Oui, les deux garçons sont mignons, et jouent vraiment bien. On pourrait arrêter cette critique là, car We Grown Now est plus qu'oubliable de par ses sujets vus et revus (les amis de toujours qui vont être
séparés
par la conjecture économique, les gamins qui s'amusent avec ce qu'ils trouvent dans leur quartier défavorisé, la dénonciation des descentes de police très brutales dans les logements sociaux...), accusant un rythme mollasson, un scénario qu'on connaît à l'avance (
ils vont se faire la tronche, puis au moment de partir, vont se réconcilier
: on a vu plein de soaps, on connaît la chanson) et des rôles adultes qui s'effacent instantanément devant les deux jeunes acteurs (qui attirent toute l'attention du spectateur : on vous l'a dit, qu'ils avaient une bonne bouille, et qu'ils jouaient bien ? Oui ? Ah.). On a trouvé le temps vraiment très long, mais cela ne nous a pas empêché d'être ému lors de la scène de fin (même si on l'avait deviné, étant un cliché du genre, cela fonctionne), et on conclut le film sur un "pauvres gosses" qui résume tout ce que l'on a retenu de We Grown Now : les gamins. Tout le reste est déjà vu et revu, une sorte de Stand By Me dans les ghettos, dont les travelings s'enchaînent lourdement (on a bien aimé celui du matelas au début du film, mais ça, c'était avant de comprendre qu'on allait nous le resservir dès qu'un personnage marche dans la rue), dont les sauts sur matelas présentés longuement au début du film (et sur l'affiche) n'ont pas l'importance dans le récit qu'on imaginait (le secret pour bien sauter est un bien maigre butin à la fin du film...). On s'attendait à moins convenu, mais les enfants tirent leur épingle du jeu, en espérant que cela fasse bondir (pour de vrai) leur carrière.