Porté à l'écran par deux jeunes acteurs incroyables (Sara Montpetit et Félix-Antoine Bénard), différentes émotions sont transmises au spectateur devant ce film : on rit, on s'indigne, on s'attache, on tremble. C'est un petit bijou indépendant comme on les aime, merveilleusement écrit et tourné pour évoquer avec intelligence des sujets délicats comme le poids des attentes familiales et le harcèlement, la dépression et le suicide, la quête et la réalisation de soi. Le film réussit plusieurs exercices d'équilibriste : le 1er en évoquant des thèmes sombres sans tomber dans le sordide, et le 2nd en révélant une composition picturale avec un style doux, lumineux et intime malgré une action pouvant être violente et se déroulant majoritairement dans l'obscurité de la nuit. On sent qu'Ariane Louis-Seize n'en est pas à son coup d'essai quant on voit sa maîtrise sur ce film, à la fois en tant que réalisatrice et co-scénariste. Un film québecois que j'ai eu la chance de découvrir en avant-première et que je recommande aux amoureux d'humour noir, aux amateurs de récits initiatiques, aux passionnés de folklore gothique ou, tout simplement, à quiconque voudrait passer une bonne soirée.
Excellente surprise du festival de Gerardmer. Le film nous plaque une sourire au visage du début à la fin. La musique est excellente, les acteurs également. Le rythme est très bon. Vraiment un plaisir à regarder
Sasha (Sara Montpetit révélée par "Falcon Lake") est une jeune vampire frappée d’une pathologie qui désespère ses parents : une empathie exacerbée l’empêche d’assassiner ses victimes dont le sang constitue pourtant, comme tous les vampires, la base de son alimentation. Mise au pied du mur à la sortie de l’adolescence, elle est chassée de chez elle et confiée aux bons soins de sa cousine, à charge pour celle-ci de lui enseigner les rudiments de la chasse. C’est alors que Sasha fait la connaissance de Paul, un adolescent solitaire, souffre-douleur de ses camarades, hanté par des pulsions suicidaires. Par amour pour la jeune fille autant que par dégoût de la vie, Paul est prêt à sacrifier sa vie pour elle.
"Vampire humaniste…" nous vient du Canada. Ses québécismes lui confèrent un exotisme rafraichissant. C’est un film désopilant à la croisée de trois genres. C’est d’abord, comme son titre l’annonce, ainsi que son affiche où l’on voit l’héroïne sirotant à la paille une poche de sang, un film de vampire. Mais les vampires n’y sont ni méchants ni terrifiants. Plus Famille Addams (la jeune Sasha rappelle un peu Christina Ricci) que Nosferatu. Ce sont des gens comme tout le monde, sinon qu’ils vivent la nuit et ont besoin de tuer pour se nourrir. Vampire humaniste… est donc plutôt une comédie, même si on n’y rit pas à gorge déployée (!), qui joue sur le décalage entre l’horreur et le surnaturel dans lesquels de tels personnages sont censés évoluer et, au contraire, l’aspect très trivial de leur quotidien. Mais plus profondément, Vampire humaniste… est un coming-of-age movie, un film sur la sortie de l’adolescence dans lequel le vampirisme constitue une métaphore à peine déguisée de l’acte sexuel. Le procédé a fait florès. Il est la recette d’un des plus célèbres blockbusters au monde : "Twilight" – que je devrais peut-être me résoudre à voir un jour, même si j’ai toujours cru qu’il était réservé à des adolescentes en pâmoison devant Robert Pattinson.
Ce pitch ainsi posé est sacrément original et stimulant. Le scénario a le défaut majeur de n’en pas faire grand chose. L’action tarde à s’engager. La rencontre avec Paul n’a lieu qu’après une bonne vingtaine de minutes. Et très vite les termes de l’accord qu’il conclut avec Sasha sont posés : « je me tue, tu me manges ».
Restait à trouver une conclusion au film. Sacrée gageure dont on imagine les difficultés qu’elle a posées aux scénaristes. Ils s’en tirent plutôt bien. La pirouette finale est charmante. On quitte la salle comme on y est entré, le sourire aux lèvres devant ce film dépaysant et charmant.
"Croquer la vie est aussi angoissant qu’il n’y paraît pour Sasha, une jeune adolescente qui n’assume pas ses obligations de vampire. Premier long-métrage habile avec l’humour et appétissant par la réflexion qu’il propose, Vampire humaniste cherche suicidaire consentant constitue un récit d’apprentissage d’une finesse réjouissante. Le repas est servi avec modération !"
"En Suède (Morse), en Iran (A Girl Walks Home Alone at Night) et à présent au Canada, ces femmes vampires voyagent de plus en plus sur les grands écrans. Sans pour autant suivre la logique à laquelle les mythes folkloriques des buveurs de sang nous ont habitués, le tandem Ariane Louis-Seize et Christine Doyon nous prend à revers avec cette comédie dramatique rafraîchissante et qui ne manque pas de mordre avec humour."
