Le Mal n'existe pas
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Culturevsnews
Culturevsnews

95 abonnés 234 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 22 août 2024
Ryūsuke Hamaguchi, connu pour ses œuvres acclamées telles que « Drive My Car » et « Asako I & II », revient avec « Le mal n’existe pas », un film qui confirme son statut de maître du cinéma contemporain. Avec des performances remarquables de Hitoshi Omika, Ryo Nishikawa, et Ryûji Kosaka, ce film est une exploration poignante des conflits entre tradition et modernité, ainsi qu’une réflexion profonde sur la nature et la société.

L'intrigue se déroule dans le paisible village de Mizubiki, où Takumi et sa fille Hana mènent une vie simple en harmonie avec leur environnement naturel. Leur quotidien est bouleversé par un projet de construction d’un « camping glamour » dans le parc naturel voisin. Ce projet promet une évasion luxueuse pour les citadins en quête de nature, mais il menace gravement l'équilibre écologique du lieu et perturbe la vie tranquille des villageois. Le film se penche sur la lutte pour préserver la beauté naturelle et les traditions face à la pression du capitalisme et du développement.

Hamaguchi, avec sa mise en scène virtuose, crée une œuvre profondément contemplative. La caméra capte des paysages époustouflants avec une sensibilité rare, chaque plan étant à la fois un hommage à la beauté de la nature et un cri d'alarme face à sa destruction. L'esthétique visuelle est en parfaite harmonie avec le récit engagé, soulignant l’opposition subtile entre la modernité destructrice et la préservation des valeurs traditionnelles.

La performance des acteurs contribue grandement à l’impact émotionnel du film. Hitoshi Omika, Ryo Nishikawa, et Ryûji Kosaka incarnent avec finesse les défis et les dilemmes de leurs personnages, apportant une profondeur supplémentaire à la trame narrative. Leurs interprétations enrichissent le film d'une dimension humaine qui résonne fortement avec le spectateur.

« Le mal n’existe pas » est un véritable bijou de cinéma, mêlant poésie et engagement social. Hamaguchi réussit à capturer l’essence d’un conflit intemporel entre le progrès et la préservation, tout en offrant une expérience visuelle envoûtante. Ce film est une ode à la beauté du monde naturel et un appel à la réflexion sur la manière dont nous choisissons de le protéger.
TUTUR29
TUTUR29

37 abonnés 1 167 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 4 mars 2025
J’avais déjà eu du mal à accrocher à 100% avec Drive My Car mais avec Le mal n’existe pas, encore pire. Car là où je sentais une forte émotion dans Drive My Car qui compensait le manque cruel de rythme, ici ce n’est jamais le cas. Résultat : le film a beau être magnifique, je m’ennuie à mourir.
Orno13
Orno13

16 abonnés 705 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 24 avril 2024
Fable socio écologique realise par hamagushi,metteur en scénique j apprécie énormément, grâce à ses précédents films les asako, les contes du hasard, véritable hommage à rohmer.
Surtout drive my car, quasi chef d œuvre qui m avait beaucoup impressionné, on retrouve dans le mal n existe pas, sa poésie,son talent et surtout ces plans long et admiratif.
Un film contemplatif, d une grande beauté, dans cette campagne envoûtante japonaise.
L histoire est assez intrigante, ou des villageois sont sollicités par une société tokyoïte, dont le projet est d d'installer un site que l on nomme glamping, mélange de camping et de glamour.
Ce projet va accroître la défiance des habitants qui voit d un mauvais œil ces constructions qui va altérer irrémédiablement leur mode de vie naturel.
Les représentants voyant leur projet en difficulté, vont se rapprocher d un homme à tout faire du village mystérieux et taiseux,
Très bon long métrage ou la tension et le mystère s épaissit de minute en minute, seul bémol la fin incompréhensible qui nous laisse malheureusement sur notre faim.
A noter la musique étrange et envoûtante d eiko ishabashi qui est omniprésente et peut-être caractérisée comme un personnage du film
Revert O.
Revert O.

