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max7_13
29 abonnés
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4,0
Publiée le 13 décembre 2024
Vu en avant première à l’UGC ciné cité Les Halles, ce thriller dégage une tension sexuelle forte. Les images sont très soignées et l’histoire hypnotique. Un très bon film
Heraldo est un jeune homme qui vit du trafic de stupéfiants. Lorsqu’il s’apprête à changer de vie, un drame le force à se cacher. Il trouve refuge au Motel Destino, un lieu où les couples souvent illégitimes se retrouvent pour assouvir leurs pulsions sexuelles. Un lieu sombre et lumineux, chaud, plein de sueurs où le jeune Heraldo va donner chaud à la propriétaire Dayana. Ensemble, ils vont jouer un jeu dangereux, au nez et à la barbe d’Elias, le mari violent et macho. Le thriller est ultra efficace et bien ciselé. C’est très sexy, et forcément follement bien incarné.
Heraldo est membre d'un cartel de drogue brésilien. Alors qu'il doit mener à bien une attaque avec l'aide de son frère, un malheureux concours de circonstances le force à être absent et son frère est tué. Afin de fuir la furie des autres membres du cartel, Heraldo est forcé de se cacher au sein du Motel Destino où il fait la connaissance de la belle Dayana. Quand le désir monte chez les deux amants, gare au mari de Dayana, Elias, qui rôde. En salle le
spoiler: "Motel Destino" est une histoire assez classique de la naissance du désir chez deux êtres qui outrepassent les règles établies pour se mettre ensemble. Tous les dangers mortels de la vie d'Heraldo mais également de Dayana planent autour d'eux, guettant la moindre erreur. J'ai aimé l'ambiance "néon" de l'image et particulièrement du motel, ainsi que la manière de filmer les scènes très saturées sur la plage. Le film assume pleinement son érotisme et le spectateur est placé dans l'intimité directe du couple. Dommage que l'intrigue soit finalement très classique et sans réel rebondissement. Que dire de la fin, tellement facile, et du discours final d'Heraldo qui n'a pas grand intérêt à mes yeux. Placer une pseudo-philosophie héroïque à la fin, comme ça, alors que le personnage n'a rien d'un héros tragique, ça tombe comme un cheveu sur la soupe.
Situé dans le Nordeste brésilien, avec pour décor presque unique un motel spécifiquement dédié au sexe, le nouveau film de Karim Aînouz interloque, un peu, déçoit, beaucoup, mais, bizarrement, n'ennuie pas vraiment. Ce n'est pourtant pas la violence des désirs et la création, trop souvent vue, d'une sorte de triangle amoureux qui a le pouvoir de nous donner des frissons car la trame est éculée, rappelant celle du Facteur sonne toujours deux fois (notamment la version de Visconti), mais sans aucune profondeur dans ses personnages, le plus jeune étant peut-être celui avec le plus de potentiel mais son interprétation, par le débutant Iago Xavier, manque cruellement de charisme, alors que ses comparses se réduisent peu ou prou à des clichés ambulants. Passons sur l'aspect érotique, plus bestial que sensuel, et regrettons que le côté social dans cette région défavorisée du Brésil ne soit guère développée. Il reste quoi ? Des couleurs saturées, de la musique techno et une mise en scène parfois virtuose mais hélas au service de pas grand chose. Venant du réalisateur du somptueux La Vie invisible d'Eurídice Gusmão et des excellents Bahia, ville basse et Le ciel de Suely, Motel Destino marque forcément un recul dans l'inspiration d'un cinéaste qui se demande peut-être, c'est une hypothèse, s'il a encore envie de filmer des histoires de son propre pays ou de "s"internationaliser", comme pour le peu convaincant Jeu de la reine, quitte à y perdre son identité.
Sélectionné à Cannes, "Motel Destino" est un triangle amoureux entre un fugitif, la patronne d'un motel de passe et son mari alcoolique, porté par un style visuel volontairement hypnotique. Ce thriller érotique joue avec des décors saturés de tapisseries, de linge de lit et de néons rouges pour insister sur le côté charnel de l'histoire. Cependant, malgré cette atmosphère oppressante et visuellement marquante, l'intrigue elle-même peine à captiver. Le rythme languissant et le manque de rebondissements significatifs font que la tension, pourtant prometteuse au début, s’évanouit peu à peu.
Reparti bredouille de la Croisette, il serait très surprenant que "Motel Destino" arrive à enchanter un grand nombre de spectateurs. On est là face à une espèce de remake officieux et médiocre des 4 films adaptés de Le Facteur sonne toujours deux fois, le roman de James Mallahan Cain publié en 1934 : les 2 films ayant le même titre que le roman, celui de Tay Garnett et celui de Bob Rafelson, plus Le Dernier Tournant de Pierre Chenal et Les amants diaboliques de Luchino Visconti. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-motel-destino/ Film vu au Festival de Cannes 2024
Ce nouveau Karim Aïnouz (Le Jeu de la Reine) commence bien, plaçant son récit dur la côte Est du Brésil, auprès d'Heralfo, un jeune en fuite de son passé criminel. Il va ainsi tomber au sein fu Motel Destino, un lovotel où les clients viennent pour copuler H24.
