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Man-Ji
2 abonnés
9 critiques
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3,5
Publiée le 22 avril 2024
Il y a du sang neuf dans l’univers des vampires. Déjà le titre est une originale invitation et c’est en Québécois dans le texte ce qui ajoute d’la belle prestance à dérider le mythe. La réalisatrice Ariane Louis-Seize s’en(sang) donne à cœur joie à infuser son premier «petit» film à l’allure d’un long-court-métrage plein les poches à perfusion d’un humour pince-sans-rire coagulant le mélange des genres à la métaphore de la crise d’ados, du mal être, du désespoir de ne pas en avoir d’espoir pour aller croquer la vie à pleines canines. C’est bien mijoté, suffisamment tourmenté et malicieux avec en révélation les 2 acteurs principaux.
Il était une fois une jeune ado vampire.. laissez vous emmener par ce conte fantastique et intimiste, bourré de bonnes idées, interprété avec beaucoup d'intensité et de délicatesse par les 2 comédiens principaux. le traitement des tourments de l'adolescence, du questionnement des parents, du passage à l'âge adulte via le prisme vampirique, même si cela a déjà été vu dans Twilight, en moins subtil est une idée géniale. On sourit aussi beaucoup. Une belle pépite cinématographique, et toujours à l'affiche !
Le premier long-métrage d’Ariane Louis-Seize charme par la seule qualité de son concept, explicité dans ce qui s’annonce comme l’un des meilleurs titres de l’année. Il suffit de quelques minutes au film pour nous mettre dans sa poche. Lors d'une soirée d’anniversaire pour ses 8 ans, la jeune Sasha se prend d'affection pour Rico le clown venu faire un spectacle chez elle en présence de toute la famille… Pour la famille Rico est du bétail. Traumatisée par l’événement, l'enfant ne fait que fuir un rite de passage. Sa compassion prend le pas sur sa soif de sang, au point où ses dents pointues refusent de sortir. Le concept est génial et très inventif. Dans un jonglage des genres et des styles parfaitement équilibrés, le fantastique se mêle à la comédie et au récit d’apprentissage. Au travers de cette pure dynamique, Sasha se voit couper les vivres par ses parents en pleine adolescence (c’est-à-dire 68 ans pour une vie vampire). La voilà contrainte de chasser, après avoir trop longtemps profité du confort de sa maison, à siroter des poches de sang comme autant de briques de jus d’orange (trouvaille visuelle brillante parmi tant d’autres). Habitant chez sa cousine ainée, chasseuse émérite de gros beaufs, qui doit la former à la chasse ; le décalage entre elles deux permet d’exploiter différentes situations comiques.
Dans un premier temps, cette déconstruction du mythe suffit à emporter l’adhésion. Avec son numérique granuleux et envoûtant, dont les teintes diffuses accentuent le contraste des couleurs, la photographie convoque l’expressionnisme allemand, alors que le surnaturel vient frapper un quotidien des plus banals. Le père est aimant mais un peu à la ramasse, et la mère est au bout du rouleau. Et hop !!! un petit message pour la charge mentale féminine au passage ; elle se plaint souvent de devoir remplir le frigo. À partir de là, chaque dialogue s’amuse de parallèles hilarants, en détournant la toute-puissance inquiétante du vampire en symptômes des troubles adolescents (à commencer par la sexualité, mais aussi un rapport au morbide très contemporain). Le décalage est amusant, mais n’aurait jamais pu se suffire à lui-même sur un long-métrage. Or, Ariane Louis-Seize et sa co-scénariste Christine Doyon ne cessent de renouveler les enjeux de leur récit, ne serait-ce qu’avec l’introduction de Paul, un adolescent aux comportements dépressifs chroniques qui accepte de “s’offrir” à Sasha. Le second degré du film ne le prive jamais de traiter sérieusement sa mythologie, et surtout le parcours émotionnel de ce couple de personnages improbables. Il est d’ailleurs primordial de souligner le génie de ses deux acteurs principaux. Si Félix-Antoine