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laurent gay
107 abonnés
157 critiques
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4,0
Publiée le 24 juillet 2024
Ce film se passe en 2007 au Kosovo, 7 ans après la fin de la guerre qui a fait des ravages pendant et aussi après. C'est l'histoire d'une jeunesse oubliée, l'histoire de deux jeunes filles qui rentrent en faculté, fuyant leur village, où elles se retrouvent dans des salles vides par manque de prof, avec des coupures de courant incessantes, le désœuvrement domine mais reste la fraternité entre jeunes. Film intéressant, intime, intelligemment bien tourné, très belle interprétation de la part de tous les acteurs et actrices, une réussite.
Zoé et Volta sont deux cousines qui ont grandi ensemble au Kosovo, un pays qui, en 2007, panse les plaies d’une guerre civile qui a décimé la population et cherche encore son indépendance qu’il n’acquerra qu’un an plus tard. Fuyant le destin tout tracé qui les attend dans leur petit village, les deux jeunes femmes partent à Pristina et s’inscrivent à la fac. Mais elles déchantent bien vite devant le manque d’intérêt des cours et l’absentéisme endémique de leurs enseignants.
Deux ans après "La Colline où rugissent les lionnes", la jeune réalisatrice franco-kosovare Luàna Bajrami signe déjà son deuxième film. Comme le premier, il se déroule au Kosovo et en montre une « génération oubliée » ou qui se vit ainsi, sans formation, sans perspectives d’avenir sinon celle de l’exil.
"Notre monde" est un bien joli titre qui joue sur la paronymie Notre monde/Un autre monde. Il se déroule en 2007 et a l’ambition revendiquée d’évoquer en arrière-plan la naissance du Kosovo indépendant qui aura lieu en mars 2008. Telle était la démarche d’un film serbe sorti il y a quelques mois à peine, "Lost Country", dont j’ai tardé à publier la critique : son action se déroulait en 1996 et son héros était un adolescent dont la mère était la porte-parole du parti présidé par Slobodan Milosevic, l’autocrate serbe.
Ici hélas, l’arrière-plan politique est à peine ébauché. De la guerre au Kosovo, de la longue marche vers l’indépendance, de sa proclamation, on ne verra rien sinon quelques images d’archives en ouverture du film. Et on apprendra moins encore si tant est qu’on eût pu l’escompter.
Mais il y a pire. Après une première partie prometteuse durant laquelle Zoé et Volta quittent leur village et s’installent dans la capitale kosovare, la seconde partie s’enlise dans une chronique sans enjeu de leur vie universitaire. Entre les sit-in à la fac, les bières et les fumettes partagées avec leurs nouveaux amis, Volta tombe amoureuse d’un garçon qui trempe dans des trafics louches et Zoé se laisse attirer par l’argent facile pour se produire dans une boîte à soldats. Cette chronique convenue d’une jeunesse désabusée a un parfum de déjà-vu.
Creux, filmage limité aux gros des actrices très répétitifs et donc ennuyeux. Pas d’évolution ds le scénario, jeu des acteurs lourd en force, pas de rythme. Raté.
Un film très visuel avec de nombreux plans sublimes. Touchant également, mais la critique du Monde est le revers de la médaille : "Si les deux actrices forment un duo convaincant, le récit se dissout rapidement dans les clichés d’une jeunesse désenchantée, installant un sentiment de déjà-vu."
Un long métrage attachant sur la galère étudiante dans le Kosovo des années 2000. La réalisatrice a des talents d'écriture et de mise en scène et dirige admirablement ses jeunes interprètes. Une bonne surprise.
Dans son réussi 1er film « La Colline où rugissent les Lionnes » Luana Bajrami montrait 3 jeunes filles qui explosaient le plafond de verre de leur petit village kosovar, dans ce second ses deux jeunes héroïnes vont plus loin, elles fuient en douce pour aller étudier à Pristina. Le pays se bat pour son indépendance et laisse sur le carreau sa jeunesse, pour ces deux enfants de la guerre ça sera l’heure des choix et peut-être de la séparation. Joli petit film, pas sans longueurs mais suffisamment libre pour plaire, sur une émancipation mais aussi sur le sacrifice d’une génération idéalement interprété par deux jeunes actrices formidables.
