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Propo Macrus
3 critiques
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5,0
Publiée le 18 septembre 2024
Une claque ! Très très beau graphiquement, interprétation excellente... Le propos est implacable et glaçant... et le film, qui nous garde continuellement en tension, d'une très grande force ! Je recommande vivement !
Attention chef d'oeuvre Bien que je n'aime décidemment pas le judo, sport très violent et peu esthétique à mon goût! Le rythme du film nous tient en haleine du debut jusqu'a la fin, les actrices sont extraordinaires, c'est surtout un film de femmes et les hommes n'ont que des seconds rôles. Film prémonitoire de la révolution femme, vie, liberté A voir absolument
Bien qu’il soit de fiction, le film est inspiré de trois histoires réellement vécues par des sportives iraniennes. Leïla (Arienne Mandi) est une championne internationale de judo, entraînée par une ancienne championne qui a dû arrêter la compétition sur une prétendue blessure (Maryam, remarquablement interprétée par la coréalisatrice Zar Amir Ebrahimi). Le jour des championnats du monde qui se déroulent en Georgie, Leïla en grande forme, balaye ses adversaires par ippon jusqu’à ce que la fédération iranienne de judo lui demande de déclarer forfait pour blessure afin d’éviter qu’elle rencontre une adversaire israélienne. Leïla refuse, un bras de fer s’engage avec le régime iranien. Sur une trame prévisible, le film tient en haleine le spectateur par la tension qu’il instaure dans les déroulements des combats, remarquablement filmés, par la restitution de l’ambiance de ces arènes sportives, par l’identification du spectateur à Leïla qu’il réussit à faire passer. La façon dont la concentration, l’explosion lors des combats et la récupération de Leïla sont présentées est remarquable, l’actrice principale donnant vraiment l’impression d’être une réelle championne de judo. On est vraiment au cœur du tournoi et on vibre. La relation entre la combattante et son entraineuse est aussi très authentique, les dilemmes auxquelles elles sont confrontées, inquiétants et émouvants, alors que la position des hiérarques iraniens paraît être d’une sombre et méchante bêtise qui, malheureusement, n’est peut-être pas si caricaturale que cela. Un film qui m’a « déçu en bien » et que je recommande.
Film iranien en noir et blanc sur une compétition de judo et les pouvoirs politiques qui empêchent les participants venus d'Iran. Relations complexes entre la candidate et sa coach, entre le droit d'être dans la compétition et la peur des représailles. Suspense, beau scénario, je recommande.
"Le tatami est mon ami" , cela pourrait être un mentrat et, à coup sûr , une expérience positive pour Leila, judoka de haut niveau et iranienne de nos jours.
Une citation, si vous permettez :
" Le Judo, c' est la voie qui nous mène à utiliser plus efficacement cette énergie physique et mentale. Par la pratique des exercices et des attaque et de défense, on peut, tout en disciplinant et en cultivant son corps et son esprit, acquérir une connaissance profonde de son principe. Car le but final du Judo, c'est se perfectionner et être utile au monde. ( Jigoro Kano, inventeur du judo ).
Arienne Mandy , qui incarne Leila Hosseini, et Zar Amir Ebrahimi, qui joue son entraîneuse Maryam Ghanbari, tout en co - réalisant le film avec Guy Nattiv, proposent deux interprétations stupéfiantes et crédibles , efficaces et sans artifice, de ces deux femmes en analysant brillamment le dilemme physique et psychique imposé par la dictature théocratique iranienne.
Notons les magnifiques plans séquences et les précises vues, en caméra mobile , tout au long des lieux d ' entraînement, de transit et de combat.
" Dois-je abandonner ou pas ?", tel est la question lancinante qui se pose à Leila en pleine compétition mondiale.
L’action du film est essentiellement tourné dans un lieu clos ( une salle de sport) et cella concourt à l’impression d’étouffement ressentie par la judokate qui subit à distance par différents canaux les ordres venus de son pays. Et cet aspect du film est une réussite pour moi. Par contre, je suis plus réservé sur la représentation de l'empathie qu’éprouvent les officielles internationales face à cette situation.Je l’ai trouvée un peu forcée. On sort du film alors que Le but était de procurer une respiration face à la sensation d’oppression ressentie par l’héroïne.
