Un titre à rallonge mais qui résume parfaitement le film. Sasha est la source d’inquiétude de toute sa famille, alors qu’elle est en âge de chasser elle-même ses dents ne sortent pas et elle est incapable de mordre un cou. Mais peut être que le garçon suicidaire qui fréquente le même groupe d’écoute qu’elle va pouvoir lui venir en aide. Pour son premier film Ariane Louis-Seize (sacré nom!!) aborde les thèmes de la quête identitaire et de la sexualité des ados en mélangeant les genres, un teen movie où la comédie adoucit l’épouvante. Décidément le Québec est en grande forme cinématographique depuis quelques mois.
"-Je pensais que les humains avaient peur de la mort. -Je pense surtout que les gens ont peur de souffrir, de rester tout seuls."
Après le touchant «Simple comme Sylvain» et le glaçant «Les Chambres Rouges», le cinéma québecois continue de poursuivre son chemin dans nos salles obscures avec ce film de vampires assez atypique, rien que de par son titre.
Premier long-métrage réalisé et co-écrit par Ariane Louis-Seize, celui-ci nous conte l'histoire de Sasha, une jeune vampire introvertie (dont le look rappelle un peu un mix entre Mercredi Addams et Lydia Deetz dans «Beetlejuice») et assez différente du reste de sa famille, en refusant de chasser et de tuer pour se nourrir. Mais en refusant de faire du mal, elle risque bien de dépérir et de mourir. Sa rencontre, lors d'une réunion de dépressifs et suicidaires anonymes, avec Paul, un jeune humain lui aussi introverti, qui n'aime pas la vie et serait prêt à la donner pour une bonne cause, va changer la donne. Et amener le duo, lors d'une nuit fatidique, à réaliser qui ils sont et ce qu'ils veulent vraiment.
Fort de ce postulat pour le moins original, un film au croisement du cinéma de genre et du récit initiatique, ponctué de touches humoristiques pince-sans-rire et bienvenues, et à l'esthétique nocturne & néons.
Pouvant rappeler des œuvres comme «Vampires en toute intimité» (pour sa famille de vampires coincée dans les 70's) ou «Morse» (pour son histoire d'amitié pas comme les autres), le film est une métaphore des troubles identitaires et sexuelles de la jeune génération (à l'image de ces canines qui ne veulent pas sortir), de la pression, familiale comme sociétale, qui pèsent sur certains d'entre eux, et du mal-être qui peut en découler.
Comédie d'horreur empreinte d'une douce mélancolie aux accents oniriques, ce «Vampire humaniste cherche suicidaire consentant» est un film modeste et prometteur, mais auquel il manque quelque chose pour en faire une œuvre vraiment marquante. Peut-être à cause d'un récit qui fait un peu de surplace par moments, et convoque certaines figures éprouvées du teen-movie et de la comédie romantique, déroulant un récit qui, lors de certaines séquences, s'avère assez attendu.
Mais cela n'en reste pas moins une œuvre très plaisante à voir, entre humour et tendresse, entre horreur et découverte de soi, et qui se conclut de manière assez logique au vu du reste du film.
Un premier long à découvrir, et devant lequel vous finirez peut-être accro.
Un « Teen Movie » profond et gothique. La lumière et les décors sont très beaux. Le casting est très réussis….c’est à ce demander si Sara Montpetit n’est pas pas vraiment une Vampire 🖤
Super surprise sachant que je ne suis pas du tout fan des films de vampire mais là chapeau ! C 'est un super scénario, c est très bien mis en scène, monté, photographié et interprété. Je me suis régalé. Réalisateur français , prenez en de la graine et en plus la fin est très originale. Ne boudez pas votre plaisir et dépassez l'affiche peu engageante et le titre du film
Premier long métrage d'Ariane Louis-Seize qui a beaucoup fait parler de lui récemment, même déjà avant sa sortie française, est très bon ! En effet, je dois bien reconnaitre que cette relecture du mythe du vampire est très bien ficelée et très bien écrite ! Et pourtant il y en a eu des films sur les vampires, difficile alors de proposer quelque-chose de réellement marquant et qui sorte vraiment du lot mais pourtant, la réalisatrice y arrive en nous présentant un film qui ne tombe ni totalement dans l'horreur ni totalement dans le comique. Nous sommes en effet devant un sorte de comédie horrifique sous-poudrée d'un aspect film d'auteur (notamment dans sa mise en scène) mais qui ne comporte aucun gag ni élément gore. Non en effet, l'aspect comique passe avant tout par la situation plutôt absurde qui nous est présentée : une jeune fille vampire ne veut pas tuer des gens pour se nourrir, elle recherche alors (comme le titre du film l'indique) des gens prêts à mourir pour apaiser sa culpabilité. Et c'est là qu'elle tombe sur un jeune homme suicidaire très atypique. En fait, les personnages sont un peu construits comme ceux d'un film de Wes Anderson, c'est-à-dire des