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    Video Dead
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    2 critiques spectateurs

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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 374 abonnés 4 413 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 octobre 2024
    The Video Dead n’est pas le film de zombis le plus connu des années 80, pourtant il amène un peu de sang neuf au genre. Déjà, la manière dont les zombis sont introduits (par la télé) est originale, mais les zombis eux-mêmes ont des caractéristiques très différentes du schéma habituel. Par exemple, il suffit pas de leur défoncer la tête pour les tuer ! Cela apporte une certaine originalité au métrage, qui, malheureusement, n’est pas vraiment à la hauteur de ses bonnes idées. Il y a quand même deux points positifs. Déjà, le casting, quoique composé d’inconnus, n’est pas mauvais du tout, et les acteurs arrivent à donner du relief à leurs personnages. On s’attache assez vite à eux, et leurs morts arrive à générer une certaine émotion. Rocky Duvall, Roxanna Augesen mais plus encore Vickie Bastel forment un trio qui fonctionne bien. Sam David McClelland s’y glisse avec un peu plus de difficultés, mais ça fonctionne aussi. A noter une curieuse apparition de la chanteuse punk Jennifer Miro !
    Autre bon point du film, sa méchanceté. Malgré des airs de comédie, le film se veut plutôt méchant, n’hésitant pas à tuer ses personnages, à prendre le spectateur à contrepied en maintenant un suspense pénible. Si l’ensemble du métrage est plutôt marrant (le premier crime en est la preuve) et est à prendre au second degré, cette radicalité saura surprendre, agréablement pour ma part !
    Maintenant, ces bons points ne sauraient masquer un ensemble faiblard. La radicalité du film est justement affadi par la dimension comique. The Video Dead ne sait pas trop sur quel pied danser et ça se sent, malheureusement. De surcroît, si les zombis sont pas trop mal fichus, avec une vraie esthétique pour chacun, en revanche leur lenteur, leur manque évident de punch et certaines idées originales pour les caractériser qui sont plutôt douteuses (pour la fin notamment) rendent le film assez mou, assez peu intense, et improbable. D’ailleurs le scénario est plein de trous, comme : pourquoi les zombis attendent dans les bois ? Si on ne regarde pas trop les détails, on ne s’en rendra pas trop compte, et on appréciera quand même l’aspect relativement divertissant de l’ensemble et le côté sympathique des zombis et de la télé qui rappellera autant La Nuit des Morts Vivants par l’esthétique que Videodrome pour le concept. Bonne idée, du reste, assez peu employée finalement.
    Toutefois, il ne faut pas s’attendre à beaucoup de gore, malgré une scène de tronçonneuse assez sympathique. Le film n’est pas vraiment violent, et surtout rien ne fait illusion. Par ailleurs, il y a un manque criant d’ambiance, d’efforts sur la photo et les décors. On est dans un total minimalisme, ce qui est un poil décevant quand même. Il manque aussi une musique plus nerveuse, plus entrainante, qui aurait sûrement pu doper les scènes zombiesques qui trainouillent.
    The Vidéo Dead est un film original dans le genre zombiesque, avec une proposition de créatures différentes et plutôt convenablement faites. Après, ça ne vole pas très haut non plus, et heureusement que le casting est solide pour entrainer à sa suite le spectateur et donner un intérêt au film. A voir pour les amateurs du genre surtout, pour les autres, repêcher ce métrage n’est pas foncièrement nécessaire ! 2.5
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    679 abonnés 2 988 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 juillet 2024
    The Video Dead reprend tout d’abord au cinéma de genre son attachement aux personnages adolescents évoluant dans une banlieue huppée où les adultes semblent avoir disparu – est répétée plusieurs fois la perspective du voyage à l’étranger des parents –, parti pris que l’on observait déjà dans le premier volet Halloween de John Carpenter, sorti en 1978, ainsi que dans l’œuvre de Stephen King ; il représente ainsi en protagoniste le principal public auquel il s’adresse. Les deux signes les plus évidents de cet âge sont la marijuana et la télévision ; les zombies deviennent alors la métaphore de cette rencontre dangereuse, matérialisée par la sortie de l’écran d’une présentatrice gothique et sensuelle rappelant l’Elvira de Cassandra Peterson, d’autant plus dangereuse qu’elle conduira le frère et la sœur respectivement au cimetière et à l’hôpital psychiatrique. La cruauté du film s’observe aussi lors des (nombreuses) séquences gore, qui se distinguent par la qualité des costumes, maquillages et trucages compte tenu du petit budget dont dispose l’ensemble.
    Ces qualités, auxquelles s’ajoute l’anticipation de l’idée reprise au Japon par Hideo Nakata – celle d’un programme maléfique dont s’extraient les monstres pour venir contaminer les vivants – que le cinéaste David Cronenberg avait imaginée sous une autre forme bien plus satirique (Videodrome, 1983), ne sauraient pourtant rattraper l’interprétation approximative, les redondances au sein d’un scénario somme toute limité, et une incapacité à susciter effroi et intérêt en dépit des nombreuses références aux classiques du sous-genre égrainées çà et là.
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