Le Mal n'existe pas
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178 critiques spectateurs

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Pierre Kuzor
Pierre Kuzor

129 abonnés 372 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 17 avril 2024
A vu "Le mal n'existe pas" (Devil does not exist) film japonais qui a remporté le Grand Prix lors du dernier festival de Venise de Ryusuke Hamaguchi. Sous forme d'un conte, le réalisateur illustre le fait (qu'il est important de rappeler) que le mode de vie des personnes qui vivent en amont à des répercutions indéniables sur ceux qui vivent en aval. Le film commence par un très long et sublime travelling en contre plongé filmant une forêt en plein hiver, les arbres sont nus et décharnés accompagné par la musique superposant des plages sonores de Eiko Ishibashi. C'est sublime et hypnotique. Petit à petit nous entrons dans l'action. Un groupe de villageois veut s'opposer à l'implantation d'un camping de luxe sur ses terres, ce qui aurait pour conséquence la pollution de l'eau très pure de la source dont ils dépendent. Le personnage principal est un homme à tout faire qui vit avec sa petite fille au plus près de la nature. Ils connaissent le nom de tous les végétaux qui les environnent. Leur rythme de vie peut paraitre enviable pour les citadins qui ne pensent qu'au profit et qui viennent les démarcher pour les convaincre de ce projet fumeux d'implantation d'un "glamping" (camping glamour). La fin du film sous forme de métaphore est totalement inattendue et surprenante tout en amenant à la réflexion. Et si dans les fables ce n'était pas toujours le loup qui sortait vainqueur ? Formellement ce long métrage est magnifique. C'est un film qui se mérite et pour cela il faut se laisser envahir par le silence et la lenteur un peu comme dans certaines campagnes, ce qui n'est pas facile d'accès pour la plupart des citadins.
Mathieu Aupretre
Mathieu Aupretre

1 critique Suivre son activité

5,0
Publiée le 6 mai 2024
Je suis sorti de la séance en ne sachant pas précisément quoi en penser... Je m'étais ennuyé? Oui! En même temps, ce film m'a travaillé ensuite comme aucun ne l'avait fait auparavant... J'étais allé au cinéma pour me divertir, comme certains peuvent aller quelques jours en glamping, et j'en ressortais avec un profond malaise. L'éloge de la lenteur fait par Hamaguchi est une profonde remise en question de soi-même. La rupture de l'équilibre arrive avec le projet de glamping comme avec l'entrée du spectateur dans la salle et qui veut se divertir... Nous sommes tous un peu Takahashi et Mayuzumi, ces citadins qui se sont perdus dans la ville créée par l'homme et que l'homme cherche maintenant à fuir, comme ces deux personnages perdus, comme les futurs "glampeurs", comme nous-mêmes... Le monde du travail, les présentations Powerpoint, les réunions Teams qui se succèdent à partir d'une voiture, le système qui s'entretient lui-même par le biais de subventions, "quoi qu'il en coûte", alors que le Japon est le pays le plus endetté du monde! L'image des enfants qui jouent dans un tourniquet à la fin du film vient en contraste avec le jeu "1,2,3 Soleil" de ces mêmes enfants, dans sa première partie. Le monde est régi par un règle très simple: le principe de causalité! Tout est question d'équilibre! Le titre "Le mal n'existe pas" traduit son corrollaire: "Le Bien n'existe pas" ... Le Mieux est l'ennemi du bien, nous dit le PDG de Takahashi et de Mayazumi. Mais si le bien et le mal n'existent pas, qu'est-ce-que le mieux? Ce sont ces habitants de Mizubiki qui ont finalement la meilleure réponse: "tout est question d'équilibre!" Une oeuvre n'est pas forcément un divertissement... Si vous voulez vous divertir, allez voir un blockbuster ou surfer sur un site de streaming! J'y vais également! Si vous souhaitez sortir transformer par un film, ce film vous confrontera à vos propres contradictions. Etrangement, les images que je retiens, ce sont ces plans d'une lenteur interminable. Lorsqu'il va chercher de l'eau dans le ruisseau, j'avais envie de crier à Takumi qu'il pourrait installer une pompe pour récupérer plus facile l'eau, qu'il pourrait trouver un diable pour transporter ses jerricanes jusqu'à la voiture... Je n'avais rien compris!
DestroyGunner
DestroyGunner