5 abonnés 23 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 24 avril 2024
J’avais adoré Drive my car : la direction des acteurs était excellente et il y avait une vrai progression dans ce film. J’avais été partagé avec les Contes…Ici, tout est expérimental et les acteurs sont laissés à eux-mêmes ; ils n’incarnent rien. Même la fillette joue sans naturel. Quelle déception !
Arthur Brondy
Arthur Brondy

240 abonnés 1 039 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 13 mai 2024
Dans un petit village proche de Tokyo, la vie paisible est chamboulée par un projet de camping de luxe. Takumi, homme à tout faire dans le village va devenir l’homme de la situation, tant pour les promoteurs qui tentent de convaincre les locaux que pour les autres habitants du village qui comptent sur lui. L’image est magnifique, les couleurs, les plans sont beaux. Envoûtant.
Theo
Theo

23 abonnés 942 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 24 février 2025
Le mal n’existe pas, réalisé par Ryusuke Hamaguchi, est une œuvre qui surprend par son approche à la fois contemplative et réfléchie. Ce film, qui raconte l’histoire de Takumi et de sa fille Hana dans un petit village de montagne menacé par un projet de glamping urbain, parvient à dresser un portrait nuancé de la relation entre les hommes et la nature, sans jamais tomber dans la caricature.

L’un des points forts du film réside dans la façon dont Hamaguchi filme la nature. Chaque plan de forêt, chaque goutte d’eau capturée à l’écran semble posséder une dimension spirituelle. Cette représentation de la beauté brute et sauvage du monde naturel est l’une des réussites majeures du film. On sent que le réalisateur a voulu rappeler que l’homme n’est qu’un élément de cet écosystème et qu’il doit apprendre à vivre en harmonie avec lui.

Le jeu d’acteur, bien que dépouillé, est convaincant. Hitoshi Ohmiga, qui incarne Takumi, offre une performance tout en retenue, qui s’accorde parfaitement avec le rythme du film. Cependant, le contraste avec les personnages venus de la ville est parfois un peu trop marqué, donnant l’impression d’une certaine simplification dans l’opposition ville-campagne.

Là où le film montre ses limites, c’est dans son rythme lent et son absence de résolution claire. Cette lenteur, qui participe à la poésie du film, risque d’en perdre plus d’un en cours de route. Les spectateurs à la recherche d’un récit plus conventionnel, avec un début, un milieu et une fin bien définis, pourraient trouver la fin abrupte et trop ouverte pour être pleinement satisfaisante.

Hamaguchi ne cherche pas à imposer une morale simpliste. Il montre plutôt la complexité des décisions humaines face à la préservation de l’environnement. La communauté du village, présentée sans artifices, incarne une forme de sagesse discrète, tandis que les promoteurs du projet urbain apparaissent, non pas comme des antagonistes, mais comme des individus aux prises avec leurs propres dilemmes.

Malgré ses qualités indéniables, Le mal n’existe pas donne parfois l’impression de se perdre dans sa propre contemplation. Le film aurait gagné à resserrer son propos et à offrir une narration plus structurée. Il n’en reste pas moins une œuvre qui vaut le détour, ne serait-ce que pour sa beauté visuelle et sa capacité à éveiller une réflexion sur la place de l’homme dans la nature.

En définitive, Le mal n’existe pas est un film qui plaira avant tout aux amateurs de cinéma contemplatif et poétique. Il n’est ni un chef-d’œuvre inoubliable, ni une simple curiosité. C’est un film qui se situe à mi-chemin entre l’exploration sincère et la narration imparfaite, un voyage cinématographique qui invite à la réflexion sans chercher à imposer une réponse.
Léo Peteytas
Léo Peteytas

21 abonnés 123 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 9 mai 2024
Histoire d'une confrontation entre deux conceptions de l'environnement différentes, "le Mal n'existe pas" porte remarquablement son nom. Sorte de fable environnementaliste au rythme volontairement lent, le film de Ryūsuke Hamaguchi joue de l'absurde d'un projet de camping mal-ficelé pour montrer que ses promoteurs comme ses opposants n'ont que des intérêts à faire valoir ; qu'au fond, les uns comme les autres ne sont pas mauvais, que ce sont des êtres humains avec leurs qualités et leurs failles. Après-tout, ne sont-ils pas un peu tous des étrangers tentant de cohabiter avec cette nature à l'équilibre fragile ? Entre deux, la petite Hana, symbole de l'innocence. Aussi, la fin laisse t-elle perplexe. spoiler: Le problème qu'elle pose ne concerne pas tant la mort d'Hana que celle de Takahashi, qui est tout à fait incompréhensible ; pourquoi ? A quoi correspond-elle ? Sortant de nulle-part, elle prend complètement au dépourvu, ce qui donne le sentiment qu'elle est plutôt à considérer sous l'angle métaphorique. Pour dire quoi ?
Le fait-est qu'elle n'est pas là pour conclure "l'intrigue". Car le tour de force réalisé par le réalisateur est de parvenir à ouvrir des pistes de réflexion sur notre rapport à l'environnement, aux autres et à soi, via l'activité exercée par les deux promoteurs du projets qui, finalement, se retrouvent pris dans un dilemme éthique. C'est tout à fait réussi. Le Mal n'existe pas ne nous dit pas ce que nous devons penser, il laisse libre cours à l'interprétation.
CINÉ FEEL
CINÉ FEEL

