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Victoria B
1 abonné
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5,0
Publiée le 19 mars 2024
Porté à l'écran par deux jeunes acteurs incroyables (Sara Montpetit et Félix-Antoine Bénard), différentes émotions sont transmises au spectateur devant ce film : on rit, on s'indigne, on s'attache, on tremble. C'est un petit bijou indépendant comme on les aime, merveilleusement écrit et tourné pour évoquer avec intelligence des sujets délicats comme le poids des attentes familiales et le harcèlement, la dépression et le suicide, la quête et la réalisation de soi. Le film réussit plusieurs exercices d'équilibriste : le 1er en évoquant des thèmes sombres sans tomber dans le sordide, et le 2nd en révélant une composition picturale avec un style doux, lumineux et intime malgré une action pouvant être violente et se déroulant majoritairement dans l'obscurité de la nuit. On sent qu'Ariane Louis-Seize n'en est pas à son coup d'essai quant on voit sa maîtrise sur ce film, à la fois en tant que réalisatrice et co-scénariste. Un film québecois que j'ai eu la chance de découvrir en avant-première et que je recommande aux amoureux d'humour noir, aux amateurs de récits initiatiques, aux passionnés de folklore gothique ou, tout simplement, à quiconque voudrait passer une bonne soirée.
Film magnifique et subtile. Le scénario est génial et les personnages finement travaillés. Un film de vampires dont on sort heureux. A voir absolument.
Vu en AP au Festival de Gérardmer, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, est une comédie surnaturelle légère est vraiment étonnante, drôle mais néanmoins réfléchie qui ma fait passer un très bon moment surtout grâce aux acteurs et aux dialogues très bien écrits.
Vampire en toute fragilité Qu'il fut riche en films réussis ce premier jour au festival de Gérardmer ! Amelia's children, When Evil lurks, Sharksploitation, autant de diversité et d'informations que de bons moments de rage, d'humour et d'horreur.
Mais le zénith est pour moi venu d'un film hors compétition au titre à rallonge directement sorti de la rubrique "petites annonces" d'un journal : Vampire humaniste cherche suicidaire consentant.
Comme l'a présenté la réalisatrice/scénariste québecoise Ariane Louis-Seize dont c'est le premier long-métrage après trois courts : "Si vous aimez les films avec du sang et des éclaboussures, [beuglements satisfaits de l'audience] et ben c'est pas du tout comme ça ! [rires]"
VHCSC est avant tout une comédie romantique, avec des vampires. Oui, ça rappelle l'accroche de Shaun of the Dead et croyez-moi, vous rirez tout autant. On retrouve ici un film qui s'apparente à What we do in the shadows où vampires et problèmes existantiels cohabitent mais avec une tendresse et une profondeur bien plus appuyée.
Si on rigole très vite lorsqu'on découvre Sacha et sa famille, la réussite majeure tient dans le parfait dosage entre comédie et drame. Sous chacun des rires se cache un malaise et des questions qui font écho à la différence, à l'acceptation de soi, à l'acceptation par les autres dans une adolescence pas toujours simple entre les attentes parentales et le méchanceté gratuite ambiante. Cette jeune vampire aux canines récalcitrantes va très rapidement remporter notre adhésion tant, sous-couvert d'une incapacité à se nourrir à la source pour cause d'empathie exacerbée que par sa manière bien à elle d'aller contre ce que tout le monde voudrait qu'elle soit.
Et son salut passera par sa rencontre avec Paul, le suicidaire du titre.
Pas besoin d'en dévoiler davantage. Laissez-vous porter par cette histoire à la justesse de tous les instants.
Le moment est agréable, drôle à souhait entre des personnages attachants et des situations mémorables. Tout semble à sa place et on se délecte de chaque moment comme on sucerait paisiblement sa petite poche de sang. Les acteurs, le rythme, certains plans, certains moments, le récit, l'ironique empathie de notre vampire face à l'imbécilité et à la méchanceté de certains humains, VHCSC a réussi, en assemblant finement tout cela, à toucher le père que je suis et à lui soulever bien plus que des rires.
Une réussite qui sous couvert de fantastique et derrière une pointe d'hémoglobine cache un beau message sur la difficulté pour certains à trouver leur place et sur ce qu'une rencontre peut parfois changer dans votre quotidien.
Un film que je reverrais inévitablement avec ma femme et ma fille lors de sa sortie en salle.