Bénard donne à Paul une fragilité et un sentiment de gêne qui transparaît de chaque pore de sa peau, Sara Montpetit porte toute la bizarrerie stoïque du film sur ses épaules. Découverte pour ma part dans un autre film Québécois (« Falcon Lake »), on est certainement appelé à la revoir. La caméra se focalise sur leur langage corporel, sur leur peine à s’ancrer dans leur monde respectif (elle dans la réalité de la vie d’un vampire, lui dans un milieu scolaire aliénant et violent). C’est bien ce désespoir, traité avec douceur et amertume, qui donne à l’ensemble sa saveur si particulière. Ariane Louis-Seize ne navigue pas entre les tonalités et les genres pour l’amour d’un patchwork indigeste et auto-satisfait, mais bien pour sa profonde tendresse envers ses deux personnages esseulés. Par la même occasion, sa comédie vampirique pose la question de sa nécessité et de sa modernité. Par de petites touches, la comédie noire émeut autant qu’elle fait rire, parce qu’elle transforme son portrait d’ados marginaux en symbole d’une jeunesse solitaire, hantée par un sentiment d’abandon, et qui rend au vampire toute sa force thématique en la modernisant. Le film d’Ariane Louis-Seize charme par la seule malice de son écriture pince-sans-rire. Mais « Vampire humaniste cherche suicidaire consentant » est aussi le portrait touchant de l’adolescence et ses troubles, joliment esquissée par sa symbolique fantastique, sa douce mélancolie et le brio de ses acteurs. Un beau film à voir avec nos ados ; presque 16 ans, mon fils, au terme des 90’ de la projection s’est exclamé « c’est déjà fini » ; il était triste de quitter Sasha et Paul… Donc programmation de « Falcon Lake » très bientôt avec lui… Faites en de même avec vos ados. Pour aller plus loin : - Sarah Montpetit en interview rappelle que tout le tournage s’est déroulé de nuit de 21h à 6h ; ce qui aussi donnait encore plus des accents vampires au film. Elle vivait au rythme de ceux-ci. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
De la poésie, de l'humour assez fin, un jeu d'acteurs excellent servi par une mise en scène très étudiée qui s'adapte à l'histoire et aux situations Un régal du début à la fin. Ça fait vraiment du bien de voir ces pépites Un de mes meilleurs films
Twilight peut aller se rhabiller et ce grâce à une réalisatrice québécoise. En effet, Ariane Louis-Seize utilise également la thématique d’un vampire ne souhaitant pas tuer les êtres humains avec un talent que ne possédait pas la série tirée des romans de Stephenie Meyer. En effet, avec un budget inférieur à 4 millions de dollars canadiens, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant est une belle petite surprise mélangeant humour, description des difficultés de l’adolescence et fantastique. Il ne faut pas chercher à être effrayé ou à rire aux éclats en allant voir ce premier long-métrage mais à regarder une œuvre décalée à l’ambiance légère malgré des thématiques sombres. Portée par les interprétations volontairement dépressives de Sara Montpetit et Félix-Antoine Bénard, cette histoire vampirique semble être beaucoup plus courte que sa durée réelle (ce qui prouve toujours une forte implication du spectateur) et donne réellement envie de suivre la future carrière de sa réalisatrice. Une belle surprise !
Sasha (Sara Montpetit révélée par "Falcon Lake") est une jeune vampire frappée d’une pathologie qui désespère ses parents : une empathie exacerbée l’empêche d’assassiner ses victimes dont le sang constitue pourtant, comme tous les vampires, la base de son alimentation. Mise au pied du mur à la sortie de l’adolescence, elle est chassée de chez elle et confiée aux bons soins de sa cousine, à charge pour celle-ci de lui enseigner les rudiments de la chasse. C’est alors que Sasha fait la connaissance de Paul, un adolescent solitaire, souffre-douleur de ses camarades, hanté par des pulsions suicidaires. Par amour pour la jeune fille autant que par dégoût de la vie, Paul est prêt à sacrifier sa vie pour elle.
