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chrischambers86
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4,0
Publiée le 30 juillet 2012
Par l'intransigeant Patrice Chèreau qui reste l'un des meilleurs directeurs d'acteurs du cinèma français, la chronique brute et sans fard d'une relation entre un homme et une femme, basèe au dèpart uniquement sur le sexe! Mark Rylance et Kerry Fox s'y livrent corps et âme dans un sujet casse-gueule où il faut rèellement souligner l'extraordinaire travail qu'ils ont fourni pour ce film rècompensè à juste titre par un Ours d'or à Berlin! Au dèbut, la seule façon qu'ils ont de communiquer est charnelle mais on comprend vite que cette intimitè est un piège, puisque d'une certaine manière, elle empêche l'intimitè d'après, lorsque les sentiments et le monde extèrieur font irruption dans leur relation! De leurs visages, de leurs corps, de leurs yeux, de leurs mains, de la façon dont ils peuvent se toucher, tout part vraiment de Mark Rylance et Kerry Fox qui sont constamment justes et complèmentaires! il en sort au final un film cru et cruel interprètè avec une grande prèsence physique par deux excellents comèdiens! Signalons enfin une version française aux petits oignons avec Jean-Hugues Anglade et Nathalie Richard qui se fondent avec discrètion dans les personnages de Jay et Claire....
Un homme et une femme qui se connaissent à peine sont unis par une relation exclusivement sexuelle que la caméra de Patrice Chéreau nous donne à voir sans rien cacher des corps et des sexes. Aucune vulgarité, aucune pornographie non plus… Les scènes ne sont ni excitantes ni glauques, ce n’est pas non plus un cinéma documentaire ou voyeur. La caméra à l’épaule nous emmène directement au cœur de cette union sauvage et primitive, célébration du sexe sans finalité ni calcul… Puis nous suivons l’homme, un homme ordinaire, pris dans son quotidien, qui court après sa vie perdue dans l’Angleterre grise des pubs et des taxis londoniens, sans espoir. Un jour pourtant, tout va changer quand il voudra briser les règles. La deuxième partie du film, étonnante, nous emmène vers une quête sans réponse de la question posée par le titre du film. Quelle est à proprement parler l’intimité ? Celle des corps ou celle du quotidien ? Aucune, semble répondre la femme qui fait le même reproche à son mari puis à son amant, les accusant l’un et l’autre de ne pas la connaître. Juste après la réussite incomplète de Ceux qui m’aiment prendront le train et avant Gabrielle qui viendra prolonger sa réflexion sur le couple, Chéreau nous donne sans doute là son meilleur film à ce jour, une œuvre puissante et inspirée où ses talents de metteur en scène et de directeur d’acteurs s’expriment sans entraves. Les deux interprètes principaux, Mark Rylance et Kerry Fox, poussent le don de soi jusqu’à jouer réellement les scènes de sexe sans jamais sortir de leur métier d’acteurs. Et le théâtre, patrie d’origine de l’auteur, est encore et toujours au cœur du propos. Qui joue ? Qui vit ? Jusqu’où aller pour restituer l’émotion de la vie ? Qui désire qui ? Qui possède qui ? Qui suit qui ? La scène de la rue où tout à coup les rôles sont inversés est paradigmatique de ce jeu de dupes où chacun prend tour à tour le dessus sur l’autre. Dans ce registre, Timothy Spall est éblouissant de naturel et d’intelligence dans le rôle du mari trompé sans l’être. Et la fin est cruelle comme la vie, ne bouclant rien et n’apportant aucune réponse. Le questionnement de Chéreau sur l’humanité atteint là des hauteurs admirables et se traduit cinématographiquement par un œuvre totale (on n’oubliera pas la musique, toujours pertinente et jamais redondante), audacieuse et mâture.
Je n'ai pas apprécié ce film, je ne comprends pas. Je n'ajouterai rien aux critiques précédentes auxquelles j'adhère, je reste dubitatif et cela m'agace...
intimité est un chef d'oeuvre qui porte admirablement son titre, une histoire d'amour racontée sans aucune concession sur un rythme parfait, une adaptation des écrits de hanif kureshi, une sorte de dernier tango à paris qui se passe à londres, avec tous les non-dits et l'idéalisation que l'esprit peut inventer sur une personne aimée, ainsi que sur les mécanismes plein d'ombre et de mystère sur le pourquoi on s'attache à quelqu'un avec lequel on vit une relation intime. bien sur on n'obtiendra quasiment aucune réponse. en existe-t-il d'ailleurs ?
Deux âmes en peine en quête d'intimité que l'on suit en se laissant guider par une réalisation franche. Une relation difficile, belle, touchante. OEUVRE magnifique sur l'amour, la solitude, la complexité des rapports humains. Un film merveilleuse joué, impudique sans sombrer dans la vulgarité, audacieux sans être agressif. Du vrai cinéma.
Quoi de plus intime que l’amour entre deux personnes ? Et quand on voit tout on dit que c’est pornographie… Voilà pourtant une histoire toute simple, toute bête, qui rappelle « Marie Jo et ses deux amours ». Patrick Chéreau met en scène une espèce de maladie d’amour, un adultère sans les clichés habituels, un cri d’envie de reconnaissance poussé par Claire et Jay. Le spectateur peut être déstabilisé par cette étalage de coïts qu’on ne parvient pas à être voir glauques ou vulgaires. De la nostalgie et une infinie tristesse vous remue à la vue de cet amour qui fait du bien et du mal.
