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traversay1
Une autre vie que la mienne est une véritable fresque qui s'étend sur plus de 40 ans d'histoire polonaise mais les événements politiques et sociaux ne sont qu'une toile de fond pour raconter une aventure intime, celle d'une personne née dans un corps d'homme et qui s'est toujours sentie femme. Dans ce corps étranger, Andrzej/Aniela se conforme d'abord à ce que la société attend de lui avant de ne plus pouvoir refuser les étapes de la transition. Le chemin est douloureux mais les réalisateurs, Malgorzata Szumowska et Michal Englert ont aussi voulu le rendre lumineux, avec une mise en scène parfois virevoltante et un récit qui, sans nier les difficultés et oppositions à un tel parcours, fait preuve d'une bienveillance constante, en restant au plus près de son personnage principal dans ses différentes épreuves. Jamais le film ne fait de chantage à l'émotion et joue avec pudeur sur les relations entre Andrzej/Aniela et sa femme, complexes et évolutives, et avec une famille déboussolée. Dans une Pologne où la liberté n'existe toujours pas pour la communauté LGBTQ, le message d'Une autre vie que la mienne est bien entendu capital mais le film, passionnant de bout en bout, ne mérite surtout pas d'être cantonné à cela. Il s'agit bel et bien d'un mélodrame rayonnant dans lequel Malgorzata Hajewska et Joanna Kulig sont absolument formidables.
Yves G.
C’est l’histoire d’Andrezj/Aniela, une femme née dans un corps d’homme dans une petite ville de Pologne communiste dans les années 60. Longtemps elle réussit à faire taire son moi profond et à se conformer à ce que la société, ses parents, sa famille attendent d’elle : être un bon fils, un bon mari, un bon père, un bon collègue. Andrezj épouse Iza, a avec elle un premier puis un second enfant qu’il élève avec amour, partage le domicile familial de ses parents, est pour ses collègues un camarade sympathique. Mais Andrezj ne réussit pas à bâillonner son identité qui se révèle progressivement au risque de mettre en péril son couple et de scandaliser ses parents et sa communauté qui n’imaginent pas possible une telle transgression, même si le communisme a cédé la place au capitalisme.
Si l’histoire qu’"Une autre vie que la mienne" raconte – la lente et douloureuse affirmation de l’identité d’une femme transgenre – est universelle, elle se déroule en Pologne et raconte en arrière-plan l’histoire de ce pays conservateur, encore solidement corseté par son catholicisme traditionnaliste.
À sa façon bien à lui, François Ozon avait inventé un tel personnage avec Romain Duris dans "Une nouvelle amie". Xavier Dolan avait exploré cette trame là dans "Lawrence Anyways". Sans parler de Pedro Almodovar.
Les deux réalisateurs d’"Une autre vie que la mienne" ont la subtilité de mettre de la complexité dans une histoire qui aurait pu sembler bien simpliste, comme celles qui jadis servaient d’introduction aux "Dossiers de l’écran" sur Antenne 2. Leur mise en scène est remarquable qui suit Andrezj/Aniela sur près de quarante ans avec une grande fluidité. C’est constamment le même décor étouffant de cette petite ville de province blottie autour de son immense église qu’on retrouve, comme si Andrezj était condamné à y être prisonnier.
La réussite du film doit beaucoup à ses acteurs. Le rôle d’Andrezj est tenu d’abord par un homme, Mateusz Więcławek (qui interprétera ensuite le propre fils de Andrezj) puis par une femme, Malgorzata Hajewska. Ils sont tous les deux d’une troublante androgynie. Joanna Krulig, révélée dans "Ida" et "Cold War" interprète son épouse, humiliée par le coming-out de son mari mais pourtant toujours aimante. La force du lien qui les unit est peut-être l’élément le plus surprenant et le plus poignant du film. Elle souligne, si besoin en était, que le transgenrisme et l’homosexualité ne se confondent pas. Andrezj veut changer de genre car il se sent plus femme qu’homme. Cela ne signifie pas pour autant qu’il soit attiré par les hommes. Sa sexualité – et le film le montre excellement – est plus hésitante.
J’ai énormément aimé ce film. Mais en y repensant, je suis animé d’un regret. J’aurais aimé que le personnage d’Andrezj/Aniela soit, si j’ose dire, moins binaire, plus ambigu, plus hésitant dans sa décision de changer de sexe. J’aurais aimé que le film, comme il le fait d’ailleurs dans sa première moitié, nous montre un homme doutant de lui-même et de son genre, s’essayant très maladroitement à quelques expériences, plus ou moins fantasmagoriques, plus ou moins abouties, mais qui ne franchisse pas le pas comme bien peu ont le courage de le faire ou tout simplement pas le besoin.