"Tout n’est pas drôle pour autant et c’est dans le dernier acte que le jeune duo (Sasha-Paul) parvient à justifier une complémentarité inespérée et vivifiante. C’est ainsi que ce conte moderne et fantastique déroule sans peine son aspect onirique, d’une pudeur et d’un ludisme assez rares pour qu’on prenne la peine d’en discuter. C’est pourquoi Vampire humanité cherche suicidaire consentant est une petite pépite du cinéma québécois, de plus en plus créatif et présent sur les écrans."
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Ce film, une curiosité venue du Québec, laisse une impression mitigée. On hésite entre reconnaître une comédie réussie, dans le genre de l'humour très noir, ou trouver que ça va quand même trop loin dans le mauvais goût, même parodique.
Vampire Diaries, Buffy, Twilight,True Blood... ne sont pas interdit au moins de 12 ans donc je vois pas pourquoi ce film est interdit au moins 12 ans, c'est n'importe quoi. Ce film est surprenant avec des acteurs hors normes, c'est drôle, émouvant, attachant, plein d'esprit, le scenario n'est pas révolutionnaire, mais l'ambiance elle est une vraie réussite et donne une couleur a la fois sombre et joyeuse a ce film.
Ce film était très bien. De l'humour noir pendant le film. Qui aborde le thème de la pression de la famille sur soi. Mais surtout sur le suicide. L'actrice qui incarne Sasha fut très bien dans son rôle de vampire qui doit gérer la pression de sa famille.
Un film bien gentillet, (on est souvent proche du film pour ados), qui se traine en longueur, et qui pour ma part se révèle très décevant par rapport aux excellentes critiques.
Sasha est une jeune vampire trop humaniste pour mordre, au grand dam de ses parents, exaspérés. Jusqu’au jour où elle fait la rencontre de Paul, un adolescent solitaire et suicidaire qui consent à lui offrir sa vie…
Ariane Louis-Seize réalise ici son premier long-métrage, avec une comédie horrifique très singulière où il est question de quête identitaire et de rite d’initiation, à travers le portrait de deux adolescents mal dans leur peau (Sasha a en réalité la soixantaine, mais comme c’est un vampire, elle ne vieillit pas).
Le film aurait gagné à être resserré, aussi bien en termes de rythme que de montage (les scènes sont inutilement étirées). Malgré quelques idées intéressantes et le regard bienveillant des parents sur leur progéniture, tout le reste s’avère hélas assez convenu et semble survoler son sujet.
Dans le même registre, je lui préfère amplement Vampires en toute intimité (2014) de Jemaine Clement et Taika Waititi.
Une très bonne surprise venue, une fois de plus, du Québec. Ce premier long-métrage de Ariane Louis-Seize sur une vampire qui fuit sa condition est décalé juste ce qu’il faut avec ses dialogues percutants et ses poches de sang, façon Capri-Sun que l’on boit après avoir accroché un humain à un crochet et l’avoir vidé minutieusement de son sang. J’ai beaucoup aimé certains plans rapprochés, plein d’envie, sur la nuque ou la jugulaire, symbolisant un prochain festin que l’on se délecte de regarder avant d’y goûter, comme un gâteau dans la devanture d’une pâtisserie. Pour résumer ce film, je ferai un parallèle audacieux avec la transmission familiale de la religion : il faut parfois savoir remettre en question ce qui est transmis pour mieux réinventer la pratique en elle-même, trouver sa voie et la foi.
Voilà un scénario original : une jeune vampire qui ne parvient pas à tuer. Un vrai souci pour l'organisation familiale et son approvisionnement en sang. A partir de cette idée amusante, Ariane Louis-Seize développe une petite intrigue d'autant plus savoureuse que nos vampires ont un accent québécois. Il est rare que les vampires soient filmés comme des héros sentimentaux et, rien que pour ce regard décalé et le léger ton de dérision, le film mérite d'être vu. Original.
De la magie en barre. Perso c'est ce genre de film que je cherche à m'injecter en intraveineuse, les acteurs sont incroyables LE TRAVAIL DES DÉCORS ET TOUTES LES LUMIÈRES. C'est beau à regarder si vous avez des yeux foncez c'est fait pour vous. J'essaye d'ajouter des arguments en fait depuis le début ce qui m'a le plus plu dans ce film c'est... que c'est québécois 😊
un tout petit peu sombre et vite fait horreur... film avec bcp d'humour et un peu de romance adolescente, mince l'héroïne vampirique est une adolescente de plus de 80 ans. ceci est mon prochain film doudou et j'espère qu'il sortira vite en dvd. merci les youtubeurs écran large et lily S'ennuie pour m'avoir guidé vers ce film. l'accent québécois est adorable, pourquoi le sous-titrer en français ?
Drôle, originale, rafraîchissante histoire avec des acteurs qui jouent super bien. J'ai passé un moment très agréable! Rien qu'à y repenser je souris.👍👍👍