Une œuvre forte et complexe..., parfois trop pour être véritablement compréhensible. Reste l'interprétation hors du commun du duo Mark Rylance, Kerry Fox qui vaut vraiment le détour. Un seul bémol toutefois... Fallait-il vraiment que ces deux acteurs fassent vraiment l'amour sur le plateau pour être crédible ? Pas sûr.
Tout comme Michel Blanc en 1999, Patrice Chéreau adapte des nouvelles d'Hanif Kureishi. Tout comme Michel Blanc, Patrice Chéreau a tourné son film à Londres peut-être en raison du caractère subversif de son film. Nous avons affaire à un homme et à une femme qui ne semblent pas se connaître et qui se voient chaque mercredi après-midi pour faire l'amour. Une fois l'acte terminé, la femme se rhabille et s'en va, sans un mot. Déjà le titre claque. En un mot, Intimité. On rentre très vite dans le vif du sujet car la première scène de sexe nous est balancée très vite. Les autres s'enchaîneront de suite. Elles sont crues, filmées caméra à l'épaule comme tout le reste du film, et surtout on se sent proche des protagonistes. Ce sont Monsieur et Madame tout le monde. Jay n'est pas Brad Pitt, Claire n'est pas Laëticia Casta ou autres mais les deux ont leurs beautés. ça pourrait être nous. La beauté et la blancheur de leurs corps nus tranche avec la vétusté du lieu de leurs ébats. Il y a presque quelque chose d'animal quand ils font l'amour, comme ça à même le sol, entre deux portes, dans une cave. La deuxième partie du film s'attache à décrire la vie de l'un et de l'autre et comment chacun essaie de la connaître sans attirer l'attention. Ce n'est peut-être pas ce qui est le plus passionnant tant c'est leurs corps qui parlent le mieux d'eux-même. Oui, on peut coucher sans sentiments, sans devoir s'attacher même si ça fait du mal à l'autre, simplement pour suivre son envie. Chéreau fustige le manque de conversation dans notre société au quotidien. Dans le sexe bien sûr, mais aussi au théâtre ou dans une vie de couple. Ils semblent se dire bonjour la première fois en faisant l'amour et adieu, ce qui est un des derniers plans du film, en faisant une dernière fois l'amour. Tout un symbole. Un film qui donne envie de les imiter.
A contrario de son célèbre et flamboyant "La Reine Margot" (1994) Patrice Chéreau traverse la Manche et pose sa caméra et son oeil sur l'intimité d'un couple adultérin. Un barman qui a quitté sa famille retrouve une fois par semaine sa maitresse avec qui il fait l'amour mais n'échange aucun dialogue, jusqu'au jour où il ressetn le besoin d'en savoir plus... Adapté d'une nouvelle de Hanif Kureishi (déjà auteur de "My beautiful Laundrette") Chéreau filme cette histoire d'amour sans esbrouffe, mais avec sincérité et précision, avec finesse et réalisme. Pour une fois les protagonistes ne sont pas des bobos ou issus de classes aisés mais des gens "d'en-bas", des employés au quotidien plus proche du métro-boulot-dodo ce qui apporte un plus non néglilgeable à la portée sociale-réaliste. Chéreau film des scènes de sexe crues, qui sonne etrêmement vraie, mais avec subtilité et qui nous font ressetnir l'émotion charnelle et à la fois mécanique de la rencontre. JOli casting avec Mark Rylance en amant trop curieux, Thimoty Spall en cocu digne et une Kerry Fox éblouissante... D'ailleurs elle obtiendra l'Ours d'Argent à Berlin pour sa prestation, accompagné de l'Ours d'Or pour Chéreau ainsi que le Prix Louis-Delluc 2001. Le chef d'oeuvre de Patrice Chéreau, d'une acuité et d'une sensibilité rare.
Un film intimiste magnifique porté par deux acteurs au sommet de leur art (Mark Rylance et Kerry Fox) dont les fusions corporelles et verbales scotchent littéralement nos yeux sur lécran. Patrice Chéreau raconte cette histoire sans la moindre concession (caméra portée, musiques magnifiques, ) en oscillant entre des scènes de sexe très crues et des passages intimistes justes à en pleurer. Une première partie passionnante pour une seconde complètement surprenante mais tout aussi belle. Un véritable chef duvre à voir et à revoir !!!
Mais qu'est-ce que l'intimité ? Dans ce film, il y a une relation de sexe entre un homme et une femme, une rencontre qui exclut toute parole, toute communion, toute intimité en fait... C'est bien là le paradoxe : la rencontre intime des corps n'amène pas de facto à l'intimité de la RELATION, qui elle, se contruit pas à pas, dans l'accueil, la communication, la reconaissance, l'échange, la transparence........ Drôle d'intimité amputée que nous propose Chereau !
Pour moi, une très belle histoire d'amour qui ne ressemble à aucune autre. Contrairement à ce que dit une autre autre internaute moi je trouve les acteurs charmants et ils jouent très bien. Un beau film !!
Sur un sujet intéressant, avec des acteurs talentueux, Patrice Chéreau nous brosse une histoire d'amour atypique mais qui m'a laissée complètement de marbre. A force de vouloir proposer un regard sans concession sur les relations amoureuses (anti-héros, scènes de sexe filmées crûment), le film lasse en effet par son nombrilisme, sa mise en scène glaciale et ses personnages antipathiques au possible. On admire le courage des acteurs, l'atmosphère brumeuse de Londres mais au final on ne peut que se dire "tout ça pour ça".