Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Mathieu Aupretre
1 critique
Suivre son activité
5,0
Publiée le 6 mai 2024
Je suis sorti de la séance en ne sachant pas précisément quoi en penser... Je m'étais ennuyé? Oui! En même temps, ce film m'a travaillé ensuite comme aucun ne l'avait fait auparavant... J'étais allé au cinéma pour me divertir, comme certains peuvent aller quelques jours en glamping, et j'en ressortais avec un profond malaise. L'éloge de la lenteur fait par Hamaguchi est une profonde remise en question de soi-même. La rupture de l'équilibre arrive avec le projet de glamping comme avec l'entrée du spectateur dans la salle et qui veut se divertir... Nous sommes tous un peu Takahashi et Mayuzumi, ces citadins qui se sont perdus dans la ville créée par l'homme et que l'homme cherche maintenant à fuir, comme ces deux personnages perdus, comme les futurs "glampeurs", comme nous-mêmes... Le monde du travail, les présentations Powerpoint, les réunions Teams qui se succèdent à partir d'une voiture, le système qui s'entretient lui-même par le biais de subventions, "quoi qu'il en coûte", alors que le Japon est le pays le plus endetté du monde! L'image des enfants qui jouent dans un tourniquet à la fin du film vient en contraste avec le jeu "1,2,3 Soleil" de ces mêmes enfants, dans sa première partie. Le monde est régi par un règle très simple: le principe de causalité! Tout est question d'équilibre! Le titre "Le mal n'existe pas" traduit son corrollaire: "Le Bien n'existe pas" ... Le Mieux est l'ennemi du bien, nous dit le PDG de Takahashi et de Mayazumi. Mais si le bien et le mal n'existent pas, qu'est-ce-que le mieux? Ce sont ces habitants de Mizubiki qui ont finalement la meilleure réponse: "tout est question d'équilibre!" Une oeuvre n'est pas forcément un divertissement... Si vous voulez vous divertir, allez voir un blockbuster ou surfer sur un site de streaming! J'y vais également! Si vous souhaitez sortir transformer par un film, ce film vous confrontera à vos propres contradictions. Etrangement, les images que je retiens, ce sont ces plans d'une lenteur interminable. Lorsqu'il va chercher de l'eau dans le ruisseau, j'avais envie de crier à Takumi qu'il pourrait installer une pompe pour récupérer plus facile l'eau, qu'il pourrait trouver un diable pour transporter ses jerricanes jusqu'à la voiture... Je n'avais rien compris!
De Ryūsuke Hamaguchi (2024). Un film écologique et énigmatique réalisé avec soin, calme et force à hauteur des arbres et de la nature qui en constituent plus encore le décor , un véritable personnage. Le film se regarde lentement au fil de l'eau qui coure de la montagne. C'est souvent bien filmé et la nature est magnifiée notamment au travers de la vie d'habitants qui vivent en symbiose avec elle. Un dualité entre la vraie vie et l'écologie bobo aseptisée decitadens de plus en plus éloignés de leur terre nourricière. Beaucoup d'émotions et de sentiments simples font de ce film un plaidoyer au dialogue et au respect de tous. Sans aucun jugement rapide, le film déploie lentement à hauteur d'hommes, les intérêts contradictoires des différentes parties pourtant autour dun projet qui au départ parait auréolé de nombreuses qualités. Avec une fin qui nous interrogera longtemps . Avec Hitoshi Omika, Ryo Nishikawa, Ryûji Kosaka.
Fable réaliste, c’est sûr. Film d’auteur à des années-lumière des standards du cinéma commercial, absolument et tant mieux. Ceci dit, cet objet de cinéma reste quand même assez bancal. A force d’être promené à mi-chemin entre tout, rêve et réalité, nature et civilisation, fable et documentaire, cinéma expérimental et très cadré, on reste un peu sur sa faim. À mi-chemin entre un vrai plaisir et une vraie déception.
habituellement, j'aime la lenteur de certains films japonais... l'idée de départ est bonne, la cohésion des habitants pour rechercher un enfant perdu. Le début est cohérent, j'ai siesté pendant 30mn à la moitié du film. fin en queue de 🐠
film pour citadin qui ne s'est jamais balladé dans nos magnifiques forêts de chênes. prétexte de lutte ecolo . ennuyeux à souhait . pour ce qui est de la fin .A essayer de la comprendre je vais maintenant m'atteler . Ça sent un peu le foutage de g......
Un film saisissant de justesse et de finesse dans le rapport que le monde de l’entreprise peut entretenir dans le déséquilibre avec la nature (et ceux qui y et en vivent)… Formellement superbe, alternance de plans fixes et plans séquences, maîtrise du rythme et du temps, utilisation rare mais radicale de la musique.
Film onirique et envoutant. De très belles scènes apaisantes et des plans sublimes. Mais des facilités dans l'opposition ville/montagne, des incohérences matérielles sur le niveau de vie de l'homme à tout faire ...
Deux consultants de Tokyo ont la difficile mission de "vendre" aux habitants d'un village un projet de "Glamping". Ce n'est pas (tout à fait) l'A69, mais entre ces deux mondes, l'incompréhension domine... Il serait injuste de réduire le film à sa scène d'ouverture souvent moquée (un homme coupe du bois durant de longues minutes) et à la dernière particulièrement énigmatique. Le film est loin d'être dénué de qualités, tant visuelles que scénaristiques. Mais il se disperse dans de trop nombreuses directions pour convaincre, et a fortiori captiver.
Je commencerai par donner mon interprétation du titre et de la fin du film: Si la société moderne est cruelle avec ceux qui respectent la'nature, la nature elle même peut être cruelle avec eux. J'ajouterais juste que j'ai adoré ce film, ses moments de tension et aussi ses moments au ralenti. Un Japon réel tel je l'imagine après l'avoir vu en touriste, avec ses valeurs sûres et ses contradictions.
Des jolies images de la campagne japonaise et des personnages intéressants mais une fin trop libre à interprétation et incompréhensible qui gâche toute l'expérience du film
En sortant de la salle, j'étais déçu d'y être entré. Et puis je me suis mis à lire les critiques des spectateurs dont les notes ne dépassent pas 2 étoiles. Et j'avoue que, finalement, je ne regrette rien, parce que j'ai alors passé un excellent moment de franche rigolade.
Je me suis rarement autant ennuyée, devant un film qui démarre et poursuit inutilement lentement, sans sourires pour vous encourager. Moment un peu plus garni avec le débat sur le projet, dont le scénario est bidon et génére des échanges moins riches qu'un bête débat sans scénario. Encore des lenteurs, un début de la fin ultra prévisible et une fin incongrue qui ne nous apporte rien. Bravo vraiment aux critiques qui nous ont traînés là et merci au critique assumé que j'aurais dû mieux écouter au Masque et la Plume !
Quel snobisme de la presse cinéma ... L'image est belle, les mouvements de caméra ont du charme, les acteurs sont convainquants mais il n'y a rien de transcendant, je n'ai pas eu l'impression de voyager, de rêver ou bien de prendre une claque, je suis sorti de cette séance sans émotion particulière, le film n'est pas mauvais mais loin d'être un grand film.