25 abonnés 891 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 20 avril 2024
Asako m'avait plu, même si je ne partageais pas totalement le parti pris du réalisateur. Drive my car également, mais un peu moins, bien que dubitatif sur la fin. Dans cette nouvelle oeuvre, je suis toujours très pris par le déroulement du récit, avec beaucoup de savoir-faire du réalisateur et des acteurs, mais la fin ruine, à mon sens, tout ce qui précède. Seuls les intellectuels esthètes de cinéma, du genre de ceux qui font des facs de cinéma, deviennent critiques de cinéma professionnels ensuite ou bien agents de conservation dans le rayon vidéo de la médiathèque municipale (j'en connais...), sont susceptibles d'apprécier manifestement. C'est leur droit.
Jmartine
Jmartine

177 abonnés 688 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 20 avril 2024
Trois ans après "Drive My Car", qui avait reçu l'Oscar du meilleur film étranger, le cinéaste japonais livre cette fois-ci une fable écologique, auréolée d'un lion d'argent, Grand Prix du jury par la dernière Mostra de Venise…Mais devant une critique aussi élogieuse et unanime, j’aurai dû me méfier !!! C’est le sixième film de Ryūsuke Hamaguchi et celui-ci pas plus que les précédents ne m’a convaincu…
Takumi et sa fille Hana vivent dans une maison au cœur de la forêt, à 200 kilomètres de Tokyo. Takumi apprend le nom des arbres à sa fille, il s'approvisionne en eau avec le ruisseau du coin, comme tous les villageois. Jusqu'au jour où deux représentants d'une agence de communication viennent présenter un projet de glamping (contraction du glamour et du camping). Un projet susceptible de polluer la nappe phréatique et de nuire au quotidien des locaux, de gêner la faune sauvage…et ce tandem de citadin qui reviennent tenter de subordonner Takumi, se retrouve plus ou moins basculant dans son camp, celui de la nature et du silence…Ryüsuke Hamaguchi amorce dans ce film un virage vers un cinéma plus contemplatif , beauté des plans forestiers sous la neige, soleil perçant au travers des frondaisons …et rareté des dialogues… mais qui peut tomber dans des artifices quant à la conduite de l'histoire ou à la mise en scène… chez moi, cela a généré selon les moments, ennui ou agacement…quant aux dernières minutes du film, je n’ai pas compris ce qui s’y passait !!!
Roger D
Roger D

82 abonnés 936 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 16 mai 2024
Que dire...j'avais le choix entre deux films dont c'était les dernières séances, j'ai privilégié un film indépendant, différent et de surcroît en VO ... et bien choix mitigé tellement j'ai trouvé que ce film était assez soporifique et bizarre...alors déjà 5mn et plus la caméra qui film le haut des arbres comme si vous étiez au sol...ok...ensuite pas de discussion entre les protagonistes pendant 10mn...ok...puis vint le sujet de la construction et là on se lance dans le débat entre préservation et aspect financier. Là on commence enfin avec des discussions, des prises de consciences etc...classique mais pas mal. Puis arrive le moment de la disparition et une fin... WTF!!!!! J'ai lu quelques possibilités de fin mais franchement 3/4 c'est vraiment tiré par les cheveux où en gros chacun explique sa fin selon son ressenti...autant la scène, une partie est compréhensible si on se souvient des discussions mais entre les mecs là...bref peu être n'ai-je point été touché par le message, si message il y a...
NOTE : 4/10
AlphaWolf
AlphaWolf

83 abonnés 848 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 24 novembre 2024
Malgré un trio d'acteurs impliqué et une sensibilité indéniable, tant sur le fond que la forme, ce drame de Ryusuke Hamaguchi s'éteint lentement au fil des minutes, la faute à des enjeux manquants d'envergure et qui n'évoluent que trop peu. Le dénouement, en forme de non-résolution, finit d'enfoncer le clou.
Didy Kong
Didy Kong

1 critique Suivre son activité

4,5
Publiée le 11 avril 2024
très bon film !!! 0 regret !!! du début à la fin excellent !!!! je le recommande sans hésiter !!! il s'agit de bon cinéma
Simon Bernard
Simon Bernard