64 abonnés 241 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 4 juin 2024
Très étonnant ce film qui passe son temps à nous dérouter, et ce temps est parfois long. On retrouve la patte de son réalisateur, cette capacité à alterner des scènes très réalistes aux dialogues quotidiens , ou l’on hésite parfois entre Rohmer et une série pour ados ( la scène de la voiture entre les deux collègues) , et des scènes oniriques et déroutantes ( la fin, magistrale, qui nous perd et nous éblouit)
Au final, au dela d’une mise en scène un peu maniérée et et d’un scénario plutôt militant, il faut reconnaître l’audace de ce film qui se permet toutes les audaces , entre une assemblée générale très technique et conflictuelle, une illustration très touchante d’un amour paternel et des scènes très quotidiennes: on y perd en permanence ses repères jusqu’à la conclusion magistrale et cotonneuse qui nous fait quitter la salle de cinéma un peu hagard. Un petit regret tout de même : ne pas avoir vécu les mêmes intenses émotions qu’à la vision de Drive my car.
Philippe A.
Philippe A.

14 abonnés 76 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 28 avril 2024
J'avais beaucoup aimé Senses 1&2 et 3&4 avec des dialogues et des jeux subtils tout en délicatesse. Cette fois ci, j'ai été déçu par le narratif, le scénario, les acteurs et... les plans interminables. Des plans rapprochés sur des talus en mouvement qui reflètent qu'une vision floutée de l'histoire et de l'écran. Le soi-disant contraste entre la fable et la réalité business/Écologie est traité de façon caricaturale. Seul le dénouement après 1h45 apporte un peu de la densité et de profondeur à ce film.
Christine
Christine

8 abonnés 17 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 19 avril 2024
Ce film est une fable écologique qui se situe au cœur d’une nature magique à quelques heures de Tokyo.. l’histoire d’un paradis fragile qui ne tient qu’à un cours d’eau !
..
Le cinéaste japonais nous impose de la patience dans les premières scènes par des plans longs sur une nature magnifique … le personnage principal et sa petite fille de 8 ans sont essentiels dans la narration du film .. ce veuf initie sa fille à l’apprentissage de la nature , le nom des
des arbres, la connexion avec les animaux etc..
Dans ce film , les scènes ne sont pas gratuites .. elles génèrent beaucoup d’émotion.
Mais un jour les citadins viennent bouleverser la vie des habitants , on assiste à un choc des cultures … une agence de communication présente le projet d’un camping glamour sous le nom biscornu de glamping .. il s’avère que l’installation du camping met en danger l’équilibre écologique du site qui affecterait gravement le quotidien des habitants ..
Quand la recherche du profit sous les traits de deux individus maladroits et ignorants vient bouleverser et impacter la nature et les ruraux connectés dans leur quotidien à la nature ..
C’est un film important , exigeant .. je vous le conseille
phileas c.
phileas c.

2 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 15 avril 2024
J'adore le cinéma japonais, les films contemplatifs, les thrillers, mais là franchement je ne vois pas l'intérêt. Dans une fable il y a un message. Là c'est quoi le message ?
Fathy D
Fathy D

12 abonnés 80 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 22 mai 2024
Le mal n'existe pas
magnifique film de Ryusuke Hamaguchi, une fable sans effets spéciaux, juste l'essentiel.
Du grand cinéma
Hugo K
Hugo K

1 critique Suivre son activité

4,5
Publiée le 27 mars 2024
'Le mal n'existe pas' : déclaration d'amour à la Nature🍃

Ryusuke Hamaguchi est l'un des derniers réalisateurs à comprendre l'art des dialogues. S'ils se font rares (par instant) dans ses films, ils ne perdent pas du tout en qualité, bien au contraire...
Cela ne fait que renforcer leur importance pour mieux nous laisser apprécier la poésie du film, mise en scène à l'écran.
Dans une ère où le cinéma passif prédomine le box-office, Hamaguchi préfère impliquer son spectateur afin qu'il se remette en question sur des sujets comme : les rapports sociaux, ou bien, dans ce film, la préservation de l'environnement.

