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🎬 RENGER 📼
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5,0
Publiée le 12 février 2024
Napoléon 1er mène sa Grande Armée toujours plus loin en Russie, ce qui n’empêche nullement l’aristocratie moscovite de mener leur train de vie habituel, entre mondanités et petits scandales…
Dix ans après l’adaptation de King Vidor (1956) avec Audrey Hepburn & Henry Fonda, les soviétiques ne pouvaient pas se contenter d’une version américaine (qu’ils ne jugeaient pas fidèle). C’est donc le comédien Sergueï Bondartchouk qui s’attèle à adapter sur grand écran le roman monumental de Léon Tolstoï et en restitue une oeuvre flamboyante, une fresque grandiose et une épopée extraordinaire.
Une retranscription qui n’a pas son pareil dans l’Histoire du cinéma, de par sa grandeur étourdissante et démesurée (on compte pas moins de 120 000 figurants (dont une majorité de soldats de l’Armée Rouge) et presque autant de chevaux). La mise en scène est à l’image du film, à la fois renversante et titanesque, il n’y a qu’à voir les incroyables scènes de guerre, les rues de Moscou en proie aux flammes, les grandes envolées de la caméra qui tutoie les nuages (les plans aériens sur les champs de bataille ou lors des ballets, à l’aide de caméras télécommandées), l’utilisation du split-screen ou encore le fait que l’un des protagonistes brise le 4ème mur.
Rappelons néanmoins qu’il s’agit là d’un film de commande produit par le studio soviétique Mosfilm (intégralement financé par l’URSS), cette adaptation était un souhait du Ministère de la culture soviétique de l’époque qui ne lésina pas sur les moyens pour montrer la puissance et la grandeur de l’URSS (le budget est estimé à 100 millions de $, ce qui équivaut aujourd’hui, en prenant compte de l’inflation, à 700 millions de $) et cela transparaît dans tous les plans du film (des décors à perte de vue sur plusieurs hectares, 20 tonnes d’explosif, sans parler de l’utilisation du format 70mm appelé "Sovscope"). Si le film impressionne par sa mise en scène, l’interprétation n’est pas en reste, les premiers comme les seconds rôles nous offrent de beaux moments, mention spéciale aux trois protagonistes principaux (Sergey Bondarchuk, Lyudmila Savelyeva & Vyacheslav Tikhonov).
Война и мир / Guerre et Paix (1966) ne passe clairement pas inaperçu et vous marque la rétine au fer rouge. Quant à la durée du film (7h), en toute honnêteté, on ne les voit pas passer tant on est pris au coeur de l’histoire et subjugué par les images qui défilent devant nos yeux.
J'ai trouvé cette partie inférieure à la première (que déjà je n'avais que bien aimé), avec les mêmes défauts de froideur - on se moque de ce qu'il va arriver aux personnages - mais en plus cette fois-ci il n'y a même pas de spectacle ni de réel enjeu. Je me suis ennuyé doucement, tout en admirant tout de même de beaux costumes et décors (d'où quand même 2 étoiles pour le travail de reconstitution).
C'est très empesé, et il n'y a pas l'excuse de l'âge ou de l'origine : "Quand passent les cigognes" est un film soviétique plus ancien et pourtant mille fois plus moderne. De même si on veut une grande histoire d'amour sous fond de guerre en Russie soviétique, datant aussi des années 60 et à gros budget, alors mieux vaut revoir Docteur Jivago.
Deuxième partie de la fresque luxueuse de S.Bondartchuk, dont les quatre parties reçurent l'Oscar du meilleur film étranger (1968) et constituent la réponse esthétique de l'URSS à l'adaptation hollywoodienne conduite par Cukor du chef d'œuvre de L.Tolstoi.
Le scénario de cette partie porte sur la rencontre de Natacha avec le prince Andreï et de la fin de leur relation en raison du manque de maturité émotionnelle de la très jeune femme qui la place vaguement sur le chemin d'une Mme Bovary.
Partie la plus courte des trois ( elles font toutes l'objet d'une ressortie en salle, la troisième et la quatrième etant projetées ensemble), elle présente de nombreuses qualités ( photo, costumes et décors sont admirables) même si l'ont peut regretter des longueurs dommageables à l'harmonie du titre.
Pourtant les morceaux de bravoure ( le bal, la chasse au loup cervier, les conséquences de la trahison du secret de Natacha par sa sœur Sonia) emportent (selon moi) largement l'adhésion.
On peut noter que le contexte historique de l'époque est suggéré rapidement au début (1810. Traité de Tilsit) et à la toute fin de la projection.(1812) avec l'entrée des troupes napoléoniennes sur le territoire russe.
Une fresque gigantesque de beaux costumes mais d'un ennui sidéral. Beaucoup de longueurs inutiles. Les personnages féminins sont des potiches imbeciles capricieuses ou hysteriques sans aucune conversation riches mais vides et inutiles