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velocio
1 299 abonnés
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3,5
Publiée le 21 avril 2024
Après avoir pratiqué fiction et documentaire à ses débuts, Sébastien Lifshitz semble avoir fait un choix définitif depuis "Les invisibles", film de 2012 : réaliser des documentaires utilisant certains moyens du cinéma de fiction. C'est très exactement ce qui se passe avec "Madame Hofmann" consacré à la fin de carrière d'une cadre infirmière de l'Hôpital nord de Marseille. Après 40 années de carrière, Sylvie Hofmann aspire au repos que pourra lui offrir la retraite, d'autant plus que ses dernières années de travail se déroulent en période Covid dans un système hospitalier qui souffre des maux installés depuis des années par les gouvernements successifs. Le personnage suscite un très grand intérêt. On la rencontre combative dans le cadre de son travail, profitant de quelques moments de repos avec son mari ou avec sa fille, parlant des problèmes génétiques de sa famille avec sa mère de 85 ans qui en est à son 4ème cancer. C'est parfois très drôle, c'est un peu répétitif et donc un peu trop long. Globalement, on n'est pas tout à fait au niveau de "Les invisibles" qui reste (pour l'instant) le sommet de l'œuvre de Sébastien Lifshitz, mais c'est quand même, assurément, un film qu'il est bon d'avoir vu.
Documentaire très réussi, qui nous permet de découvrir Sylvie Hofmann, femme extra et infirmière chef dans le service d’oncologie d’un hôpital marseillais. Malgré les épreuves traversées par la protagoniste, ainsi que ses difficultés à bien exercer son métier (manque de personnel et de moyens), j’ai souvent souri et même parfois ri. C’est en effet rempli d’humour et de chaleur humaine. Je suis sorti de la séance en me sentant bien, tout en ayant appris des choses sur le fonctionnement d’un service hospitalier. J’apprécie l’énergie qui se dégage de cette œuvre touchante. Le réalisateur documentariste Sébastien Lifshitz nous offre un beau moment de cinéma, après les déjà remarquables « Adolescentes » et « Les Invisibles ».
Ou l'on découvre le quotidien d'une infirmière en service d'oncologie dans un hôpital de Marseille. en fin de carrière. Bientôt la retraite , elle n’a jamais eu de temps libre pour elle depuis quarante ans à s'occuper de sa mère, de ses enfants, de son mari, bref de tout le monde sauf d'elle. Mme HOFFMAN n'est pas non plus épargnée par la vie .loin s'en faut. Alors, elle entend bien rattraper le retard et profiter de la vie qui lui reste à vivre. Un ode à la vie, plein d'espoir. Un formidable documentaire.
Film formidable Il m a manqué la phase de reconstruction lors de la retraite. Cette femme a une énergie incroyable. Et il a été très bien évoqué la relation des soignantes à la souffrance et à la mort. Quant à la crises des hôpitaux, allez voir sur le site de "collectif interhopitaux" pré et post covis, de très bonnes analyses de la situation du système de santé en France.
« Qu’elle pêche !» On suit (sans voix off, ouf!) une cadre infirmière qui va partir à la retraite après 40 ans de service. Si un jour vous n’avez pas le moral, allez voir ce documentaire qui va vous rebooster par son énergie positive, qui n’élude pas les difficultés. Je recommande !!
Ce film nous fait entrer dans la VRAIE vie de Mme Hofmann, une femme entièrement dévouée à son métier, à son équipe, à ses patients.Son authenticité fait de ce film un témoignage bouleversant, sur sa vie, ses conditions de travail, son enthousiasme, ses convictions. Son humour omniprésent nous fait rire, alors que des sujets graves sont implicitement évoqués dans ce film, le plus inquiétant étant "le devenir de l'hôpital public". Ce film est à voir par tous mais surtout par nos dirigeants, qui manifestement ne veulent pas voir le devenir de l'hôpital public, si rien n'est fait rapidement. Bravo Madame Hofmann, bravo à toutes les Madame Hofmann dans nos hôpitaux.
