J’ai adoré ce documentaire. Je suis Savoyard et j’ai retrouvé dans cette famille tout ce que j’ai connu et apprécié dans ma jeunesse. Des valeurs humaines si loin de celles d’aujourd’hui où l’argent est devenue la seule valeur cardinale de cette région. Immobilier, tourisme, individualisme. Tout le contraire des Bertrand et de ces 3 générations qui perpétuent la grandeur de la paysannerie. Merci pour ce très grand film
Documentaire très touchant. (issu du milieu agricole je suis un peu de parti-pris). On retrouve les gestes de ces paysans qui font le même métier depuis des générations. Les outils ont changé. Mais au fond le travail reste le même et ils essaient juste de le faire bien. Ils ont cette vie qu'ils n'ont pas vraiment choisi. Ils font ce métier un peu par obligation, un peu par goût, un peu par les hasards de la vie. On comprend que les investissements de plus en plus lourds ne sont pas une course au gigantisme mais simplement la tentative d'avoir un travail un peu moins pénible que la génération précédente. Pas de discours, pas de revendications. La vie. Leur vie. Simplement sans artifice. Et dans des paysages sublimes.
C’est un film dont l’action se déroule à moins de 30 km de chez moi sur le plan géographique, à 30 fois plus sur le plan du mode de vie et à 30 cm sur le plan humain. Il éclabousse de la violente lumière des projecteurs cinématographiques la condition des êtres que la vie a désignés pour être les serviteurs de l’agriculture à haute consommation d’énergie. Des gens qui ont mis et mettent encore leur vie au service d’une société qui les méprise. Cette société leur rendra-t-elle un jour l’hommage qu’ils méritent ? Probablement pas, mais grâce au travail de Gilles PERRET, personne ne pourra prétendre plus tard qu’il ne savait pas…
Cette belle ferme au milieu des montagnes où la centaine de vaches superbes passent toute la belle saison dans les prés, heureuses de gambader à la fin de l'hiver est un modèle qui fait rêver. Les 3 frères ont travaillé très dur pour se moderniser et sont brisés voire morts jeunes q. La mécanisation rend le travail beaucoup moins physique mais ils ont renoncé à avoir une vie de famille. Très beaux paysages.
Quel bonheur ! Les parcours de vie magnifiques et poignants à la fois de ces trois frères me suivront longtemps... Film d'une grande humanité, au plus près de tous les protagonistes. De sublimes images évidemment... Sortir d'une salle de cinéma avec un sourire ( un peu niais peut-être en ce qui me concerne !) n'est pas courant ces temps-ci, alors allez-y même si vous ne connaissez rien au monde agricole ! spoiler: Vous saurez en sortant comment on plantait jadis des patates.
Un paysage magnifique, un film de famille très sympathique où on voit grandir les enfants et vieillir les parents, une vie de dur labeur. Mais on reste en surface et j’aurais aimé mieux comprendre comment les choses avaient changé.
Un documentaire se passant et etant filmé sur plusieurs années de la famille Bertrand dans le monde agricole du grand père qu'on voit jeune à des petits enfants qu'on voit pousser à l'écran jusqu'à devenir adultes reprenant le flambeau de "La ferme des Betrand". Le documentaire est réalisé par Gilles Perret qui filmé avec honnêteté cette famille unis pour leur métier de paysans, comment cela évolue avec la nouvelle technologie de robots au fil des années qui change de leurs débuts, du Lundi au Dimanche, avec peu de congés payés. Une œuvre instructive aussi sur le métier dont on apprend beaucoup. Un grand merci à Gilles Perret qui nous enseigne et nous rappelle les valeurs d'agriculteurs qu'on a tendance à oublier aujourd'hui.
25 ans après, Gillet Perret revient filmer la famille Bertrand. Deux des trois oncles sont morts ainsi que le père, le fils et son beau-frère ont repris l'exploitation et raconte l'évolution de leur métier. Sa rigueur mais aussi l'indispensable mécanisation et l'inéluctable adaptation du métier au nouveau monde. Un documentaire très classique dans sa forme mais qui donne corps à un monde souvent invisibilisé. Utile.
Pas très prompt à aller voir des documentaires au ciné, j’ai été conquis par celui-ci retraçant sur trois générations la vie d’une exploitation agricole laitière de montagne. Gilles Perret avait déjà filmé la famille Bertrand en 1972 (les tontons ; les trois frères repreneurs) puis en 1997 (avec le neveu repreneur) puis en 2022 (avec le fils). Et il connait très bien la famille, il est leur voisin. Cette proximité donne un fort accent de vérité et de sincérité au film ; il boit le café chez eux en les filmant ; la meule de tomme au milieu de la table. De fait, les parcours de vie sont touchants jusque dans les larmes d’une femme et sœur des derniers repreneurs. Tout au long de film, on se demande aussi comment les écologistes et les agriculteurs raisonnables et raisonnés (comme eux) ne peuvent pas partagés plus souvent un discours et idéos communs. Ils ont le même souci de la nature et de la maintenir propre pour les générations futures. Gilles Perret parvient bien aussi à nous montrer l’évolution de la vie et du métier ; l’apport de la mécanisation pour plus de liberté dans l’exercice de ce métier chronophage. Le regard porté sur le monde et sur leur propre vie par chacun des protagonistes est d’une intelligence et d’une finesse embrassant l’honnêteté intellectuelle dont ils font preuve. Touchant et profondément humain… mais drôle aussi quelquefois ; un doc à ne pas louper. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Documentaire de 1h20 qui suit une famille d'agriculteurs durs à la tâche sur pratiquement 3 générations. Le cadre est absolument splendide (la haute Savoie) et c'est aussi grâce à leur dur labeur. A la fin du documentaire, on se demande si la 3ème génération réussira à préserver cet écrin des convoitises immobilières (30 km de Genève et des pistes de ski). Par loyauté envers leurs 3 oncles qui ont tout donné à la ferme, on l'espère. Bon moment, même s'il y a un peu de mou parfois. On voit l'évolution du métier avec l'utilisation quasi généralisée des robots. Les pauvres vaches risquent d'être toutes tourneboulées. On se sait pas si la salle de traite automatisée a été mise en place ou pas.
Ce film remarquable peut être vu sous de multiples angles, c'est d'ailleurs ce qui le rend si intéressant.
Au premier degré, l'écoulement du temps qui passe, la façon dont les trois frères ont vécu, et pour certains sont morts, depuis les films précédents (72,97) est un levier formidable pour générer de l'empathie. On voit les enfants devenir adultes, les adultes vieillir et les personnes âgées disparaître.
Le film est aussi, bien sûr, un tableau de la vie paysanne de hier et d'aujourd'hui : l'investissement maximal que ce travail implique, l'évolution technologique, et en même temps, le caractère immuable de certains gestes (planter les pommes de terre avec la même machine, nettoyer le tour des arbres, etc). Les Bertrand ont bien réussi, ils ne sont pas pauvres, loin de là : leur vie n'entre donc pas directement en résonance avec le mouvement actuel des agriculteurs.
La ferme des Bertrand est enfin un film de "tronches" : les frères sont de sacrés numéros, chacun avec une personnalité bien marquée, et celui qui est encore vivant pourrait sans problème avoir été casté dans un film des années 50, des dialogues écrit par Jacques Prévert plein la bouche (ce moment où il parle des loisirs, en disant qu'il n'aimerait pas "faire semblant de s'amuser").
Pour toutes ces raisons, et bien d'autres encore (la beauté des paysages, les apports en terme de connaissance) le dernier film de Gilles Perret est vraiment à voir : leçon de vie et leçon de choses à la fois.