Si l’histoire qu’"Une autre vie que la mienne" raconte – la lente et douloureuse affirmation de l’identité d’une femme transgenre – est universelle, elle se déroule en Pologne et raconte en arrière-plan l’histoire de ce pays conservateur, encore solidement corseté par son catholicisme traditionnaliste.
À sa façon bien à lui, François Ozon avait inventé un tel personnage avec Romain Duris dans "Une nouvelle amie". Xavier Dolan avait exploré cette trame là dans "Lawrence Anyways". Sans parler de Pedro Almodovar.
Les deux réalisateurs d’"Une autre vie que la mienne" ont la subtilité de mettre de la complexité dans une histoire qui aurait pu sembler bien simpliste, comme celles qui jadis servaient d’introduction aux "Dossiers de l’écran" sur Antenne 2. Leur mise en scène est remarquable qui suit Andrezj/Aniela sur près de quarante ans avec une grande fluidité. C’est constamment le même décor étouffant de cette petite ville de province blottie autour de son immense église qu’on retrouve, comme si Andrezj était condamné à y être prisonnier.
La réussite du film doit beaucoup à ses acteurs. Le rôle d’Andrezj est tenu d’abord par un homme, Mateusz Więcławek (qui interprétera ensuite le propre fils de Andrezj) puis par une femme, Malgorzata Hajewska. Ils sont tous les deux d’une troublante androgynie. Joanna Krulig, révélée dans "Ida" et "Cold War" interprète son épouse, humiliée par le coming-out de son mari mais pourtant toujours aimante. La force du lien qui les unit est peut-être l’élément le plus surprenant et le plus poignant du film. Elle souligne, si besoin en était, que le transgenrisme et l’homosexualité ne se confondent pas. Andrezj veut changer de genre car il se sent plus femme qu’homme. Cela ne signifie pas pour autant qu’il soit attiré par les hommes. Sa sexualité – et le film le montre excellement – est plus hésitante.
J’ai énormément aimé ce film. Mais en y repensant, je suis animé d’un regret. J’aurais aimé que le personnage d’Andrezj/Aniela soit, si j’ose dire, moins binaire, plus ambigu, plus hésitant dans sa décision de changer de sexe. J’aurais aimé que le film, comme il le fait d’ailleurs dans sa première moitié, nous montre un homme doutant de lui-même et de son genre, s’essayant très maladroitement à quelques expériences, plus ou moins fantasmagoriques, plus ou moins abouties, mais qui ne franchisse pas le pas comme bien peu ont le courage de le faire ou tout simplement pas le besoin.
Très intéressant film que cette fresque qui s'étend sur plus de 40 ans d'histoire , l’histoire d’Andrezj/Aniela, une femme née dans un corps d’homme dans une petite ville de Pologne communiste dans les années 60 .
"Une autre vie que la mienne" raconte la lente et douloureuse affirmation de l’identité d’une femme transgenre avec filigranes l’histoire de la Pologne qui défile, du communisme au capitalisme – et, de l’un à l’autre, sa constante indifférence aux droits des personnes transgenres !
"Une autre vie que la mienne" raconte la lente et douloureuse affirmation de l’identité d’une femme transgenre avec filigranes l’histoire de la Pologne qui défile, du communisme au capitalisme – et, de l’un à l’autre, sa constante indifférence aux droits des personnes transgenres !
Une autre vie que la mienne raconte l’histoire d’Aniela, une femme trans dans la Pologne des ces quarante dernière années. Ce récit ample où les époques se mélangent dans un tourbillon parfois épique, dresse un parallèle entre le parcours de cette héroïne en lutte pour sa liberté et la dignité, et l’histoire moderne du pays. L’idée peut paraitre naïve, mais pose néanmoins les bonnes question. Après la chute du communisme, toute la population a-t-elle pu bénéficier également de la liberté promise ?
Le film ne semble pas inspiré d'une histoire vraie ce qui peut parfois donner au film un côté un peu trop artificiel d'autant que l'image est très léchée et la mise en scène et la direction d'acteur sans aucun défaut.
On se dit tout de même que dans un pays très religieux et assez macho, Aniela a réussi à éviter pas mal d'écueils mais c est aussi ce qui rend ce film recommandable. Il a un côté solaire et plein d'espoir en comparaison à certaines histoires de parcours trans plus glauques !
