Dark Market, c’est l’archétype du film qui promet beaucoup, mais qui finit par s’effondrer sous le poids de ses propres ambitions… ou plutôt de son manque d’ambition. Dès les premières minutes, la réalisation annonce la couleur : banale, sans éclat, et désespérément plate. Hee Kon Park semble avoir oublié que le cinéma est un art visuel. Les plans répétitifs et sans créativité font penser à un épisode de série B tourné en urgence, pas à une œuvre cinématographique.
Le scénario, quant à lui, se noie dans un océan de clichés et de vide. Creux, prévisible et incohérent, il avance en pilotage automatique. Même si presque tous les personnages meurent – ce qui est, il faut l’admettre, assez audacieux – cela ne suffit pas à masquer les énormes failles de l’écriture. Les choix irrationnels des personnages, pourtant attachants, finissent par exaspérer.
Et pourtant, ces personnages sont la véritable force du film. On s’attache sincèrement à eux, et c’est peut-être ce qui rend Dark Market si frustrant : voir des personnages qu’on apprécie se débattre dans un récit aussi mal construit est presque douloureux. Leur humanité, leurs failles, et leurs moments de grâce auraient mérité un meilleur écrin pour briller.
En somme, Dark Market aurait pu être un bon film. Avec des personnages si attachants et un potentiel dramatique si fort, il avait tout pour marquer les esprits. Mais entre une réalisation sans éclat et un scénario incohérent, il reste dans l’ombre, un marché où l’on peine à trouver son bonheur.