Un jeu de séduction va se créer avec Dayana, la femme du propriétaire. Cela pourrait être un scénar de série B porno, et Aïnouz semble parfois flirter avec le genre (le film comporte pas mal de scènes de sexe explicite), infusant une curieuse identité à ce thriller tourné dous 30°C et bercé par des lumiéres néons.
Un mariage qui fonctionne, porté par un casting impliqué et une mise en scène charnelle.
Mais Motel Destino fait partie de ces métrages qu'on peut qualifier de "style over substance" tant l'intrigue perdra en intérêt et en focus au fur et à mesure. Le tout jusqu'à un final expédié sans aucune tension.
Reste un style, une ambiance qui agrippe, mais au service d'un scénario convenu.
"Certains vivent d’amour et d’eau fraîche, d’autres vivent plutôt d’alcool et de sexe, un parcours de vie qui mène nécessairement vers une impasse. Dans le cas des personnages déchus du film de Karim Aïnouz, le point de chute correspond au Motel Destino, un love hotel où l’on feint de vivre le grand amour."
"Homme d’entretien le jour et amant inconditionnel dans le contre-jour d’un Elias quotidiennement alcoolisé, Heraldo se définit comme un Ulysse des temps modernes. Son passage chez Circé lui valut un contretemps considérable avant de songer à reprendre sa vie en main et oser contester la plus haute autorité locale. Si sa trajectoire reste séduisante à bien des égards, il faut reconnaître un gigantesque ventre mou au milieu d’une intrigue qui a tendance à se mordre la queue, entre les séquences hallucinatoires et tout un tas de symboles qui rappellent les dangers de la luxure. Il a fallu attendre quelques envolées lyriques et oniriques sur le dénouement pour briser la routine. Ce changement de ton intervient malheureusement trop tard pour que ces éléments cités précédemment puissent germer en nous, pendant et après le visionnage."
"Si Karim Aïnouz espère rencontrer le même succès que les deux chapitres de La Vie d’Adèle, il devra encore patienter pour que son Motel Destino soit à la hauteur de ses ambitions, toutes sulfureuses qu’elles soient. Son thriller érotique a beau révéler les instincts basiques des personnages, le cinéaste échoue à rendre captivant son étude des rapports de force à travers leur sexualité. Ni les pulsions meurtrières, ni la chaleur capturée ne peuvent justifier le manque de viscéralité dans ce triangle amoureux qui traîne en longueur."
Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.
Et pourtant, on avait beaucoup apprécié Le Jeu de la Reine de Karim Aïnouz. Motel Destino est concrètement une longue succession de scènes délurées (où on en voit beaucoup trop, comme si cela motivait notre venue), de néons fluo (avec les flashes frénétiques qui vont bien... adieu, les épileptiques), et de musique électro balancée à fond le volume. On ressort gênés par ce que le film pense de nous (non, on n'avait pas besoin de tant de voyeurisme), aveugle, et sourd. L'intrigue ne tient pas longtemps, et semble justifier le côté volage de son personnage principal par le lieu-même du motel "bar à sexe", mais n'essaie jamais de construire son personnage en-dehors. On termine la séance plus que mitigé, rien ne nous ayant marqué, avec un final très attendu (spoiler: la femme coincée dans ce système de luxure qui s'enfuit avec le jeune homme qui y a déboulé , et s'est attiré les faveurs du grand patron). On pourra, à la grande limite, découvrir les coulisses d'une usine à luxure, couplée à une mise en scène effroyable pour notre part, mais qui doit forcément parler à quelqu'un (qui, idéalement, sortirait du Festival Electro "Love Parade" de Berlin, et aurait besoin de sa dose, incessamment sous peu). Non, vraiment, Motel Destino nous a complètement perdu.
Bien en-dessous de son Jeu de la Reine purulent, ce nouveau Karim Aïnouz peine à emporter l'adhésion du spectateur en ne donnant jamais vraiment de propos à son film et en le laissant tourner en rond dans les pérégrinations de ses personnages. Le travail de l'image demeure sublime, et le film a le mérite d'être correctement rythmé, sans jamais être foncièrement désagréable.
Commençons par les défauts du film et c'est vrai qu'il alimente un peu les clichés habituels sur le Brésil, du genre :,la vie des Brésiliens ne tourne qu'autour du sexe, alors profitons en pour filmer les ébats amoureux. à tous les plans. Mais j'ai été pris par l'atmosphère de ce lieu clos qui, de paradis du 7ème ciel devient très vite un enfer.. Quand le passé de Heraldo se dévoile, la sincérité du personnage est renforcée et je suis vraiment rentré dans le film.
Vu au festival de Cannes. Une esthétique incroyable, avec une photographie maitrisée. Néanmoins il faut apprécier ressentir un certain malaise face à des scènes très crues et osées. Une ambiance souvent malsaine se dégage d'un scénario particulier.