personnages aux gestes assez mécaniques, aux idées hors-normes et surtout très impulsifs. Rajoutons à cela la famille encore plus atypique de la jeune fille, en effet atypique de la part le décalage entre famille bourgeoise de banlieue mais qui tue des gens pour se nourrir, ce qui participe évidemment au comique du film mais toujours dans la subtilité, rien n'est jamais surligné. Il en va de même pour le côté horrifique qui est d'ailleurs presque absent puisque finalement présent que dans le contexte du film : oui ce sont des vampires qui tuent des gens mais on s'attache finalement à eux assez vite, surtout que l'on suit de toute manière principalement les deux protagonistes adolescents. Il y a d'ailleurs un petit côté teen movie avec ces deux adolescents auxquels on s'attache énormément et dont la relation est touchante. Car oui, le film touche également à la "comédie romantique" avec de gros guillemets car on est bien loin de "Twilight" ; encore une fois, c'est beaucoup plus subtil (je pense notamment à la scène dans laquelle les personnages écoutent de la musique qui est excellente et raconte énormément de choses simplement par les images). Concernant les acteurs, on retiendra surtout Sara Montpetit et Félix-Antoine Bénard qui jouent très bien et forme un excellent duo. "Vampire humaniste cherche suicidaire consentant" est donc une petite bulle de fraicheur douce-amère qui n'a pas volé sa bonne réputation.
Ce film était très bien. De l'humour noir pendant le film. Qui aborde le thème de la pression de la famille sur soi. Mais surtout sur le suicide. L'actrice qui incarne Sasha fut très bien dans son rôle de vampire qui doit gérer la pression de sa famille.
Le sous genre de film de vampires et parfait pour aborder toutes les thématiques possibles et actuel d’une société : là où la société Sud coréenne est marquée par la religion et la technologie (voir Thirst, ceci est mon sang), la société québécoise est marqué par une dissonance entre les fêtards et les dépressifs. C’est toujours intéressant d’une société par le prisme d’un film de genre, celui-ci est une pépite, je le recommande chaleureusement même, même s’il n’atteint pas la puissance d’Only Lovers Left Alive ou de Morse.
La jeune vampire récalcitrante Sasha doit composer avec les attentes de sa famille, et trouver sa place au sein (ou en dehors) d'une communauté repliée sur elle-même. Fidèle à son titre-résumé, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant est une brillante comédie bien acérée sur l'adolescence. Avec un ton particulièrement décalé, Ariane Louis-Seize s'empare de la figure mythologique du suceur de sang pour le replacer dans un pur coming-of-age, porté par son actrice principale (Sara Montpetit) et un tempo comique imparable tout en offrant quelques ruptures de ton mélancoliques. Un premier film qui ne manque pas d'idées...et de sang frais.
Pépite à voir absolument ! Un regard lucide, drôle et délicieusement québécois sur la vie, la mort, l’adolescence, l’éducation, l’apprentissage … et les vampires ! Les atmosphères, les décors, les couleurs sont splendides et Sara Montpetit est tout simplement époustouflante !
"Croquer la vie est aussi angoissant qu’il n’y paraît pour Sasha, une jeune adolescente qui n’assume pas ses obligations de vampire. Premier long-métrage habile avec l’humour et appétissant par la réflexion qu’il propose, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant constitue un récit d’apprentissage d’une finesse réjouissante. Le repas est servi avec modération !"
"En Suède (Morse), en Iran (A Girl Walks Home Alone at Night) et à présent au Canada, ces femmes vampires voyagent de plus en plus sur les grands écrans. Sans pour autant suivre la logique à laquelle les mythes folkloriques des buveurs de sang nous ont habitués, le tandem Ariane Louis-Seize et Christine Doyon nous prend à revers avec cette comédie dramatique rafraîchissante et qui ne manque pas de mordre avec humour."
"Tout n’est pas drôle pour autant et c’est dans le dernier acte que le jeune duo (Sasha-Paul) parvient à justifier une complémentarité inespérée et vivifiante. C’est ainsi que ce conte moderne et fantastique déroule sans peine son aspect onirique, d’une pudeur et d’un ludisme assez rares pour qu’on prenne la peine d’en discuter. C’est pourquoi Vampire humanité cherche suicidaire consentant est une petite pépite du cinéma québécois, de plus en plus créatif et présent sur les écrans."
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Bonne comédie atypique ! Je l'ai vu en avant première et j'ai passé un bon moment où on ne s'ennuie jamais ! Chaque scène apporte du crédit à l'histoire et au film, il n'y a pas de scène "contemplative" où le temps paraît long comme on pourrait l'imaginer dans le style film d'auteur. Je vous recommande de le voir 🙂