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Johan C
11 abonnés
10 critiques
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2,0
Publiée le 24 avril 2024
Je suis en général assez ouvert aux films perchés, avec un autre regard, sans réelle fin mais là j'avoue qu'en plus d'être relativement ennuyeux, ils ne se sont pas arrêté une étape avant la fin mais deux ou trois...il n'y a pas de piste, rien. L'importance du sujet dans sa vision écologique et locale est pourtant bien amené avec un regard japonais différent et plaisant mais on ressort assez frustré du film
Plus encore que ses films précédents, Le Mal n'existe pas, tisse un chemin puissant entre réalisme et onirisme, limpidité et énigmes. Le film avance en trois temps et chaque moment semble s'ancrer dans un genre cinématographique. Il y a d'abord une chronique rurale où l'on découvre les personnages d'un village à quelques heures de Tokyo. Il y a Takemi et Hana, un père et sa fille, il y a quelques villageois calmes et généreux, il y a une source d'eau pure, de grands arbres et une maison perdue dans les bois. La nature est ici magnifiée (presque trop ?). Et puis, deuxième temps, le film s'oriente vers un conflit social ou politique avec l'arrivée de deux citadins qui viennent présenter un projet de camping glamour. Longues séquences au cordeau où la tension s'installe et où les personnages vacillent. Ainsi les deux citadins reviennent au village et notamment Takahashi découvre un monde qui lui correspond et souhaite que Takemi, toujours taiseux mais attentif, lui enseigne cette vie simple et précise. Puis le film bascule dans son dernier temps, plus onirique où la violence rentrée (elle ne se matérialisait que par quelques coups de feu lointain) n'explose. La fin semble restée incomprise par beaucoup (je l'entendais dans la salle) elle me semble pourtant assez claire. spoiler: Hana, la fille de Takemi, a l'habitude de rentrer seule à travers la forêt quand son père est en retard à l'école. C'est à nouveau le cas mais l'enfant disparait. Tout le village la cherche (magnifique tombée de la nuit d'un plan à l'autre). Takemi la trouve enfin, toujours accompagné par Takahashi. L'enfant est face à un cerf (impossible de dire ici la beauté de ces quelques plans). Moment suspendu entre rêve et réalité. Puis Takahashi veut intervenir et brutalement Takemi le retient jusqu'à l'étouffer. Ce "meurtre" si c'est le cas (Takahashi finira par se relever, tituber avant de s'effondrer encore) vient contrer ce qui pour Takemi est apparu comme une intrusion dans son monde. Takahashi avait un désir louable, rejoindre un monde d'équilibre, mais il n'a pas su trouver sa place et Takemi, qu'on sent derrière le calme toujours un peu au bord de la folie, a explosé.
Fable socio écologique realise par hamagushi,metteur en scénique j apprécie énormément, grâce à ses précédents films les asako, les contes du hasard, véritable hommage à rohmer. Surtout drive my car, quasi chef d œuvre qui m avait beaucoup impressionné, on retrouve dans le mal n existe pas, sa poésie,son talent et surtout ces plans long et admiratif. Un film contemplatif, d une grande beauté, dans cette campagne envoûtante japonaise. L histoire est assez intrigante, ou des villageois sont sollicités par une société tokyoïte, dont le projet est d d'installer un site que l on nomme glamping, mélange de camping et de glamour. Ce projet va accroître la défiance des habitants qui voit d un mauvais œil ces constructions qui va altérer irrémédiablement leur mode de vie naturel. Les représentants voyant leur projet en difficulté, vont se rapprocher d un homme à tout faire du village mystérieux et taiseux, Très bon long métrage ou la tension et le mystère s épaissit de minute en minute, seul bémol la fin incompréhensible qui nous laisse malheureusement sur notre faim. A noter la musique étrange et envoûtante d eiko ishabashi qui est omniprésente et peut-être caractérisée comme un personnage du film
Pourtant fidèle et très enthousiaste des films d'Hamaguchi depuis Senses cette fois les critiques dithyrambiques me laissent perplexe et m'interpellent...le talent indéniable ne fait pas pour autant un bon film...Déception ...Malgré les beaux plans contemplatifs...
J’avais adoré Drive my car : la direction des acteurs était excellente et il y avait une vrai progression dans ce film. J’avais été partagé avec les Contes…Ici, tout est expérimental et les acteurs sont laissés à eux-mêmes ; ils n’incarnent rien. Même la fillette joue sans naturel. Quelle déception !
