Votre avis sur Le Mohican ?
3,5
Publiée le 27 octobre 2024
Dans ses interviews, Frédéric Farrucci avoue que le sujet du Mohican lui a été inspiré par un documentaire qu'il a tourné il y a quelques années, dans l’extrême sud de la Corse, autour d'un berger du littoral du nom de Joseph Terrazzoni, qui avait l'impression d'être le dernier des résistants face aux projets immobiliers de plus en plus envahissants sur la côte. Sa fiction, qui s'apparente grandement à un western, avec un homme en fuite, est un film qui n'hésite pas à mettre les pieds dans le plat, dans la plus pure tradition des films politiques. Mais c'est aussi un suspense haletant, très en prise avec son temps (le rôle des réseaux sociaux), et écrit avec une précision diabolique, sans négliger pour autant les paysages somptueux de la Corse. Quelque part entre Le Royaume et A son image, Le Mohican trouve sa place dans le florilège récent de longs métrages issus de l'île de beauté, avec cette fois des chèvres avec vue qui sont amenées à disparaître du paysage pour cause de bétonisation continuelle et de concession à la manne touristique, qu'une certaine mafia supervise, sans échappatoire possible pour les bergers et autres détenteurs de terres idéalement situées. Dans le rôle principal du Mohican, Alexis Manenti est parfait en anti-héros et résistant d'une cause sans doute perdue d'avance, au milieu d'un casting qui rend la tension crédible.
3,0
Publiée le 3 mars 2025
Joseph exploite la bergerie qu’il a héritée de son père. Sa localisation en bord de mer suscite bien des convoitises. Au milieu des splendides résidences balnéaires avec vue sur mer, Joseph fait figure de dernier des Mohicans. Il reçoit d’un caïd de la mafia une offre qu’il ne peut pas refuser, même si l’abandon de sa bergerie et sa reconversion forcée lui sont insupportables. L’altercation entre les deux hommes tourne mal. Un coup de feu part. Joseph doit prendre le maquis, poursuivi à la fois par les gendarmes et par la vendetta.

La Corse est décidément à la mode. Après "Borgo" en avril – dont l’héroïne vient de se voir décerner le César de la meilleure actrice, après "À son image" en septembre, après "Le Royaume" en novembre, voici à nouveau un film tourné sur l’Île de beauté. Les acteurs non professionnels qu’on y voit, avec leur trogne pas possible et leur accent inimitable, sont d’ailleurs pour certains les mêmes, qui circulent de film en film. Carton plein pour ces films qui, sans complaisance, dressent le portrait kaléidoscopique d’une île si fière de son identité toxique.

"Le Mohican" ajoute une pierre à ce qui pourrait constituer un « portrait de la Corse en quatre chapitres ». Il montre qu’elle est l’otage d’une mafia dont la lutte pour l’indépendance est devenue la couverture d’activités lucratives : extorsion de fonds, bétonnage du littoral… Face à elle, comme dans un western hawksien, Joseph n’a rien d’autre à opposer que sa droiture taciturne. Frédéric Farrucci ne l’héroïse pas : Joseph n’est pas un surhomme. Alourdi par quelques kilos en trop, il peine à courir, au point qu’on se demande comment il réussit systématiquement à semer ses poursuivants. Ce n’est pas non plus un as de la gâchette ni un homme des montagnes capable de survivre avec des baies sauvages et le lait des chèvres.

"Le Mohican" pourrait se bornait à raconter cette traque. Mais il ne se limite pas à cette histoire-là. Parallèlement s’en tisse une autre. L’initiative en revient à Vanina, la nièce de Joseph. La pinzutu, émigrée sur le continent, revenue en Corse pour les vacances, va reprendre la bergerie de son oncle et y assurer une continuité sans laquelle elle serait tombée aux mains des promoteurs. Surtout, elle va lancer sur les réseaux sociaux une légende, comme l’une de celles qui circulaient au Far West : la légende du dernier des Mohicans qui résiste, seul, face à la mafia et à l’omerta.