"Vampire humaniste…" nous vient du Canada. Ses québécismes lui confèrent un exotisme rafraichissant. C’est un film désopilant à la croisée de trois genres. C’est d’abord, comme son titre l’annonce, ainsi que son affiche où l’on voit l’héroïne sirotant à la paille une poche de sang, un film de vampire. Mais les vampires n’y sont ni méchants ni terrifiants. Plus Famille Addams (la jeune Sasha rappelle un peu Christina Ricci) que Nosferatu. Ce sont des gens comme tout le monde, sinon qu’ils vivent la nuit et ont besoin de tuer pour se nourrir. Vampire humaniste… est donc plutôt une comédie, même si on n’y rit pas à gorge déployée (!), qui joue sur le décalage entre l’horreur et le surnaturel dans lesquels de tels personnages sont censés évoluer et, au contraire, l’aspect très trivial de leur quotidien. Mais plus profondément, Vampire humaniste… est un coming-of-age movie, un film sur la sortie de l’adolescence dans lequel le vampirisme constitue une métaphore à peine déguisée de l’acte sexuel. Le procédé a fait florès. Il est la recette d’un des plus célèbres blockbusters au monde : "Twilight" – que je devrais peut-être me résoudre à voir un jour, même si j’ai toujours cru qu’il était réservé à des adolescentes en pâmoison devant Robert Pattinson.
Ce pitch ainsi posé est sacrément original et stimulant. Le scénario a le défaut majeur de n’en pas faire grand chose. L’action tarde à s’engager. La rencontre avec Paul n’a lieu qu’après une bonne vingtaine de minutes. Et très vite les termes de l’accord qu’il conclut avec Sasha sont posés : « je me tue, tu me manges ».
Restait à trouver une conclusion au film. Sacrée gageure dont on imagine les difficultés qu’elle a posées aux scénaristes. Ils s’en tirent plutôt bien. La pirouette finale est charmante. On quitte la salle comme on y est entré, le sourire aux lèvres devant ce film dépaysant et charmant.
Mise en scène excellente et pop, récit original, drôle, d'une inventivité merveilleuse, acteur.trice.s parfait.es pour un ensemble d'une singularité et d'une intelligence rare.
Un film très captivant avec une photographie bien travaillé. On ne s'ennuie pas une seule seconde. Le film raconte l'évolution et la découverte de l'adolescence avec un humour noir un peu comme "What we do in the shadows" mais un peu moins qui par dans tous les sens. Comme premier film de Ariane Louis Seize , c'est très prometteur. Dommage que le film est peu distribuer en France
Un film canadien assez audacieux, surprenant et rafraîchissant. ariane louis seize qui se cantonnait jusqu a maintenant à des courts métrages, realise avec succès son premier long métrage, avec pour toile de fond une famille particulière car ce sont des vampires, dont la jeune fille est assez unique car comme le titre l indique, elle répugne de mordre et tuer des hommes car elle elle développe de l empathie ce qui est un drame pour ses parents et ne peut donc voler de ses propres ailes et obligés d avoir l aide de ses parents pour se nourrir. Cet état provoque des tensions familiales, face à cette pression, sasha la jeune fille décide de demander à paul un jeune homme dépressif dont elle a fait connaissance lorsqu il voulait se donner la mort qui a lamentablement échoué. Ils formalisent un pacte, ils ne s en rendent pas compte que ce contrat mutuelle va réveiller en eux une raison de vivre. C est un film très intéressant qui brasse énormément de thème actuelle tel que le harcèlement scolaire, le suicide de mineurs, les premiers émois d adolescents l image de cette jeune fille qui n a pas les dents qui poussent pour pouvoir pénétrer le cou de paul traduit bien une sorte de dépucelage. De plus une mise en scène agréable mais sombre qui rappelle les films de barry sommenfield. Une réalisateur prometteuse et a surveiller
Ce film est très correct et c'est en ce sens une belle surprise. Non seulement c'est original mais c'est surtout que l'angle choisi pour aborder l'univers des ''vampires'' ne ressemble a aucun autre film. Donc c'est réussi. Je reste toutefois un petit bémol sur le rythme du film : les 45 premieres minutes sont particulièrement prenante et sympa autant ensuite ça tourne un peu '' en rond ''. Donc film inégal mais ça se laisse regarder complètement !
Vampire humaniste cherche suicidaire consentant ne va pas révolutionner le cinéma tant ses références sont évidentes tout comme son esthétique. On pense à la famille Adams, à Tim Burton forcément mais aussi à toute une tradition du teen movie, on n'est d'ailleurs pas si loin de la sensibilité d'un John Hughes. Cependant l'originalité de ce premier film réside dans sa manière de lier la romance ado à la comédie macabre pour traiter en évitant la sensiblerie du thème du suicide adolescent. Le film est modeste, ne prétend rien révolutionner, peut paraître convenu d