Quand je lis les critiques dithyrambiques de « la presse » sur ce film somme toute plutôt ennuyeux, lent mais sans profondeur et aux prises de vues inesthétiques, je me dis que cette clique est bien totalement hors sol 😱Heureusement, la beauté de la nature japonaise apporte de la grâce
Très déçu par ce film, j'en avais entendu beaucoup de bien et l'idée de base me plaisait. Tout dans ce film est à revoir : les personnages sont décousus et confus, certains inutiles. Si la scène de la réunion était très réussie et venait mettre en opposition 2 mondes qui ne se comprennent pas, le reste du film est complètement vide, et n'apporte même pas ne serait ce qu'une piste de réflexion sur la problématique. Et enfin la réalisation est catastrophique, des plans trop longs, la plupart du temps sans intérêt, qui viennent rallonger un film où il ne se passe déjà rien. Un choix de faire le minimum de mouvements de caméra ou de cut pour accentuer encore un peu la lenteur. A contrario de la musique qui se permet de couper à des moments random, sans même que cela ne se fasse sur un cut, encore une fois sans aucun intérêt derrière.
A la fois purement sensoriel dans son travail audio/visuel et cérébral sur la multiplicité des thèmes abordés, Hamaguchi signe un film inclassable à la beauté époustouflante - la nature y est mystérieuse comme chez Weerasethakul et claire-obscure comme chez Godard.
Un film qui se déguste comme un très bon vin, lentement, en appréciant le parfum, la texture, la finesse du breuvage mais aussi son côté rustique et sauvage. se confrontent les valeurs traditionnelles et une folie de la modernité vendue au business. Chacun des mondes a ses valeurs et ses difficultés, mais la rencontre a du mal à se faire sans heurts. De cette confrontation nait un bijou du cinéma. Ceux qui aiment le fast-food en seront pour leurs frais. Ceux qui savent apprécier le temps, seront ravis. La fin du film laisse matière à réfléchir et ressentir, cela joue aussi dans la magie d'une œuvre inclassable qui se mérite. Les acteurs sont excellents chacun dans leur partition particulière.
De très belles images ! La nature est la grande vedette de ce film poétique! Ellle domine essaye de se protéger et montre qu elle peut aussi se défendre ! L homme doit la respecter ou se soumettre … et, dans ses combats contre la Nature , il peut perdre
magnifique film sur la communion entre la nature et les habitants d'un village reculé du Japon complètement étranger à la vie citadine. Le mal n'existe pas,la nature fait son œuvre.... très belle scène de la réunion d'information du village pour l'implantation d un camping pour bobos appelé Glamping..... pour faire du fric en définitive en dépit de l'équilibre des richesses de la nature et de ses habitants .
Le père se doute de l'endroit où est sa fille : dans le champ où elle va courir de temps en temps. Tout au long du film, on entend des chasseurs tirer, sans doute des citadins qui viennent se défouler. Quand il la voit assise dans le champ, en train de regarder des cerfs, et que l'on voit que l'un des cerfs a une balle, on peut se douter qu'il est arrivé un accident à la petite fille, puisque le père a dit dans la voiture que le seul cas où les cerfs étaient possiblement agressifs, c'est quand ils étaient blessés par balle. Donc, il ne "voit" pas réellement sa fille assise avec des cerfs devant, il voit plutôt sa fille allongée par terre, avec du sang qui coule de son nez, sans souffle, et il imagine l'accident qui a dû arriver. Il en rend responsable le citadin qui l'accompagne (le gars de l'agence de com), qui représente le symbole de l'invasion du monde urbain, de ses nuisances et indifférences à l'égard des locaux. Il tue le citadin, comme les citadins tuent la campagne et l'équilibre de ses habitants.
Découverte du cinéma de R.Hamaguchi. « Le mal n’existe pas » est un film à la fois écologique et critique sur la société japonaise, mais également très mystérieux notamment avec sa fin ouverte. La beauté de la nature, la violence latente ainsi que la très belle musique de la compositrice E.Ishibashu font la singularité de cette œuvre dramatique.
Film dont la lenteur du début finit par vous mettre en hypnose,on voudrait à la fin qu'il ne s'arrête pas .Le charisme incroyable de Hitoshi Omika ,la musique et les images magnifiques.Une sorte de chef d'oeuvre à mon avis.