Un film mystérieux, avec beaucoup de jolies choses et qui bénéficient de la prime à l'exotisme, mais Hamagushi fait un peu trop étalage de sa virtuosité, tant dans la réalisation très sûre d'elle qu'avec cette fin abrupte.
Personnellement j'ai trouvé ce film magnifique. Pour tous ceux/ celles ( très nombreux sur Allo ciné) qui n'ont pas compris, je pense que les clés du film sont du côté de la mythologie japonaise, et des oeuvres de Miyazaki (Princesse Mononoke). Certains films, comme Le Mal n'existe pas , ne se donnent pas d'emblée. Et ces films sont les plus beaux...
Je suis en général assez ouvert aux films perchés, avec un autre regard, sans réelle fin mais là j'avoue qu'en plus d'être relativement ennuyeux, ils ne se sont pas arrêté une étape avant la fin mais deux ou trois...il n'y a pas de piste, rien. L'importance du sujet dans sa vision écologique et locale est pourtant bien amené avec un regard japonais différent et plaisant mais on ressort assez frustré du film
Après s’être illustré avec succès dans le style lent et mélancolique de Drive my car, Ryūsuke Hamaguchi revient avec un film social, rural et proche de la nature. Un projet de camping vient en effet menacer tout l’équilibre écologique du village.
Hamaguchi possède son propre rythme, et les plans de plusieurs minutes sur des scènes banales risquent d’en dérouter plus d’un. Cependant, ça serait oublier le potentiel du film, qui respire par sa poésie et sa sérénité. Au-delà du quotidien d’un village japonais parfaitement capturé par le réalisateur, c’est aussi des plans expressionnistes qui ponctuent Le mal n’existe pas, comme la scène d’introduction, un travelling hypnotique d’une forêt.
Le temps réel des réunions d’informations, des débats entre villageois autour de ce camping, permettent de saisir le réalisme terrible de corporations méprisantes, réhaussé par une musique maussade. On ressent toute la nostalgie d’un village à qui rien ne manque, et qui vient être bouleversé par la pression de la modernité.
Un film sensible, d’une beauté esthétique incontestable, qui ose la lenteur et la simplicité, qui transpire d’amour rural.
Malheureusement, le final à mon sens désamorce cette atmosphère apaisante de façon sordide et improbable.
Excellent film, poétique, qui sort des sentiers battus. Film rare, qui sort des habituelles histoires toujours pareilles au ciné, avec une belle surprise. Un de mes coups de cœur de cette année, mon préféré pour le moment.
film lent, le début est éternel, film noir, sans espoir, film gris sans rythme avec une fin déconcertante, compliquée, ambigue et cruelle. Allégorique, métaphorique, difficile.
J'ai aimé ce film sensible, au rythme lent, aux décors de campagne japonaise. L'histoire est prenante et intelligible. Elle soulève une confrontation entre les intérêts des gens de la campagne, protecteurs de la nature et ceux, consuméristes, de la grande ville. Acteurs doués.
Fable réaliste, c’est sûr. Film d’auteur à des années-lumière des standards du cinéma commercial, absolument et tant mieux. Ceci dit, cet objet de cinéma reste quand même assez bancal. A force d’être promené à mi-chemin entre tout, rêve et réalité, nature et civilisation, fable et documentaire, cinéma expérimental et très cadré, on reste un peu sur sa faim. À mi-chemin entre un vrai plaisir et une vraie déception.
Découverte du cinéma de R.Hamaguchi. « Le mal n’existe pas » est un film à la fois écologique et critique sur la société japonaise, mais également très mystérieux notamment avec sa fin ouverte. La beauté de la nature, la violence latente ainsi que la très belle musique de la compositrice E.Ishibashu font la singularité de cette œuvre dramatique.
Pas le chef d'oeuvre encensé par la critique, sans doute parisienne et bien pensante, mais pas non plus le navet que certains décrivent. Les images sont très belles, c'est plutôt bien joué, on y retrouve bien le côté mystérieux de la société japonaise, et au final on sort en se posant des questions. Mais par contre c'est très lent, surtout au début où j'ai fini m'assoupir, et on finit par rater le propos du cinéaste derrière ce côté qui se veut énigmatique voire poétique. Bref pas une parabole universaliste sur le mal, mais presque un documentaire ethnologique.
Très déçu, surtout après avoir lu les critiques excessivement élogieuses de ce film qui joue à nous pièger lentement. Pas grand intérêt... L'analyse écologique ou esthétique ne tient pas. Il s'agit d'un film sur un pauvre type assez abject et des croyances païennes peut-être, assez douteuses. Si c'est pour nous montrer que la violence de la nature doit l'emporter sur celle du capitalisme, c'est franchement à vomir. Je préfère encore lire un roman de Mishima. Aussi barré, mais plus talentueux.
un scénario pauvre qui, sur un film français, ne passerait pas du tout. alors pourquoi le passer sur un film japonnais ? Le film reste sympathique. mais sa fin est ambiguë et a fait se poser des questions à bien des spectateurs.
Glamping camping glamour, ou la nature respectée par des villageois ou consommée et blessée par des prédateurs qui la vendent . Respect de la nature ou objet , parallèle avec la relation homme femme. La chasteté est le refus de posséder ce qu'on aime. Lent , métaphorique et beau.