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aldelannoy
38 abonnés
343 critiques
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3,5
Publiée le 29 juin 2024
Superbement filmé. Le scénario est loin d'être extraordinaire, j'ai même piqué du nez, mais la qualité du travail cinématographique est notable. On espère qu'un tel réalisateur aura un jour quelque chose de plus excitant à filmer.
3ème long métrage de Minhal Baig, cette dernière met en lumière une partie de l'histoire de logement sociaux à Chicago durant les années 90.
Des films sur l'amitié, qui va se voir confronter à la vie et ses complications, on en a déjà vu beaucoup. Surtout dans le cinéma indépendant américain. Ici, la réalisatrice reprend les mêmes schémas et scénarios déjà très vu et revu, mais ne parvient pas à apporter un nouveau souffle et une certaine originalité. De ce fait, "We Grown Now" n'apporte pas un regard neuf sur le sujet et en prime, le film a plutôt tendance à s'éparpiller à vouloir parler de plusieurs sujets en même temps (la famille, l'amitié, le racisme, etc.), mais au final, l'ensemble n'est pas traité correctement, ou avec un minimum d'égalité.
Pourtant, il faut reconnaître la qualité d'une mise en scène recherchée et plutôt jolie, avec de bonnes idées. Malheureusement, en seulement 1h32min, Minhal Baig ennuie. La faute aussi à un montage très (trop) lent, qui s'attarde sur certains plans, ou certaines scènes qui ne servent pas à grand chose. C'est dommage, parce qu'au final, la réalisatrice rend son film plus que moyen, avec des personnages de moins en moins attachants, à mesure qu'on décroche du long métrage.
"We Grown Now" prend place dans le tristement célèbre complexe de logements sociaux de Cabrini-Green à Chicago. Ce n'est pas le premier film à choisir ce cadre ni à évoquer la mort du petit Dantrell Davis même si ce n'est pas sur cela que se focalise Minhal Baig. Cependant, cela reste un événement important, une prise de conscience qui pousse à agir... La réalisatrice raconte cette histoire à hauteur d'enfants avec ces deux amis qui voient le monde différemment sans pour autant avoir une vision naïve de ce qui les entoure. Il y a de la violence, même si elle n'est pas montrée, des dangers, des restrictions de liberté, mais ça ne les empêche pas d'avoir des rêves. La réalisatrice de "Hala" rend également hommage à ces parents confrontés à des décisions difficiles qui se sacrifient pour leurs enfants. Une histoire authentique et bien incarnée par l'ensemble du casting. C'est plutôt pas mal même si je n'ai pas compris pourquoi tout est l'arrêt dans la deuxième partie.
"Ce sont les gens qui font l'endroit"... c'est par le regard de l'insouciance de 2 gamins que la toile de fond et le quotidien de cette communauté noire d'un quartier de Chicago des années 90 nous est racontée. Avec un imaginaire débordant, c'est un questionnement sur les racines, les rêves, la découverte du monde malgré la montée de la violence et la fin d'un cycle. C'est à la fois mignon, aux enjeux ordinaires et à dimension presque sociologique. On notera une mise en scène élégante en revanche, certains dialogues entre les enfants ne sont pas réalistes, trop philosophiques ou mécaniques.
Oui, les deux garçons sont mignons, et jouent vraiment bien. On pourrait arrêter cette critique là, car We Grown Now est plus qu'oubliable de par ses sujets vus et revus (les amis de toujours qui vont être spoiler: séparés par la conjecture économique, les gamins qui s'amusent avec ce qu'ils trouvent dans leur quartier défavorisé, la dénonciation des descentes de police très brutales dans les logements sociaux...), accusant un rythme mollasson, un scénario qu'on connaît à l'avance (spoiler: ils vont se faire la tronche, puis au moment de partir, vont se réconcilier : on a vu plein de soaps, on connaît la chanson) et des rôles adultes qui s'effacent instantanément devant les deux jeunes acteurs (qui attirent toute l'attention du spectateur : on vous l'a dit, qu'ils avaient une bonne bouille, et qu'ils jouaient bien ? Oui ? Ah.). On a trouvé le temps vraiment très long, mais cela ne nous a pas empêché d'être ému lors de la scène de fin (même si on l'avait deviné, étant un cliché du genre, cela fonctionne), et on conclut le film sur un "pauvres gosses" qui résume tout ce que l'on a retenu de We Grown Now : les gamins. Tout le reste est déjà vu et revu, une sorte de Stand By Me dans les ghettos, dont les travelings s'enchaînent lourdement (on a bien aimé celui du matelas au début du film, mais ça, c'était avant de comprendre qu'on allait nous le resservir dès qu'un personnage marche dans la rue), dont les sauts sur matelas présentés longuement au début du film (et sur l'affiche) n'ont pas l'importance dans le récit qu'on imaginait (le secret pour bien sauter est un bien maigre butin à la fin du film...). On s'attendait à moins convenu, mais les enfants tirent leur épingle du jeu, en espérant que cela fasse bondir (pour de vrai) leur carrière.
La seconde journée de compétition a vu passer des relations conflictuelles au cœur de familles et de communautés qui prêchent le pardon. Le film de Minhal Baig magnifie cette notion dans un portrait sur l’enfance et l’amitié. We Grown Now raconte donc avec nostalgie la captivité de locataires de logements sociaux, en quête de rebond et de renaissance.
Vu en streaming avant sa sortie officielle. Un bon film sur deux jeunes enfants vivant dans un quartier difficile de Chicago, mais dont la violence quotidienne nous est caché par l'innocence des deux jeunes protagonistes qui rend leur aventure belle et poétique.