Excellente surprise du festival de Gerardmer. Le film nous plaque une sourire au visage du début à la fin. La musique est excellente, les acteurs également. Le rythme est très bon. Vraiment un plaisir à regarder
SOS d'une vampire en détresse... Sasha n'est pas comme les autres de son espèce, c'est une adolescente (d'une soixantaine d'années quand même) qui se rebelle contre cette pratique de voracité et de meurtre, car elle exprime plus de compassion que d'appétit envers les gens. Après avoir fait ses dents plus tard que les autres, elle refuse de sauter le pas, mais elle y est forcée pour rester en vie, ce qui l'oblige à trouver une autre solution... Un dilemme existentiel qui se développe à travers un récit de passage à l'âge entre thèmes morbides avec cette réflexion sur la vie et la mort, et légèreté d'un teen movie avec deux personnages décrits comme des marginaux qui essaient de trouver leur place dans la société et au sein de leur famille et qui sont soumis à une pression familiale et sociale notamment Sasha qui est tiraillée entre ce qu'elle veut et ce qu'on attend d'elle. Une histoire simple et prévisible dont le concept aurait pu être plus poussé, mais Ariane Louis-Seize signe un premier long-métrage charmant à l'esthétique soigné et porté par un duo attachant. Pas mal.
Sang-timents partagés... On était assez curieux de voir ce petit film canadien au titre hilarant, aux personnages absolument adorables (Sara Montpetit et Félix-Antoine Bénard y sont pour tout), et très généreux dans tout ce qu'il a à dire sur l'adolescence, les femmes, et la modernisation de l'image du vampire (à ranger parmi les excellents modèles à la Taika Waititi). Ici les vampires ne sont pas de vilains monstres à dégommer, mais pas non plus des bellâtres pour comédies romantiques cuculs, non, ici ils sont une petite famille classique (enfin, presque, si on ne compte pas les tables à saignées...), soudée, mais dont la fillette a peur de tuer. Ses dents ne veulent même pas pousser, et les parents paniquent : sera-t-elle indépendante un jour ? Il y a une belle métaphore de la floraison sexuelle dans cette histoire de corps qui change avec la maturité et l'indépendance, surtout avec cette adorable jeune femme (on le répète : Sara Montpetit est magnétique) qui a peur de découvrir ses désirs, qui a peur de blesser l'autre et d'être "nulle" lors du passage à l'acte (vous voyez clairement de quoi on parle, et si jamais vous avez une quelconque raison de penser que le film fait des parallèles grivois ou balourds, vous ne pouvez être plus loin de la vérité). Le mal-être adolescent est très finement questionné, chez la jeune fille avec sa "première fois" qui l'inquiète énormément, et chez le jeune homme (on le répète : Félix-Antoine Bénard nous brise le cœur en un regard triste) avec ses pulsions suicidaires qui sont décrites sans jamais verser dans le drame facile ni l'humour noir méchant, on respecte son personnage au point de ne pas chercher à creuser les raisons de cette volonté mortifère (on voit qu'il est seul, qu'il en bave constamment avec les autres ados, qu'il est de nature à tout garder pour lui, alors le scénario trouve justement inutile de nous souligner ou sur-expliquer son choix, on nous le présente d'emblée résigné). Le film reste toujours élégamment sur le fil du rasoir de la comédie grinçante et des thématiques plus tragiques, se permet de jouer avec ses personnages (la scène de la danse statique devant le vinyle est vraiment réussie), avec nos attentes à leurs sujets (on craignait une autre fin, on s'est fait avoir : chouette !), met beaucoup de cœur là où on n'en attendait pas (le début avec le papa qui protège le droit de sa fille à ne pas fleurir, on a fondu, idem la fin sans rien dévoiler : on a plus que fondu). Vampire humaniste cherche suicidaire consentant est un petit OVNI qui remet étrangement de la vie dans des personnages morts, remet de l'humain dans des créatures normalement monstrueuses, aborde des sujets graves (suicide et peurs paniques) sans oublier d'être léger et plein de compassion. Et c'est dans cette zone de magnifiques contradictions, jamais frustrées mais toujours consentantes, qu'on découvre un petit bijou inattendu.