Porté par un Alexis Manenti, qui trouve enfin un rôle à sa mesure en haut de l’affiche, écrit avec un tempo soutenu qui maintient l’attention, "Le Mohican" est une réussite dont le seul handicap est la comparaison avec les films corses remarquables qui l’ont précédé.
3,0
Publiée le 12 février 2025
Un thriller dont le titre fait référence au livre, « Le dernier des mohicans » de James Fenimore Cooper et que son réalisateur a délibérément placé entre le western et le fil de traque. Le mohican, c’est Joseph, un berger à la tête d’un troupeau de chèvres d’une centaine de têtes, un berger à qui un représentant de la mafia locale, « des gens à qui on ne doit pas dire non », propose 300 000 euros pour l’acquisition du terrain qu’il possède. Comme le synopsis officiel du film n’hésite pas à vendre la mèche en en racontant beaucoup sur ce qui se passe ensuite, pas besoin de trop en rajouter. On se contentera donc de dire qu’on suit avec beaucoup d’intérêt la traque haletante dont Joseph est l’objet et la sympathie grandissante qu’elle suscite dans la population insulaire. Une sympathie entretenue par Vannina, la nièce de Joseph, très active sur les réseaux sociaux pour entretenir courageusement la légende de son oncle et qui, bien qu’ayant été élevée à Paris, s’avère tout à fait capable de s’occuper d’un troupeau de chèvres. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-le-mohican/
3,0
Publiée le 18 février 2025
c’est un thriller corse en V.O ( nombreux sous titrages attention)…..C’est plutôt intéressant à suivre dans de beaux paysages, pas de temps morts, avec ce qu’on pourrait nommer des voyous coursant un honnête berger...j’ai eu l’impression que les acteurs étaient amateurs, et j’ai beaucoup aimé le jeu des chèvres, sans ironie. Question scénario, c’est efficace et pas compliqué…..le message est clair, non à la corruption….Le film passe assez vite, je conseille sans insister…..C'est quand même un téléfilm.
1,0
Publiée le 15 mars 2025
Présenté dans la presse comme un "western corse", Le Mohican s'avère victime de cette catégorisation rapide.

En effet, le film de Frédéric Farrucci ne bénéficie ni de l'efficacité d'un film de cavale survitaminé (je pense à l'excellent film belge de 2024, La nuit se traîne), ni de l'ampleur souvent shakespearienne des vrais westerns de la grande époque.

Mal écrit (plusieurs scènes semblent invraisemblables : comment Manenti peut-il distancer des poursuivants beaucoup plus véloces que lui ?), mal joué (les seconds rôles sont très mauvais) et moyennement réalisé, ce nouveau film prenant la Corse comme décor s'avère peut-être le moins bon de la longue série commencée en 2024. Le royaume était plus percutant et plus complexe.

Evitable, donc.
3,0
Publiée le 21 février 2025
Malgré qu'il soit relativement court, ce drame manque d'intensité. Le rythme est en effet très lent et nuit à la qualité de l'ensemble.
4,0
Publiée le 24 février 2025
Une histoire corse avec tout ces ingredients explosif. De belles têtes d'acteur , une réalisation simple mais efficace. Pays superbe mais qui ne donne pas envie d'y habiter.
4,5
Publiée le 12 février 2025
Après "Borgo" et "le Royaume", Le Mohican est un nouveau film très réussi sur une des facettes de la Corse. Alexis Manenti qui fait un quasi sans faute depuis ses débuts est saisissant en berger harcelé par des mafieux qui veulent récupérer sa bergerie. Tout est juste dans les dialogues et le jeu des acteurs dont pas mal d'amateurs du coin.
Les images de paysages sont superbes et font comprendre pourquoi il ne faut pas chercher à bétonner ces superbes étendues naturelles
3,0
Publiée le 19 février 2025
L'histoire d'une cavale à travers le paysage corse, touché par le tourisme de masse.
Ou comment un berger va devenir le symbole de la résistante face à la mafia et à la bétonisation de l'île.

Un second long plutôt intéressant dans ses thématiques, et pouvant compter sur la présence du talentueux Alexis Manenti.
Mais un film qui manque de ce rythme et de cette tension qui habitaient notamment le très récent (et réussi) «Le Royaume» et se concluant par une fin trop abrupte, trop frustrante.
Dommage, il y avait du potentiel.
3,0
Publiée le 16 février 2025
Un western corse plutôt bien ficelé et efficace. Alexis Manenti livre une bonne prestation. La Corse est vraiment mise en valeur et donne un aspect original à ce thriller. Dommage que le personnage ne soit pas mieux écrit car on ne s'attache pas à lui. Le film est aussi trop sobre, la tension pas si grande, et le réal aurait pu essayer de sortir des sentiers battus.
5,0
Publiée le 23 janvier 2025
Avec Le Mohican, Frédéric Farrucci livre bien plus qu’un simple thriller haletant : il propose une réflexion poignante sur les fractures sociales et l’oppression systémique qui gangrènent la Corse contemporaine. À l’image de grands classiques comme Le Fugitif ou les films d’Hitchcock, le récit s’appuie sur la figure de l’innocent traqué, ici incarné par Joseph, un berger solitaire interprété avec brio par Alexis Manenti. Mais sous cette intrigue tendue se cache une réalité tragique : celle d’une île où l’individu, aussi déterminé soit-il, se heurte à des forces écrasantes, qu’il s’agisse de la mafia ou de la spéculation immobilière.