162 abonnés 601 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 16 avril 2024
Takumi est un homme à tout faire qui vit avec sa fille Hana dans une petite bourgade rurale perdue dans la montagne japonaise. Un jour, une société de Tokyo s'intéresse à ce lieu et racheté une parcelle de la forêt pour y installer un site de Glamping : du camping glamour. Les locaux tentent de faire comprendre à ces émissaires urbains l'importance de leur eau. En salle le 10 avril.

spoiler: "le mal n'existe pas" est un loupé à mon sens. Ce film aurait pu être un chef d'oeuvre mais quelques erreurs rédhibitoires m'y ont rendu plutôt insensible et c'est très dommage. L'esthétique générale est sublime et certains plans sont très réussis par un jeu d'ellipses. La philosophie des villageois est intéressante et montre que la confrontation peut avoir lieu dans le respect et la persuasion. Par contre, j'ai été très rapidement perdu par le scénario dont je n'ai pas du tout compris la fin. Mauvais point également pour certaines scènes à rallonge (coupage de bois, cimes des arbres) qui apportent un côté snob au film. Leur longueur n'apporte aucune plus-value, juste de l'ennui.
bobmorane63
bobmorane63

206 abonnés 2 014 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 23 février 2025
Je connais très peu le cinéma Asiatique actuel, j'ai regardé ce film par curiosité et parce qu'il avait bon écho de la presse, je dois avouer que "Le mal n'existe pas " de Ryusuke Hamaguchi m'a fasciné et en même temps intrigué !
Ce long métrage est un mélange entre drame écologique et un peu de suspense, le premier terme car on est dans la zone rurale où des personnes vivent en harmonie avec la nature, respectant les arbres et l'eau potable venant de la source d'un ruisseau , mais une société de camping naturel va s'installer sur les lieux, ils y envoient deux représentants, un homme et une femme, à une réunion municipale ou il y a très peu d'accord avec la population, reste à convaincre mais pas facile. J'ai trouvé ce long métrage intéressant par sa mise en scène sachant filmer la nature de la vie, solaire et obscure, les paysages sont superbes de même que les 3/4 du récit qui sont reposants visuellement. Après, le final, c'est un mystère, je ne l'ai pas trop compris. Ryusuke Hamaguchi est un cinéaste de talent à suivre. Les comédiens sont excellents de même que la musique qui l'accompagne. Une belle découverte.
ATON2512
ATON2512

62 abonnés 1 208 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 6 mai 2024
De Ryūsuke Hamaguchi (2024).
Un film écologique et énigmatique réalisé avec soin, calme et force à hauteur des arbres et de la nature qui en constituent plus encore le décor , un véritable personnage. Le film se regarde lentement au fil de l'eau qui coure de la montagne. C'est souvent bien filmé et la nature est magnifiée notamment au travers de la vie d'habitants qui vivent en symbiose avec elle. Un dualité entre la vraie vie et l'écologie bobo aseptisée decitadens de plus en plus éloignés de leur terre nourricière. Beaucoup d'émotions et de sentiments simples font de ce film un plaidoyer au dialogue et au respect de tous.
Sans aucun jugement rapide, le film déploie lentement à hauteur d'hommes, les intérêts contradictoires des différentes parties pourtant autour dun projet qui au départ parait auréolé de nombreuses qualités.
Avec une fin qui nous interrogera longtemps .
Avec Hitoshi Omika, Ryo Nishikawa, Ryûji Kosaka.
Jen H.
Jen H.

33 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 1 mai 2024
C'est parfois très (trop ?) lent ; même si je comprends l'intention, c'est trop pour moi, mais l'histoire est sublime, les personnages très bons et les dialogues si pertinents que je ne peux finalement qu'apprécier ce film.
Gustave Aurèle
Gustave Aurèle

153 abonnés 2 450 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 6 octobre 2024
C'est un très beau film, qui véhicule de belles valeurs, très contemplatif... peut-être un peu trop.
Bertie Quincampoix
Bertie Quincampoix

