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Cinéphiles 44
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4 180 critiques
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3,5
Publiée le 4 mai 2024
"Vampire humaniste cherche suicidaire consentant" est une comédie horrifique canadienne qui explore avec subtilité le passage à l'âge adulte à travers le prisme de la découverte du corps et de la sexualité, tout en dressant le portrait saisissant d'une jeune vampire en quête de son identité, déchirée entre le respect des traditions familiales et ses propres convictions morales. La mise en scène, empreinte de sobriété, jongle habilement entre humour noir et poésie mélancolique.
Derrière ce titre accrocheur et très bien trouvé se cache un film québécois délicieux, mélange de comédie romantique et de coming of age movie, adoptant tous les codes des films de vampire pour mieux s'en détacher.
La jeune vampire Sasha, n'aime pas tuer les humains. Ses parents, un peu comme un couple de fauves qui essaierait d'apprendre en vain à leur rejeton de chasser des gazelles, se désespèrent : que deviendra leur fille si elle ne sait pas se procurer sa subsistance par elle-même ?
La jeune fille a alors une idée géniale : écumer les réunions de suicidaires anonymes pour faire son marché de sang frais, tout en en laissant sa conscience en paix. Les choses se compliquent lorsqu'elle tombe d'accord avec un jeune homme ... dont elle tombe amoureuse.
La réalisatrice Ariane Louis-Seize (quel nom !) nous donne une oeuvre délicate, très plaisante et superbement mise en scène, regorgeant d'idées amusantes et parfois, émouvantes. On s'amuse beaucoup en se demandant quelle issue pourra être trouvée à cette romance nocturne contre-nature, et on n'est pas surpris par la fin.
Une excellente surprise, qui fournit le plaisir de retrouver une des interprètes du très bon Falcon Lake, la jeune Sara Montpetit.
Un film joliment farfelu, sorte de variation de Twilight mais en québécois avec un humour grinçant et une bonne dose de mélancolie. Le duo d'adolescents en quête d'identité est touchant, attachant et un peu amusant à ses dépends.
Après l'excellent Renfield, un nouveau film de vampires avec ce ton ironique. Même les vampires ont des états d'âme, surtout lorsqu'ils sont adolescents (à 68 ans pour un vampire). Le film mélange donc film de genre et teen movie pour un résultat plaisant, amusant et même touchant, grâce à nos deux jeunes héros en proie avec les difficultés de l'existence. Le film est tourné intégralement de nuit, ce qui lui donne une identité particulière
Twilight peut aller se rhabiller et ce grâce à une réalisatrice québécoise. En effet, Ariane Louis-Seize utilise également la thématique d’un vampire ne souhaitant pas tuer les êtres humains avec un talent que ne possédait pas la série tirée des romans de Stephenie Meyer. En effet, avec un budget inférieur à 4 millions de dollars canadiens, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant est une belle petite surprise mélangeant humour, description des difficultés de l’adolescence et fantastique. Il ne faut pas chercher à être effrayé ou à rire aux éclats en allant voir ce premier long-métrage mais à regarder une œuvre décalée à l’ambiance légère malgré des thématiques sombres. Portée par les interprétations volontairement dépressives de Sara Montpetit et Félix-Antoine Bénard, cette histoire vampirique semble être beaucoup plus courte que sa durée réelle (ce qui prouve toujours une forte implication du spectateur) et donne réellement envie de suivre la future carrière de sa réalisatrice. Une belle surprise !
Premier long métrage d'une jeune réalisatrice québécoise, Arianna Louis-Seize, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant (VHCSC) est une comédie romantique noire, mélange des genres, comme une façon de se moquer de Twilight et de ses dérivés pour adolescents en manque de fantasme. Tout ici est très posé, basé sur des dialogues sarcastiques, sur une rébellion passive, les réflexions d'adolescents en pleine crise, cherchant à se définir et à définir ce qu'ils souhaitent faire de leurs vies. En découle un rythme un peu mou, principal défaut du film, mais les dialogues sont pertinents, tendres, drôles, décalés. Bref, une comédie agréable, pas des plus prenante, mais fraîchement attachante.
Vampire humaniste cherche suicidaire consentant ne va pas révolutionner le cinéma tant ses références sont évidentes tout comme son esthétique. On pense à la famille Adams, à Tim Burton forcément mais aussi à toute une tradition du teen movie, on n'est d'ailleurs pas si loin de la sensibilité d'un John Hughes. Cependant l'originalité de ce premier film réside dans sa manière de lier la romance ado à la comédie macabre pour traiter en évitant la sensiblerie du thème du suicide adolescent. Le film est modeste, ne prétend rien révolutionner, peut paraître convenu d
Un scénario plaisant qui essaye de justifier le titre du film durant toute sa durée, seul certains dialogues sont intéressants et peuvent amener un sourire, sinon les scènes se traînent et ne décollent pas. Très sage et manquant d’entrain.