Portrait de femme, sous forme de documentaire, de Sebastien Lifshitz : 40 années d' Infirmière à Marseille, filmée sans chichi, dans la plus grande simplicité. Aussi bien avec sa maman, que dans son hôpital, ou chez elle, à travers des périodes si particulières- surtout dans le monde hospitalier - des masques, des tests, les maladies s'ajoutant aux autres, un service de soins palliatifs, bref, un environnement rude, qui a été toutes ces années durant son quotidien, y compris beaucoup de nuits. Il est temps pour elle de tirer sa révérence et d'aborder une retraite bien méritée. On suit donc en permanence son parcours, ses bobos, petits et gros; son implication professionnelle, ses doutes, sans aucun détour ni précautions, en toute transparence et complet dénuement. Des dialogues avec sa mère émouvants et plein d'humour ( et d'accent ). C'est une claque magistrale qui fait réfléchir et relativiser.....Beaucoup d'humanité et d'altruisme...!!**
Sylvie Hofmann est cadre au service oncologie à l’hôpital Nord de Marseille. Elle y travaille et se consacre aux autres depuis 40 ans. Sa vie est rythmée entre sa famille et ses patients (bien souvent en fin de vie). Et si elle décidait enfin de se consacrer pleinement à elle en prenant sa retraite ?
Sébastien Lifshitz (Petite Fille - 2020) nous immisce en plein coeur du monde hospitalier pendant la pandémie de COVID-19. On y fait la connaissance de Sylvie Hofmann, qui, suite à un immense surmenage, à fait un AVC et à perdu une partie de son audition. Il faut dire que la pandémie aura été une période loin de tout repos pour elle et son équipe, entre le très grand nombre de patients et les infirmier.es malades, il fallait constamment être dans l’urgence pour pallier à tous les problèmes. Sylvie sait que sa santé ne tient qu’à un fil et son héritage génétique vient constamment le lui rappeler (sa mère à eu 4 cancers et il est fort probable qu’elle en ait un elle aussi un jour ou l’autre). En pareille circonstance, Sylvie fait un point sur sa carrière et sur les années qu’il lui reste à vivre pour pouvoir pleinement profiter des siens sans risquer sa santé. Il serait peut-être temps pour elle de raccrocher les gants et de prendre une retraite bien mérité.
Avec Madame Hofmann (2024), le réalisateur dresse le portrait d’une femme qui aura consacré toute sa carrière (sa vie) aux autres et la filme sur le terrain (une femme de caractère mais qui est affectueusement surnommée “la seconde maman” par les infirmières de son équipe), dans l’intimité de son couple, avec sa fille, sa mère ou face caméra. Mais c’est aussi et surtout un portrait sur la situation alarmante de nos institutions. Nos hôpitaux sont surchargés, tout comme le personnels soignants. Ces derniers sont sous-payés (et certains finissent par quitter l’hôpital public pour le privé), le matériel manque et malgré cela, ils continuent à se battre tous les jours sans compter leurs heures.
Comme à son habitude, Sébastien Lifshitz réalise ici un documentaire brillant, terriblement humain, tendre et émouvant. 150 heures de rush résumé en 1h45 à travers un très beau et touchant portrait et un état des lieux de l’hôpital public inquiétant et sans fioriture.
Un chef d'œuvre documentaire sur une cadre infirmière qui a 40 ans de carrière dans l'hôpital Nord de Marseille. On passe du rire aux larmes avec ce que vit ou à vécus Sylvie Hofmann. Un film CHOC qui la fera référence dans le domaine du documentaire car il marque une époque. Comme l'a fait Raymond Depardon a son époque. L'hôpital, un domaine laissé à l'abandon par les gouvernements successifs et qui reçoit la pandémie du coronavirus en pleine face. On voit tout cela dans le regard et la parole de Mme Hofmann. Pilier de la société d'aujourd'hui. Le documentaire nous fait découvrir le coté privé de Sylvie qui est aussi un combat.