Un film dans lequel les 2 personnages principaux se prénomment Zoé (comme la première pile atomique française) et Volta (comme l'inventeur de la première pile électrique), on se dit qu'il va être très électrique. Raté : il est profondément ennuyeux ! Sur un sujet pourtant intéressant, les problèmes rencontrés par la jeunesse kosovare en 2007, quelques mois avant l'indépendance du pays, la réalisatrice, malgré ses origines kosovares, réussit un véritable exploit : si vous ne saviez rien sur le Kosovo avant d'aller voir le film, vous n'en saurez pas plus en quittant la séance. Après avoir vu "La colline où rugissent les lionnes", le premier film de Luàna Bajrami, j'avais écrit, m'adressant à elle : "J'espère que votre prochain film sera plus abouti et qu'on pourra enfin dire de vous que vous êtes une très bonne comédienne devenue une véritable réalisatrice". Eh bien, c'est raté, elle est toujours très loin d'être une véritable réalisatrice. Bien entendu, il y a dans son film la sempiternelle scène de trémoussage. Mais là, ce qu'il y a de bien, c'est qu'elle ne réussit pas à casser l'intérêt qu'on pouvait avoir pour le film puisque, de l'intérêt, on n'en a pas !
« Génération oubliée» Fuir sa famille et son village pour étudier à Pristina, et à l’arrivée une université où il manque plein de profs… triste réalité pour ces jeunes kosovars qui ont du mal à envisager l’avenir mais qui se débrouillent. Un film attachant et plutôt pessimiste.
Peu convaincu par cette chronique d'une jeunesse désespérée. Victimisation et misérabilisme sont au rendez-vous. Le portrait est peu flatteur... mentalité rétrograde des ainés, tempérament à la fois lassif, rétif et colériques de la jeunesse et cette pseudo-morale glaçante "ce qui compte ce ne sont pas nos choix mais la façon dont on les assume" ?? L'ensemble des scènes de contestation, omniprésentes, semblent puériles et confinent souvent au ridicule au final. Leur accumulation finit par nous transmettre le sentiment d'exaspération ressenti par les protagonistes. L'ambition du film semble aussi bridée que celle des personnages.. même analogie pour l'ennui et la désillusion qu'on en ressent. Tout cela semble hélas trop stérile pour mériter l'intérêt. Un manque de souffle et d'idées. Film inabouti qui rate manifestement son but.
Après La colline où rugissent les lionnes, voici déjà le deuxième long-métrage de Luàna Bajrami, dont il n'est pas inutile de rappeler l'année de naissance : 2001. Notre monde est à fois différent de son premier essai, sa situation dans le temps, notamment, et une écriture plus sage, et proche de par l'envie de la jeune cinéaste de parler de sororité à travers une amitié entre jeunes femmes lancées dans le grand bain de la vie. Encore une histoire d'émancipation féminine, dans laquelle le contexte social et économique du Kosovo prend cette fois toute son importance, puisque l'action est située en 2007, soit plusieurs années après la guerre mais dans l'attente d'une indépendance qui tarde à venir. Après la génération sacrifiée qui a combattu, il est question dans Notre monde d'une génération oubliée, une jeunesse livrée à elle-même qui doit se résoudre à laisser de côté ses rêves. Les deux héroïnes du film sont lumineuses, particulièrement bien servies par une mise en scène très maîtrisée et esthétique. Notre monde n'est pas parfait, avec un scénario parfois hésitant dans ses enjeux mais le film montre une réalisatrice en nets progrès depuis son premier film. Luàna Bajrami est très précoce mais on serait assez tenté de parier sur sa longévité et ses futures réussites artistiques.