116 abonnés 1 870 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 22 juillet 2024
Dans cette fable à forte connotation écologique, le cinéaste japonais Ryūsuke Hamaguchi dépeint la vie dans un petit village situé non très loin de Tokyo, dans lequel les habitants semblent faire corps avec la nature. Mais lorsqu’un investisseur peu scrupuleux va envoyer deux de ses émissaires pour convaincre les habitants de laisser installer sur leurs terres un site de glamping – contraction volontairement ridicule de glamour et camping – le récit va évoluer dans des directions inattendues. Le film va tout d’abord envisager la possibilité spoiler: d’un dialogue entre les uns et les autres, les citadins se laissant même convaincre par un retour à la vie sauvage, dans un surprenant volte-face non dénué d’humour. Avant de prendre des chemins plus fantastiques, plus tragiques aussi, dans un final mystérieux et plus que déroutant.
BLS Moviedebrief
BLS Moviedebrief

19 abonnés 171 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 19 avril 2024
« L’écologie au soleil levant»
Il faut aimer la lenteur et accepter de ne pas comprendre la fin pour apprécier ce film japonais qui traite d’un camping qui doit s’installer près d’un petit village au risque de gâcher son équilibre écologique. J’ai bien aimé.
Pascal
Pascal

176 abonnés 1 805 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 2 mai 2024
Grand prix du jury à Venise 2023 et prix de la critique internationale, " le mal n'existe pas" dernier opus à ce jour du japonais R.Hamaguchi ( dont la filmographie est dominée par " drive my car" (2021) oscar du meilleur film étranger ) a de quoi susciter la perplexité.

A travers un scénario qui se propose de confronter une entreprise qui souhaite implanter un camping de haute gamme aux habitants d'un village de montagne, Hamaguchi met l'accent sur l'importance du rapport à la nature, la nécessité de sa protection, sa contribution essentielle à l'équilibre et l'épanouissement des individus.

Le titre est contre-intuitif ( on sait bien que si les causes du mal sont parfois difficiles à comprendre, personne ne doute de son existence). La fin, sujette à interprétation.

Lorsque le titre en anglais apparaît à l'écran, le mot "not" est en lettres rouge ( couleur du sang?) et souligne l'incrédulité qu'il suscite.

Finalement ce qu'on a vu se dérouler sous nos yeux, spoiler: n'est probablement, du moins pour partie, du domaine d'un songe que fait la petite fille ( des indices montrés rapidement, que je n'avais pas perçus lors de la première vision, semblent favoriser cette hypothèse).


Il spoiler: y a aussi des ruptures dans la chronologie et l'introduction à la scène finale est annoncée à plusieurs reprises bien avant.

Le spoiler: rêve ( l'aspect onirique me semble indiscutable, certains éléments objectifs le montre) se termine en cauchemar, avec des expressions de la tragédie de la vie et de la crainte d'un futur potentiellement menacé ( affrontement physique, animal chassé et blessé à mort, disparition, stress éprouvé pa
r l'enfant, fuite).

Il spoiler: faut préciser que dans la culture japonaise, le cerf est l'animal sacré par excellence en ce qu'il est la monture des Dieux.

On spoiler: comprend mieux ce que signifie chasser, tirer ou tuer cet animal : c'est un acte de gravité symbolique absolue, une offense ultime à la nature, à l'ordre des choses ( la fin est ainsi onirique, symbolique et ne peut être interprétée de façon rationnelle - selon moi).


Les spoiler: premiers plans du film mettent sur la piste de la dimension onirique que comporte le film. En filmant longuement la cime des arbres ( avant le générique) et ceux de la fin ou la caméra filme le ciel, le cinéaste laisse penser au regard d'une personne couchée ( sur le point de s'endormir ? Ou qui dormirait déjà ?).

Le spoiler: cadeau de la plume de faisan au maire n'est sans doute pas sans portée symbolique. Le faisan dans la culture japonaise, c'est d'abord le symbole de l'harmonie.


La plume de faisa spoiler:
n ( dont le rachis est utilisé spoiler: dans la conception du clavecin - instrument de musique majeur (cf les compositions de JS Bach) des temps passés) trouve un lien avec l'art musical, expression symbolique de la vie elle-même.


Les plans filmés à l'intérieur de la voiture du père le sont uniquement du pare brise arrière ( [ spoiler: spoiler]
est ce une introduction à une scène qui va suivre et qui s'est déroulé dans le passé ? Un hommage au passé, à la tradition ?)

[/spoiler]
Il reste la thématique et plusieurs scènes qui fonctionnent indéniablement, mais le caractère touffu de " le mal..." rend presque indispensable,( au moins), une deuxième vision. C'est sa richesse, mais peut-être aussi sa limite pour un regard occidental.
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