Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Jean Mouette
2 abonnés
13 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 28 septembre 2024
Le Fil est un film de prétoire poussif sorti quelques temps la Nuit du 12, Anatomie d'une chute ou le Procès Goldman, il ne tient la comparaison avec aucune des ces œuvres. En tombant sur le générique j'ai vu que Daniel Auteuil (74 ans) était également le réalisateur, bien mal lui en a pris, mais au moins ça expliquait pas mal de choses. Puis j'ai appris que le Fil était inspiré de l'expérience d'un célèbre pénaliste, Maître Mô, décédé en 2021. En lisant son long récit sur le site de la Revue 21 qui relate l'intégralité de l'affaire, j'y ai absolument tout retrouvé jusqu'au moindre détail à quelques exceptions près. La seule originalité du Fil vient de choix de mise en scène laborieux comme cette métaphore répétée des taureaux et de l'ajout de quelques personnages (que vient faire Sidse Babett Knudsen de Borgen dans cette galère). La vie et l'oeuvre de Maître Mô méritaient mieux que ce film des années 90. Grégory Gadebois qui joue le prévenu s'en sort bien, on a connu une Alice Belaïdi bien plus inspirée, sans parler de Gaétan Roussel. En toute honnêteté je ne comprends pas la haute moyenne de ce film dans les commentaires.
Difficile en effet de ne pas comparer Le fil à Anatomie d'une chute : même sujet (l'accusé a potentiellement assassiné son conjoint), même ambigüité sur ce qui s'est réellement passé, même accent mis sur le rôle des différents protagonistes (et de l'avocat en particulier), même relativité des témoignages et mêmes coups de théâtre.
Dans le film de Daniel Auteuil, tout paraît un ou plusieurs crans en-dessous de la Palme d'or. Les second rôles sont mal dessinés (Sidse Babett Knudsen ne campe pas une compagne très crédible), l'ambiance du tribunal est assez mal rendue, les aléas semblent téléphonés et Le fil est rempli de plans inutiles qui ne servent qu'à meubler (l'avocat marche dans la rue, l'avocat rumine dans son canapé, l'avocat regarde par la fenêtre d'un air pénétré...), alors qu'Anatomie d'une chute brillait par son découpage au cordeau.
Heureusement, le film échappe au naufrage pour deux raisons : l'interprétation de Auteuil et Gadebois est impeccable, et l'aspect documentaire sur le fonctionnement de la justice est d'une grande précision. Deux avocats présents en fin de séance ont d'ailleurs confirmé au public que le tableau dressé par le film était en tout point semblable à leur quotidien.
Il y a toutefois beaucoup mieux à voir dans les salles en ce moment.
Un énième film de procès, qui malheureusement pour celui souffre des précédents films beaucoup plus fort et réussi. En effet anatomie d une chute, et le proces Goldman était bien plus Supérieur dans sa mise en scène d une telle intensité qu a la fin , chacun m avait laissé coi. Le fil, pâtit d un rythme assez plat pour ma part, certaines scène sont trop étirés, et malgré cette histoire sordide, je ne sui pas rentré dedans et la révélation a la fin est certes glaçante, mais ne relève pas le film pour ma part.
J'allais voir ce film avec impatience, mais un peu déçue : les longueurs sont nombreuses, rythme lent et malgré le talent indéniable des acteurs, cette lenteur nuit vraiment à captiver le spectateur..... Daniel Auteuil est vraiment au top pourtant !
Le jeu des acteurs principaux est magnifique. Un petit bémol sur la construction non linéaire du film qui peut perdre un peu le spectateur. Le tabac est un peu trop présent, comme si, avec le café, il était la seule manière de gérer le stress des situations intenses vécues par l'avocat. Bon film malgré tout !
Un film qui a du mal à tenir ses promesses : on attendait un avocat que le talent d'Auteuil aurait rendu flamboyant de combativité et d'inspiration, il n'est apparu que borné même devant le doute raisonnable, et surtout maladroit ! Les personnages sont trop ou pas assez : les enfants et l'ASE, dont le témoignage est central dans une telle affaire, sont inexistants. La sœur de la victime est acharnée sans qu'elle s'en explique, et ça questionne ; l'accusé pousse son air benêt, jusqu'au doute pour le spectateur. La compagne/associée paraît un peu trop effacée. L'ami, est bien trop instigateur pour être crédible comme complice, surtout lorsqu'on connaît la chute ! Pour le rythme, sa lenteur est nécessaire pour masquer l'absence de ressort et de questionnements des protagonistes. Enfin la chute est surprenante mais cependant dans l'air du temps. Au final, un film dont le thème pourrait être passionnant mais qui laisse sur sa faim parce que non abouti.
Daniel Auteuil derrière et devant la caméra, il vient rappeler le talent qu’il avait à son prime. C’est un sans faute, l’écriture, le casting, la réalisation, tout cela saupoudrer d’ambiance camarguaise, magnifique.