Le premier long-métrage d’Ariane Louis-Seize charme par la seule qualité de son concept, explicité dans ce qui s’annonce comme l’un des meilleurs titres de l’année. Il suffit de quelques minutes au film pour nous mettre dans sa poche. Lors d'une soirée d’anniversaire pour ses 8 ans, la jeune Sasha se prend d'affection pour Rico le clown venu faire un spectacle chez elle en présence de toute la famille… Pour la famille Rico est du bétail. Traumatisée par l’événement, l'enfant ne fait que fuir un rite de passage. Sa compassion prend le pas sur sa soif de sang, au point où ses dents pointues refusent de sortir. Le concept est génial et très inventif. Dans un jonglage des genres et des styles parfaitement équilibrés, le fantastique se mêle à la comédie et au récit d’apprentissage. Au travers de cette pure dynamique, Sasha se voit couper les vivres par ses parents en pleine adolescence (c’est-à-dire 68 ans pour une vie vampire). La voilà contrainte de chasser, après avoir trop longtemps profité du confort de sa maison, à siroter des poches de sang comme autant de briques de jus d’orange (trouvaille visuelle brillante parmi tant d’autres). Habitant chez sa cousine ainée, chasseuse émérite de gros beaufs, qui doit la former à la chasse ; le décalage entre elles deux permet d’exploiter différentes situations comiques.
Dans un premier temps, cette déconstruction du mythe suffit à emporter l’adhésion. Avec son numérique granuleux et envoûtant, dont les teintes diffuses accentuent le contraste des couleurs, la photographie convoque l’expressionnisme allemand, alors que le surnaturel vient frapper un quotidien des plus banals. Le père est aimant mais un peu à la ramasse, et la mère est au bout du rouleau. Et hop !!! un petit message pour la charge mentale féminine au passage ; elle se plaint souvent de devoir remplir le frigo. À partir de là, chaque dialogue s’amuse de parallèles hilarants, en détournant la toute-puissance inquiétante du vampire en symptômes des troubles adolescents (à commencer par la sexualité, mais aussi un rapport au morbide très contemporain). Le décalage est amusant, mais n’aurait jamais pu se suffire à lui-même sur un long-métrage. Or, Ariane Louis-Seize et sa co-scénariste Christine Doyon ne cessent de renouveler les enjeux de leur récit, ne serait-ce qu’avec l’introduction de Paul, un adolescent aux comportements dépressifs chroniques qui accepte de “s’offrir” à Sasha. Le second degré du film ne le prive jamais de traiter sérieusement sa mythologie, et surtout le parcours émotionnel de ce couple de personnages improbables. Il est d’ailleurs primordial de souligner le génie de ses deux acteurs principaux. Si Félix-Antoine Bénard donne à Paul une fragilité et un sentiment de gêne qui transparaît de chaque pore de sa peau, Sara Montpetit porte toute la bizarrerie stoïque du film sur ses épaules. Découverte pour ma part dans un autre film Québécois (« Falcon Lake »), on est certainement appelé à la revoir. La caméra se focalise sur leur langage corporel, sur leur peine à s’ancrer dans leur monde respectif (elle dans la réalité de la vie d’un vampire, lui dans un milieu scolaire aliénant et violent). C’est bien ce désespoir, traité avec douceur et amertume, qui donne à l’ensemble sa saveur si particulière. Ariane Louis-Seize ne navigue pas entre les tonalités et les genres pour l’amour d’un patchwork indigeste et auto-satisfait, mais bien pour sa profonde tendresse envers ses deux personnages esseulés. Par la même occasion, sa comédie vampirique pose la question de sa nécessité et de sa modernité. Par de petites touches, la comédie noire émeut autant qu’elle fait rire, parce qu’elle transforme son portrait d’ados marginaux en symbole d’une jeunesse solitaire, hantée par un sentiment d’abandon, et qui rend au vampire toute sa force thématique en la modernisant. Le film d’Ariane Louis-Seize charme par la seule malice de son écriture pince-sans-rire. Mais « Vampire humaniste cherche suicidaire consentant » est aussi le portrait touchant de l’adolescence et ses troubles, joliment esquissée par sa symbolique fantastique, sa douce mélancolie et le brio de ses acteurs. Un beau film à voir avec nos ados ; presque 16 ans, mon fils, au terme des 90’ de la projection s’est exclamé « c’est déjà fini » ; il était triste de quitter Sasha et Paul… Donc programmation de « Falcon Lake » très bientôt avec lui… Faites en de même avec vos ados. Pour aller plus loin : - Sarah Montpetit en interview rappelle que tout le tournage s’est déroulé de nuit de 21h à 6h ; ce qui aussi donnait encore plus des accents vampires au film. Elle vivait au rythme de ceux-ci. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Comédie horrifique et fantastique québécoise, coécrite et réalisée par Ariane Louis-Seize, dont c'est le premier long-métrage, Vampire Humaniste Cherche Suicidaire Consentant est un film irrésistible. L'histoire nous fait suivre Sasha, une vampire adolescente qui vit un conflit moral concernant la nécessité de tuer des gens pour leur sang. Sa compassion pour le genre humain empêche ses canines de pousser, la mettant en danger. Elle s'alimente grâce à ses parents qui chassent pour elle et lui rapportent des pochettes de sang. Un jour, elle rencontre Paul, un garçon dépressif et suicidaire, qu'elle découvre au moment ou il s'apprête à mettre fin à ses jours. C'est alors qu'elle va lier un pacte avec lui, celui d'être sa victime en échange de quoi elle voudrait d'abord qu'il réalise ses dernières volontés. Ce scénario original nous plonge pendant une heure et demie dans un conte vampirique franchement sympathique. On se délecte de visionner cette intrigue aussi douce que sauvage donnant lieu à des scènes à l'humour pince-sans-rire à l'image de son titre morbidement drôle. Hélas, l'action n'est pas très visible à l'écran, la violence étant souvent hors-champ. On se focalise d'avantage sur les tourments et les questionnements moraux de la jeune fille aux dents pointues. Tout le sel du métrage provient donc de ses personnages et des relations qu'ils entretiennent. Ces derniers sont succulents, à commencer par la tête d'affiche principale très bien interprétée par Sara Montpetit. Son pendant masculin joué par Félix-Antoine Bénard est tout aussi appréciable. Le reste de la distribution comporte Steve Laplante et Sophie Cadieux qui jouent ses parents, Noémie O'Farrell, sa cousine, et Marie Brassard, sa tante. Tous ces individus entretiennent des rapports succulents provocant quelques petites émotions, notamment à la faveur d'échanges soutenus par des dialogues délicieux comportant un humour insidieux et subtil fortement amusant. Sur la forme, la réalisation de la cinéaste canadienne s'avère bonne. Sa mise en scène est efficace et sert son propos. Ce visuel sombre est accompagné par une bonne b.o. signée Pierre-Philippe Côté, dont les compositions éclectiques collent très bien à l'atmosphère globale. Reste une fin satisfaisante venant mettre un terme à Vampire Humaniste Cherche Suicidaire Consentant, qui, en conclusion, est un film méritant grandement d'être découvert.
Super petit film dont je n'avais jamais entendu parler ! C'est frais, les deux acteurs principaux jouent à merveille leur rôle. C'est novateur, mignon, beau, gloque, une pépite rare.
Ce film est très correct et c'est en ce sens une belle surprise. Non seulement c'est original mais c'est surtout que l'angle choisi pour aborder l'univers des ''vampires'' ne ressemble a aucun autre film. Donc c'est réussi. Je reste toutefois un petit bémol sur le rythme du film : les 45 premieres minutes sont particulièrement prenante et sympa autant ensuite ça tourne un peu '' en rond ''. Donc film inégal mais ça se laisse regarder complètement !
Pas facile de faire rire et d’émouvoir avec un film de vampires, la réalisatrice y parvient grâce à un scénario malin, des acteurs attachants et sa capacité à rester dans les codes tout en les déformant. L’ensemble se laisse donc voir avec délectation et la dernière partie du film est totalement réjouissante.
Mais quel charmant petit film. En plus d'avoir certainement le meilleur titre de l'année! L’ensemble du casting est excellent. La photographie bien qu’un peu sombre a une jolie palette et des ambiances très soyeuses et presque gothiques par moment. Tous les acteurs sont attachants et forts bien choisis. Et il y a un « cachet » presque BD dans de nombreuses scènes dans le sens où de nombreux cadrages sont très graphiques. Ici pas de shaky cam, de sons discordants, de prises de vue au drone ou de surabondance d’effets numériques. Tout est dans la sobriété et ce n’est pas vieillot du tout. Au contraire s’en est même rafraîchissant et surtout très reposant. Les cadrages sont parfaits. Un film tout en spleen qui a tout d’une œuvre culte.
Après nous avoir asséné un sacré uppercut avec "les chambres rouges"en début d'année, le cinéma québécois nous offre une belle proposition de cinéma de genre parsemé de comédie. Une plongée nocturne immersive chez une vampire aux antipodes de sa famille, qui va entamer son émancipation par la rencontre d'un humain aussi désorienté qu'elle. Une mise en scène brillante où se confrontent des protagonistes engagés, qui nous amène à réfléchir sur notre quête d'identité ainsi que notre rapport aux monde et à l'autre.