Le film ne semble pas inspiré d'une histoire vraie ce qui peut parfois donner au film un côté un peu trop artificiel d'autant que l'image est très léchée et la mise en scène et la direction d'acteur sans aucun défaut.
On se dit tout de même que dans un pays très religieux et assez macho, Aniela a réussi à éviter pas mal d'écueils mais c est aussi ce qui rend ce film recommandable. Il a un côté solaire et plein d'espoir en comparaison à certaines histoires de parcours trans plus glauques !
Ce film est lugubre, difficile, dur, comme doivent être toutes les épreuves que subit quelqu'un qui n'est pas né dans le bon corps. C'est un film très touchant au delà des paillettes qu'on a l'habitude de nous montrer pour cacher la vérité
j'ai peu apprécié la façon dont le film est mené:
récit express du contexte, entre "tradition" et esprit "rétrograde" (?)
Par contre le personnage central, adulte, m'a bouleversé.
Il porte le film......
récit express du contexte, entre "tradition" et esprit "rétrograde" (?)
Par contre le personnage central, adulte, m'a bouleversé.
Il porte le film......
Vu par surprise cette fiction polonaise. Le thème transsexuel ne m'attirant pas plus que cela, avec l'impression que les catégories non hétéro sont surreprésentés au cinéma, je suis entré dans l'histoire à reculons. Ceci étant dit, cette longue romance provient d'un pays européen les plus catholiques et situe la fiction dans une petite ville, là où l'on imagine fort bien le rejet de celui qui n'est pas dans la norme.
Au fil du récit, les personnages évoluent, deviennent humains et quittent les stéréotypes. La relation entre Andrezj/Aniela et son ex-femme est empreint de tendresse jusqu'à la fin.
La prise de vue colle aux différentes époques traversées de Solidanorsc à aujourd'hui. La caméra est vivante et apte à saisir les moments clés d'une vie: première communion, conscription, mariage, anniversaires…
Les changements d'acteurs/actrices sont parfois perturbants et le scénario a failli me laisser en chemin, au premier tiers du film, ayant cru que le père avait lui aussi eu des interrogations quant à son sexe. D'un autre coté, le film donne l'impression d'être trop long, pas facile de trouver le bon équilibre. Ne pas perdre le spectateur, sans le lasser pour autant.
Certes on n'atteint pas le brio de Laurence anyways, mais reconnaissons une sincérité de ton louable, et servi pas des acteurs inspirés.
film surprise cinéma - mai 2024
Au fil du récit, les personnages évoluent, deviennent humains et quittent les stéréotypes. La relation entre Andrezj/Aniela et son ex-femme est empreint de tendresse jusqu'à la fin.
La prise de vue colle aux différentes époques traversées de Solidanorsc à aujourd'hui. La caméra est vivante et apte à saisir les moments clés d'une vie: première communion, conscription, mariage, anniversaires…
Les changements d'acteurs/actrices sont parfois perturbants et le scénario a failli me laisser en chemin, au premier tiers du film, ayant cru que le père avait lui aussi eu des interrogations quant à son sexe. D'un autre coté, le film donne l'impression d'être trop long, pas facile de trouver le bon équilibre. Ne pas perdre le spectateur, sans le lasser pour autant.
Certes on n'atteint pas le brio de Laurence anyways, mais reconnaissons une sincérité de ton louable, et servi pas des acteurs inspirés.
film surprise cinéma - mai 2024
Très bel homme qui a envie d’être ailleurs. Film qui accroche par un excellent jeu des deux protagonistes qui campent le même personnage à travers les années
Une autre vie que la mienne c’est l’histoire d’une femme dans un corps d’homme, racontée sur près de quatre décennies, l’histoire d’une Polonaise née dans les années 60 qui, après avoir été un homme exemplaire, va envisager sa transition, et devoir affronter bien des embuches pour accéder à sa nouvelle identité de femme transgenre, face à l'intolérance et l’incompréhension des proches et de la société polonaise.
Une autre vie que la mienne est un film remarquablement interprété par le duo d’acteurs polonais Malgorzata Hajewska et Joanna Kulig, dans une mise en scène plutôt élégante. Même si le film souffre de quelques longueurs, il n’en reste pas moins fort et prégnant dans ce qu’il raconte, notamment dans la relation entre Iza et Andrzej, un couple qui même après la transition de Andrzej, restera lié et uni face au malheur.
