When Evil Lurks : Quand Satan décide de sortir de sa retraite pour semer le chaos
Imagine : deux frères tranquilles, un matin comme les autres, décident de se balader sur leurs terres après avoir entendu des bruits bizarres. Le petit-déjeuner passe vite à l’oubli quand ils tombent sur un cadavre bien déglingué et un appareil qui aurait sa place dans un épisode de Saw. Voilà, le décor est planté. On se dit direct que ces mecs auraient mieux fait de rester au lit, parce que ce qu’ils viennent de découvrir, c’est le début d’un joyeux bordel. Bienvenue dans When Evil Lurks, où chaque découverte te donne envie de crier "mais pourquoi vous faites ça, bande d'idiots !?".
On pourrait croire que le sous-genre du film de possession est mort et enterré, vu le nombre de fois où il a été ressuscité à coup de croix et d’eau bénite. Sauf que When Evil Lurks arrive avec une pelle pour déterrer tout ça et te le balancer en pleine face. Ici, pas de prêtres musclés ni de rituels foireux. Non, on te sert du démon en mode rural, à la sauce sauce sanglante, avec une ambiance poisseuse à faire pâlir un épisode de Supernatural. Démian Rugna réussit à faire du neuf avec du vieux en redonnant du peps à un genre qui avait un pied dans la tombe.
Sous ses airs de film d’horreur, When Evil Lurks te balance quelques piques bien senties sur notre société. Les deux frères découvrent que, pendant qu’ils galèrent à combattre le mal à mains nues, ceux qui sont censés protéger les gens sont trop occupés à compter leur pognon. Mais Rugna ne s'arrête pas là, il plonge tête la première dans les traumas du personnage principal, et te montre qu’avant d’affronter un démon, il faut d’abord se battre contre ses propres fantômes. Le mal, ici, n’est pas seulement une créature à abattre, mais une ombre qui te ronge de l’intérieur.
Si t’es du genre à regarder des films d’horreur la lumière allumée, prépare-toi à flipper ta race. When Evil Lurks, c’est du gore bien dosé, des moments de tension à te faire sauter du canapé, et une ambiance qui te laisse pas une seconde de répit. Rugna sait comment te maintenir sur le qui-vive, à chaque scène tu te dis que ça peut pas être pire, mais si, ça l’est. La violence te saute à la gorge et ne te lâche plus, comme une bête sauvage qui a senti l’odeur du sang.
Au fur et à mesure que l’histoire se déroule, When Evil Lurks te dévoile les pièces d’un puzzle infernal. Chaque élément qui s’ajoute te fait comprendre un peu plus la profondeur du désespoir qui habite les personnages. Ce film, c’est une spirale descendante, une descente aux enfers qui t’aspire et ne te laisse pas respirer. Et quand tu crois enfin voir la lumière au bout du tunnel, Rugna te rappelle que dans ce film, le mal ne se contente pas de rôder, il te prend aux tripes et ne lâche pas prise.
When Evil Lurks, c’est un film qui te réconcilie avec le genre de la possession en te le balançant à la tronche avec une brutalité et une intelligence rare. Rugna ne te laisse aucune porte de sortie, il t’embarque dans une course contre la montre où chaque minute compte, chaque décision peut te coûter la vie. Ce film est un incontournable pour tout fan de cinéma horrifique qui se respecte. Mais attention, après ça, tu vas peut-être revoir ta déco à base de crucifix.
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