Vampire humaniste cherche suicidaire consentant : tout le sujet du premier long-métrage de Ariane Louis-Seize (c'est son vrai nom ?) est parfaitement synthétisé par son titre. Loin de l'horreur et du gore (quoique), le film emprunte la voie de la comédie noire avec sérieux, autrement dit sans volonté parodique d'aucune sorte, reprenant quelques figures imposées du genre. Mais derrière son esthétique crépusculaire, assaisonnée à la sauce québécoise, transparaît un autre film, classique aussi, à savoir un récit d'émancipation adolescente, avec ses ingrédients obligés : affirmation de soi, contestation d'une autorité parentale traditionnelle, harcèlement scolaire, tendances dépressives ... La réalisatrice mélange avec bonheur et originalité ses différentes épices, apportant du sang neuf, c'est le cas de le dire, à deux types de cinéma éculés. Si le film connaît une certaine baisse de régime en son milieu, il se régénère ensuite, voguant vers un dénouement satisfaisant, abordant sans complexe un chemin poétique et romantique, sans se renier pour autant. Épatante, Sara Montpetit, déjà vue dans Maria Chapdelaine et Falcon Lake, symbolise joliment une vampire nouvelle génération qui revendique son indépendance et ses choix de vie. Une incitation vivante pour le don de sang.
Vampire Diaries, Buffy, Twilight,True Blood... ne sont pas interdit au moins de 12 ans donc je vois pas pourquoi ce film est interdit au moins 12 ans, c'est n'importe quoi. Ce film est surprenant avec des acteurs hors normes, c'est drôle, émouvant, attachant, plein d'esprit, le scenario n'est pas révolutionnaire, mais l'ambiance elle est une vraie réussite et donne une couleur a la fois sombre et joyeuse a ce film.
On adore quand le cinéma québécois nous surprend! Et on ne peut nier son incroyable vitalité depuis une dizaine d’années, que ce soit avant les mesures extrêmes qui ont tout mis à l’arrêt au Québec durant l’ère Covid et à la reprise. S’il est bien un cinéma canadien qui rayonne à l’international c’est bien celui du Québec, plus que toute autre province. En revanche, on peut sans peine assurer qu’il s’aventure très rarement vers le cinéma de genre voire quasiment jamais. Si ce n’est le film de zombies « Les Affamés » il y a quelques années, c’est un peu comme en France : un territoire qui fait visiblement peur aux producteurs. Et à tort, tant la réussite de « Vampire humaniste cherche victime consentante » donne envie d’en voir plus de ce type de la part de la Belle Province.
En plus d’investir le terrain du film fantastique, ce premier film (et oui, en plus) prend le parti risqué de parler de vampires. Un domaine qui est peut-être l’un des plus rebattus du cinéma de genre. Mais il a l’intelligence de le faire avec mordant, c’est le cas de le dire, puisqu’ici le thème est pris de travers par le prisme de la comédie noire. Et c’est parfaitement négocié. Pas de parodie ici ou d’humour potache et lourd mais un véritable don pour l’humour à froid que ne renierait pas le Barry Sonnenfled de « La famille Adams ». C’est d’ailleurs à ce film et son excellente suite que l’on pense beaucoup sans pour autant sombrer dans le plagiat. Cependant, l’atmosphère propre au Québec plane sur « Vampire cherche victime consentante » et empêche toute comparaison trop simpliste. Le film prend sa propre voie et joue avec les codes du film de vampires sans s’en moquer et avec brio.
La première moitié est excellente et fait souvent sourire grâce à de multiples trouvailles. L’idée de cette jeune vampire traumatisée dans son enfance qui ne veut pas tuer est excellente et permet des développements souvent drôles, rarement effrayants (mais ce n’est pas le but) mais toujours bien en phase avec le sujet. Les seconds rôles, de la famille inquiète en passant par le drolatique JP en victime potentielle devenue vampire par accident, sont bien campés et réjouissent la plupart du temps. La seconde partie s’essouffle un chouia en partant vers le sentimental mais le scénario est bien écrit et permet de passer outre. Les codes esthétiques et gothiques du genre sont respectés et impeccablement assimilés dans le cadre montréalais pour accoucher d’une bonne petite surprise. Un film fantastique amusant et surprenant qui prouve la vitalité d’un cinéma qui essaie, sort de sa zone de confort et révèle des auteurs comme la jeune Ariane Louis-Seize, épatante de maitrise de son sujet pour une première œuvre.
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