Le pitch : Les habitants de la ville de Mizubiki vivent en osmose avec la nature qui les entoure. Ils font tout pour préserver le bien-être de Dame Nature, parfois même avant le leur. Ce quotidien est perturbé par une entreprise souhaitant construire un 'glamping' (glamour + camping). Face à la situation, chaque personne réagit à sa manière...

La nature tokyoïte, décor de rêve 🤯

Au delà même d'être le cadre de l'action, la nature est également le personnage principal. Elle est la force du film, de par la 'simplicité' avec laquelle elle est filmée. On arrive à s'émerveiller devant chaque plan, à simplement observer les personnages se mouvoir et vaquer à leurs occupations. Mais également, de comprendre peu à peu, comment chaque personne locale dépend de la Nature et ce que la construction d'un site touristique pourrait engendrer.

'Le mal n'existe pas' c'est un peu comme le plan parfait pour réaliser un film.
Il comporte tous les éléments qui contribuent à la qualité d'un long-métrage et qui le différencie de la masse :

- Bon scénario original (lié à l'actualité).

- Acting parfait. On retrouve quelques acteurs/actrices d'un film précédent d'Hamaguchi (Senses).

- Des dialogues au bon moment, efficaces.

- Une mise en scène idéale.

- Un film rythmé.

Ryusuke Hamaguchi est-il incapable de proposer autre chose que l'excellence ? Hormis son film 'Asako I et II', qui peut être considéré comme sa production la plus expérimentale, le réalisateur japonais de 45 ans ne déçoit jamais.

'Le mal n'existe pas', en salles le 10 avril.
Laurencesarah
Laurencesarah

27 abonnés 26 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 10 juin 2024
La fin la plus WTF de la décennie. Quand un cinéaste est amoureux de lui-même : C’est long, c’est lent, c’est vaniteux, c’est dommage.
Iloonoyeil
Iloonoyeil

53 abonnés 323 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 14 septembre 2024
Bonjour tout le monde,

Remarquons que les onze premières minutes de cette grande œuvre cinématographique poétique, écologique et symbolique sont sans dialogue et elles forment un alliage, subtil, onirique et sublime, entre des images transcendantes de la nature forestière et montagneuse en dialectique savante avec une musique qui incarne un personnage de ce film simplement méditative et énigmatique comme la vie parfois ...............Cet acte introductif lie les images poétiques et naturelles à la musique, harmonieuse et diaphane , comme si nous voyons un film de cinéma muet.............Cette composition musicale, ambitieuse et étonnante, est signée par Eiko Ishibachi qui est une auteure, compositrice , interprète et multi-instrumentiste japonaise comme le réalisateur Ryusûke Hamaguchi qui a enfanté " Drive my car " notamment.

Les feuillages d ' une forêt de conifères défilent en des magiques et magnifiques paysages de montagne enneigés que regarde la petite Hana et les villageois en osmose avec cet éco - système et qui risque de devenir trop modifié par les professionnels du fric , coûte que coûte, en un inquiétant et préoccupant saccage de cette nature minérale, végétale et animale ........

La musique d' Eiko Ishibachi envoûte nos oreilles sublimement sidérées et conquises par ces harmonies si étonnantes de poésie mélancolique, de mystère naturel et lumineux et mêlés aux sons de la vie forestière et montagneuse ...........Les compositions musicales d' Eiko Ishibachi et les plans séquences et les travelings de Ryusûke Hamaguchi se marient intimement et complètement en un dialogue mystérieux entre les notes de musique et les images tel des paysages mentaux en somme .........

Notons , au passage, la dialectique entre le titre de ce film et le projet du " glamping" qui perturbera cette nature et installera ce mal qui a pour nom le profit financier, boulimique et prédateur !

De mon point de vue, j ' ai rarement vu et ressenti une symbiose si intense et complémentaire entre les images créées par Ryusûke Hamaguchi et la pénétrante musique de Eiko Ishibachi ! Je tire mon chapeau à ces deux artistes et à leurs équipes respectives !

Cette œuvre cinématographique nous habite longtemps une fois que nous sommes sortis de la salle de cinéma.
Ressentez-vous une imprégnation , subtile et durable , après avoir vu ce film ?

Bien à vous.

Gérard Michel
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