisi de la poser à l'avocat. Nombreux sont les procès criminels portés à l'écran. L'originalité de celui-ci est de placer le spectateur à la place de l'avocat de l'assassin présumé. Bien que sa position soit dès le départ définie par sa fonction, que son travail soit de trouver le meilleur angle de défense, la question de la vérité se pose pourtant aussi pour lui. Sans rien dévoiler, la grande réussite du film est de nous trimbaler et de remettre en doute nos certitudes. Le scénario est intelligent, la mise en scène efficace, Daniel Auteuil et Grégory Gadebois excellent dans leur rôle. Un film très réussi.
Daniel Auteuil a la bonne idée d'appréhender son film de procès par le point de vue de l'avocat se forgeant sa propre conviction sur la nature de son client (Grégory Gadebois, excellent comme d'habitude). Malheureusement, il y a trop de trous dans l'affaire pour que le film nous prenne complètement, rendant le fil très ténu.
Le jeu des deux acteurs est ce qui permet à ce film dont l'affaire centrale est somme toute assez simple de tenir jusqu'à son dénouement. On sent tout de même une certaine lassitude au bout de la première heure. Et puis il y a le dénouement doublement surprenant qui fait qu'on se souviendra du fil.
Las ! Je n'ai pas accroché au Fil. Espoirs déçus.. L'intrigue, la bande annonce, Daniel Auteuil, le thème... Je suis parti voir ce film avec appétit, mais n'ai que peu goûté au menu. Je trouve qu'il y a des failles dans l'écriture, dans le jeu des acteurs, dans certains choix de métaphores (grosses ficelles). J'ai ressenti des dissonances, de l'atonie parfois, des postures d'acteurs-actrices inadaptées, un manque d'originalité,.. Bref, je suis resté à côté d'un film livré en surface, insuffisamment ciselé, décousu, et , à part les 5 dernières minutes, manquant de créativité et de souffle.
"Le fil" est un film puissant qui m'a troublé ! Je ne suis pas sorti de la salle du Pathé comme j'y étais entré. Alors comment le dire sans ne rien réveler du film ? Je ne saurai en dire davantage, mais allez le voir car malgré quelques aspects sur la tauromachie qui m'ont laissé dubitatif quelque peu,ce film en vaut la peine. Et quel plaisir de voir à l'écran également Sidse Babett Knudsen qu'on connaissait dans Borgen.
Film sobre, sombre mais profond. Acteurs impeccables, convaincants.. Ils campant des personnages contrastés, l.un en demande, l.autre en retenu, dans un contexte pénitentiaire et juridique réaliste. Daniel Auteil et Grégory Gardebois ajoutent une forte intensité dans cette histoire vraie. Malgré quelques lenteurs, le film se déroule sans ennui, d.autant que l.histoire laisse une fin saisissante et inattendue. A voir !
La vérité ne tient qu'à un fil...ainsi que notre foi dans l'humain et la justice. Au delà c'est bien fait, tous les acteurs sont bons, même si la mise en scène reste ultra classique. Je m'interroge quand même si ce que déclare un juré ne rend pas ce procès caduque.