Joseph devient malgré lui un symbole de résistance face à ces oppressions. Sa fuite désespérée, du sud au nord de l’île, est autant une quête de survie qu’un cri d’alarme contre la disparition d’un mode de vie ancestral. La mise en scène immersive de Frédéric​ Farrucci capte avec brio les paysages corses, qui deviennent un personnage à part entière, témoins silencieux de cette lutte inégale.

À travers cette traque implacable, le film explore des thématiques universelles : la corruption, l’impuissance des petites gens face aux puissants et la lente érosion des traditions face à la modernité.

Mais Le Mohican ne se contente pas d’être un constat désespéré. Grâce au personnage de Vannina, la nièce de Joseph jouée par Mara Taquin, le film introduit une note d’espoir et de révolte. Refusant de se taire face à l’injustice, elle mobilise les réseaux sociaux pour transformer son oncle en figure héroïque et réveiller une jeunesse cors​e fatiguée du silence et des compromis. Ce choix narratif confère au film une dimension contemporaine et universelle, rappelant que les luttes locales peuvent devenir des mouvements collectifs lorsqu’elles trouvent un écho auprès des nouvelles générations.
En mêlant suspense hitchcockien et drame social engagé, Le Mohican transcende les codes du thriller pour devenir un portrait saisissant d’une Corse tiraillée entre tradition et modernité. C’est un film où chaque geste compte, où chaque silence pèse lourd et où l’individu, même acculé, peut devenir une légende. Une œuvre captivante et nécessaire qui marque durablement par sa sincérité et sa puissance émotionnelle
4,0
Publiée le 12 février 2025
Très bon film sur un berger qui ne veut pas plier face à la mafia qui veut lui racheter ses terres alors qu'il ne veut pas vendre et conserver ses terres, de très beaux paysages de Corse, belle interprétation de Alexis Manenti, scénario bien ficelé
3,5
Publiée le 22 février 2025
Un brave berger idéaliste devient malgré lui le héros de la lutte contre la corruption et le bétonnage de l’Ile de Beauté. La Corse depuis quelques mois est pourvoyeuse de très bons films français. Et Farrucci montre ici que contrairement aux clichés entendus les habitants qui choisissent la voie de la mafia le font pour leurs propres intérêts et bien souvent contre l’intérêt même des Corses et de leur île.
3,0
Publiée le 14 février 2025
S'inscrivant dans le courant des films récemment sortis sur certains aspects de la société Corse ( " une vie violente", "A son image" T de Perreti, " Borgo" S.Demoustiers, " le royaume" de J.Colona), " le mohican" ne decevra pas le spectateur qui a aimé ces précédentes réalisation.

Le scénario donne l'occasion au cinéaste de donner un visage de l'île de beauté, différent de celui mis en lumière dans les titres précités.

Même si l'issue finale reste incertaine, il reste dans " le mohican" l'expression de la force de la solidarité du plus grand nombre mise au service du bien commun et de la morale.

Le scénario est fragilisé par sa ( peut être ) trop grande simplicité, mais cette chasse à l'homme dans le maquis corse se suit avec intérêt.

" Le mohican" alterne ainsi scènes palpitantes, d'autres qui le sont, il est vrai nettement moins, sans toutefois jamais tomber dans la lourdeur.


De mon point de vue, le résultat final me semble certes moins réussi que les deux opus de De Perreti et de celui de Demoustiers, mais l'amateur des titres précités ne le manquera pas.
2,0
Publiée le 18 février 2025
Joseph est le dernier berger Corse à faire paître ses brebis sur la côte avec une magnifique vue sur la mer Méditerranée. Il est soudainement accosté par des membres de la mafia locale qui souhaitent acheter son terrain. Joseph se questionne et finit par refuser. S'entame alors un rapport de force qui tourne au vinaigre sur fond de grand banditisme régional. En salle le 12 février.

spoiler: "le dernier Mohican" est un énième film corse de la période 2024-2025. Le film est plutôt rythmé avec une course-poursuite détonante. Les paysages sont magnifiques et on arrive à nous montrer qu'il y a toujours une mafia active en Corse qui a beaucoup de moyens. Malheureusement, je n'ai pas trouvé que les personnages étaient intéressants. Joseph est très peu caractérisé, sa nièce l'est encore moins. Pour cette dernière, son rôle n'a absolument aucun impact sur le destin de Joseph.
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