J'ai aimé ce documentaire magnifiquement porté par Madame Hoffman. Il est joyeux par ses personnes si humaines et triste avec la réalité autour de ce métier : le manque de reconnaissance et la dégradation que l'état laisse faire. Je remercie les femmes et les hommes qui sont dans les hôpitaux au quotidien.
Sylvie Hoffman est une infirmière encadrante à l’hôpital public de Marseille. À quelques mois de sa retraite, nous suivons son dur quotidien entre manque de personnel soignants, manque de moyens, difficultés à trouver son successeur. Son personnage est ultra attachant, pertinent, plein d’humanité. C’est profond, passionnant et bouleversant.
Mme Hoffmann est prodigieuse d humanité dans son rôle de cadre de santé malgré un contexte difficile ( service d oncologie, pandémie de COVID et hôpital en difficulté) . Le réalisateur a su filmer cette personne et le service avec beaucoup de délicatesse à la fois dans le professionnel et dans son contexte privé. J' ai vraiment éprouvé beaucoup de plaisir à voir ce film. Je suis moi même cadre de santé à la retraite depuis peu et, bien sûr, ça me parle. A voir absolument
Après avoir abordé les thèmes de l'adolescence puis de l'enfance dans ses deux magnifiques précédents documentaires, Sébastien Lifshitz s'intéresse cette fois-ci à l'autre extrémité du spectre de la vie, en suivant une femme sur le point de prendre sa retraite après une longue carrière dédiée corps et âme à son métier d'infirmière dans un hôpital du nord de Marseille.
C'est avec la subtilité qu'on lui connait que l'un de nos meilleurs documentaristes parvient non seulement à dresser un très beau portrait de femme mais également à s'emparer d'un sujet plus large (l'état de l'hôpital public en France) sans tomber pour autant dans le réquisitoire trop appuyé. En préférant passer par le singulier, l'individuel, il parvient à soulever avec finesse, mais tout autant d'impact, des questions plus collectives, qui nous concerne tous.
Ainsi, le documentaire préfère mettre en avant les efforts et les trésors d'ingéniosité déployés par le personnel hospitalier plutôt que s'appesantir sur un système en crise, abandonné par l'État.
C'est en effet à travers le dévouement sans failles de cette femme que l'on perçoit à quel point le système repose essentiellement sur l'investissement et la conscience professionnelle des gens qu'il emploie.
Pour autant, est-ce dû justement au fait que le film met un point d'honneur à ne pas faire de l'hôpital et de ses patients son sujet ou simplement à la personnalité de son héroïne ? Toujours est-il que je suis parfois resté quelque peu à distance et ai été un peu moins touché que par ses précédentes réalisations.
Le documentaire reste toutefois très bon.
Ce sont les échanges entre cette future retraitée et sa mère, où elles abordent avec beaucoup de justesse le temps qui passe, le rapport à la maladie... qui sont les plus intéressants.
Sylvie Haufmann, toute en assurance, se révèle touchante lorsqu'elle se retrouve cernée par ses contradictions (épuisée et impatiente d'être à la retraite mais probablement allergique à l'inactivité) et rattrapée par la vie, qui ne laisse décidément aucun répit.
Documentaire inspiré, qui suit les pas de Madame Hofman, cadre infirmière d'un hopital marseillais. Une vie, une vocation à aider les autres. Un sourire et des convictions qui permettent de franchir les nombreux obstacles. Et qui cachent, de plus en plus difficilement, des blessures et des angoisses. Parfois long, toujours passionnant.
Un joli film en hommage à ce cadre infirmier qui prend sa retraite après 40 ans de dévouement auprès des malades et de lutte contre ses propres maladies ou celles de ses proches, le tout au soleil méditerranéen. Film plein d’empathie, d’humanité qui ne sombre à aucun moment dans le pathos. Quel courage, quel optimisme, quel humour! Un film qui fait du bien.