Un hymne à la liberté individuelle face à l’oppression Le film se déroule principalement sur une journée des championnats du Monde de judo en Géorgie auxquels participe Leila de nationalité Iranienne. Risquant d’affronter dans le tableau une Israélienne, ce qui est inconcevable pour le pouvoir politique Iranien, on lui demande de déclarer forfait avant cet éventuel affrontement. Or le principal combat que va devoir mener Leila sera contre l’oppression exercée à la fois par la Fédération Iranienne de judo et sa coach, les deux risquant leur vie ainsi que celle de leur famille. L’utilisation du noir et blanc et d’un cadre très serré ajoutent de la tension à ce combat psychologique que devront mener les deux jeunes femmes. Sacrifier sa vie et sa famille au détriment de ses convictions et de la liberté individuelle, tel est le mantra de Tatami qui nous questionne fortement sur les choix que nous ferions personnellement dans ce contexte. Geste politique très fort de la part des réalisateurs porté par deux comédiennes transcendées par leurs personnages.
spoiler: Leila est une sportive de haut-niveau représentant l'Iran aux championnats internationaux de judo. Confiante sur ses capacités et ses chances de gagner la médaille d'or, elle est menacée par les diplomates iraniens et on lui ordonne de déclarer forfait afin de ne pas affronter la judoka israélienne. Au grand dam de son entraîneuse, elle refuse. En salle le 4 septembre.
spoiler: "Tatami" nous plonge de manière glaçante dans l'oppression des Iraniens par leur gouvernement, ici par le domaine du sport. Le format du film est particulier : en adoptant une image très étroite en noir et blanc, la réalisatrice nous transmet le sentiment de piège et d'apnée que ressentent les protagonistes féminine. J'ai trouvé la montée de cette angoisse bien dosée et réussie. Le message politique que le film nous montre est absolument terrifiant : les familles des jeunes femmes sont menacées et traitées comme des pions à la merci des désidératas du guide suprême et de son administration. Dommage que l'histoire n'aille pas plus loin notamment sur la fin.
Film percutant et nécessaire pour comprendre les enjeux et ce que vivent les femmes en Iran. L’emprise est omniprésente même et surtout pendant les compétitions, Jamais de soutien franc, tout se lit à travers l’idéologie des dirigeants. Remarquablement interprété. Ce film est à voir absolument.
Alors qu’elle maîtrise totalement ses championnats du Monde et que la médaille d’or semble être à sa portée la République Islamique d’Iran oblige une judokate à abandonner la compétition plutôt que devoir affronter une israélienne. Comme chaque année les réalisateurs iraniens, souvent exilés, forcent mon respect par leur maîtrise et l’intensité des brûlots politiques qu’ils mettent en scène. En 4/3 et avec un noir et blanc tranchant ici. Quand Teddy Riner monte sur le tatami il se bat contre un adversaire et éventuellement contre lui-même, Leila, elle, doit affronter aussi son entraîneuse, sa fédération et le Guide Suprême.
Un de mes coups de cœur de l’année avec un choix du noir et blanc qui est très opportun et un format carré qui augmente la sensation d’étouffement. Quel scénario!
A vu « Tatami » film iranien de la comédienne Zar Amir Ebrahimi et du réalisateur Guy Nattiv. Il y a des films qui dès le premier plan sont des évidences, qui vous plongent de suite par leur puissance, leur construction au plus profond de l’écran. En 10 secondes je savais que j’étais en face d’un très grand film indispensable. Un écran carré (en forme de tatami), un noir et blanc froid et d’une grande efficacité pour nous faire comprendre que nous sommes devant des lois archaïques, un rap ébouriffant pour booster la forme mentale là où tout s’effondre, un montage aussi aiguisé que la lame d’un couteau… dans ce film tout est pensé, voulu et délivre un message. Leila Hosseini (magnifique Arienne Mandi) est Iranienne et championne de judo dans son pays, elle est accompagnée par son entraineuse Maryam Ghanbari (géniale Zar Amir Ebrahimi) pour les championnats du monde de judo en Georgie. Leïla est favorite pour remporter ce tournoi qui consacrera tous ses efforts, son travail et ses sacrifices de ces dernières années. Mais la Fédération de Judo iranienne, le premier Ministre iranien sans parler de la République Islamique en ont décidé autrement. Dans ce huis clos qui reprend à son compte l’unité de lieu (le dojo), de temps (la journée de compétition) et d’action, chaque plan est une prise de judo qui nous met KO. Une inventivité de mise en scène hallucinante où la caméra s’immisce partout, voir même entre les deux compétitrices lors d’un combat. Chaque round que mène Leïla est aussi celui des femmes Iraniennes contre leur gouvernement. Il est difficile de rester assis dans son fauteuil tant on a envie d’encourager en criant Leïla dans ses épreuves sportives et politiques. Intimidation, humiliation, pression psychologique, violence verbale, Leïla doit subir de front tous les combats en plus de ceux qu’elle mène pour le sport. Un film qui met le spectateur au tapis. Un chef d’oeuvre.
Si les actrices sont particulièrement impressionnantes et la thématique d'importance, la mise en scène prend parfois le pas au détriment de l'émotion. Il n'en reste pas moins un film maîtrisé et tendu.