Un film sensible et délicat, qui montre que l’évolution des mœurs n’est pas la même partout, puisqu’en Pologne, la communauté LGBTQ n’est toujours pas reconnue. Un pays qui est passé du communiste au capitalisme, mais qui reste indifférent à la condition de la population transgenre.
https://www.hop-blog.fr/une-autre-vie-que-la-mienne-etre-transgenre-en-pologne/
Une autre vie que la mienne est un film remarquablement interprété par le duo d’acteurs polonais Malgorzata Hajewska et Joanna Kulig, dans une mise en scène plutôt élégante. Même si le film souffre de quelques longueurs, il n’en reste pas moins fort et prégnant dans ce qu’il raconte, notamment dans la relation entre Iza et Andrzej, un couple qui même après la transition de Andrzej, restera lié et uni face au malheur.
Un film sensible et délicat, qui montre que l’évolution des mœurs n’est pas la même partout, puisqu’en Pologne, la communauté LGBTQ n’est toujours pas reconnue. Un pays qui est passé du communiste au capitalisme, mais qui reste indifférent à la condition de la population transgenre.
https://www.hop-blog.fr/une-autre-vie-que-la-mienne-etre-transgenre-en-pologne/
Vu en avant-première. Film sur la transidentité sans pudeur ni réelle cruauté qui nous montre le chemin compliqué d'un homme en vue de sa transition. Un bon film, et particulièrement nécessaire pour son pays origine.
Film polonais. Drame humain
En Pologne dans les années 80 à nos jours, histoire d'une femme née dans un corps d'homme, dans une pays catholique et très conservateur. Doutes, résistance et affirmation d'identité, parcours chaotique, évolution timide des mentalités.
Bravo au duo d'acteurs ! Très convaincants.
Un film touchant et sincère.
En Pologne dans les années 80 à nos jours, histoire d'une femme née dans un corps d'homme, dans une pays catholique et très conservateur. Doutes, résistance et affirmation d'identité, parcours chaotique, évolution timide des mentalités.
Bravo au duo d'acteurs ! Très convaincants.
Un film touchant et sincère.
Sujet est intéressant montrant le problème de la transidentité dans un pays très et toujours en retard sur la question.
J'ai été quelque peu déstabilisé par le casting et le montage du film !
Le personnage principal passe d'un coup d'une belle vitalité de la 30aine à, 15 ans plus tard, une personne qui semble en avoir 60 ! (et forcément après vérification, c'est à peu prés l'âge des 2 interprètes d'Andrej). Sa femme par contre, sur les 40 ans de l'histoire, est toujours aussi fraîche, seule sa coupe de cheveux nous donne quelques repères dans le temps.
Quant au montage, certaines scènes semblent anachroniques comme la crise de nerfs d'Iza dans le parc par exemple !
Déçu mais dans l'ensemble, le sujet est bien traité.
J'ai été quelque peu déstabilisé par le casting et le montage du film !
Le personnage principal passe d'un coup d'une belle vitalité de la 30aine à, 15 ans plus tard, une personne qui semble en avoir 60 ! (et forcément après vérification, c'est à peu prés l'âge des 2 interprètes d'Andrej). Sa femme par contre, sur les 40 ans de l'histoire, est toujours aussi fraîche, seule sa coupe de cheveux nous donne quelques repères dans le temps.
Quant au montage, certaines scènes semblent anachroniques comme la crise de nerfs d'Iza dans le parc par exemple !
Déçu mais dans l'ensemble, le sujet est bien traité.
J'aurais vraiment aimé mettre 5 étoiles car le film est une merveille de justesse et de sensibilité et pour une fois traité de manière non manichéenne. Malheureusement la fin dystopique avec sa propagande TQIA+ est tellement décevante que j'enlève deux étoiles. Quel dommage ...
Ce film est vraiment touchant et bouleversant. Il raconte l’histoire intime et difficile d’un jeune homme,né dans le mauvais corps,qui deviendra femme transgenre au fils du temps. Le film montre son parcours de vie au travers des événements historiques de son pays, mais aussi dans l’intimité de son foyer dans un petit village de Pologne. On est touché par sa souffrance, par le rejet social dont il est victime, par son combat et son courage pour devenir la femme qu’il a toujours été au plus profond de lui même. Bravo au réalisateur-acteur pour nous sensibiliser à la transexualité au delà des clichés.
Un film tendre lumineux qui magnifie la puissance de l'amour à travers l'histoire de la Pologne post-guerre.
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