Une jeune femme au passé incertain, aide à leur domicile un couple de retraité, lui mal-voyant, elle revêche . Elle s’y donne totalement et soigne également sa mère hospitalisée. Moon-Jung parait ainsi vivre d’une condition modeste et sans égard pour sa propre personne. Celle que l’on découvre au fil de son quotidien très personnel, tout dévoué à un fils dont elle attend le retour. La réalisatrice Sol-hui Lee laisse le temps prendre ses marques, et ne brusque rien dans l’organisation méticuleuse de cette vie en instinct de survie. Moon-Jung chemine sur un chemin de croix expiatoire. Elle s’y rend par des voies détournées, où la simulation et le subterfuge lui servent d’alibi à ce qui s’apparente désormais comme un crime. Mais est-elle responsable ? Ce premier long métrage en dit suffisamment sur la personnalité de Sol-hui Lee pour lui permettre de s’exprimer en toute indépendance. Dans l’affirmation d’ un style déjà très personnel où le contre-pied jamais appuyé jette le trouble dans une mise en scène stylée. L’énigme s’y démultiplie à loisir. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
"Vivre sans prétention et mourir avec discernement. Tel est le programme ambigu de Greenhouse, un thriller qui dévoile toute sa malice une fois le point de non-retour atteint. À travers les yeux d’une mère en quête de rédemption, Lee Sol-hui nous présente des protagonistes dont l’humanité est à examiner. Chacun tient un rôle précis et chacune de leur solitude alimente ainsi une spirale vicieuse assez redoutable et inévitable."
"Le titre du film fait directement référence au domicile de Moon-Jung, recouvert d’une grande bâche et ressemblant à une serre. La cinéaste coréenne ne cache donc pas ses intentions sur son personnage d’aide-soignante. Elle, dont les désirs et la liberté sont prohibés par l’amour de son enfant et de son métier, est amenée à se développer dans un climat à la fois étouffant et glacial. Mais saura-t-elle laisser toute cette charge mentale derrière elle pour enfin reprendre sa vie en main ? [...] Sans refuge adéquat, cette femme ne cesse de rebondir d’un lieu à un autre, sans destination précise, comme pour signifier le labyrinthe mental qu’elle traverse."
"Cette approche n’est pas loin de rendre hommage au cinéma de Lee Chang-dong (Poetry, Oasis, Burning), car elle en partage une lassitude similaire. Ce découragement et cette source d’ennuis alimentent pourtant ce mécanisme de la fatalité, subtil et très silencieux. Les plans serrés de la réalisatrice isolent ces éléments un à un. Le film prend ainsi une dimension universelle, clarifiée par la violence sourde et autodestructrice du dénouement, teinté de tragédie et d’ironie. Bien que les circonstances demeurent des plus aggravantes, Lee Sol-hui ne manque pas de laisser planer l’ambiguïté quant à la guérison de Moon-jung. Un coup de classe et de grâce qui sublime davantage le portrait des individus laissés-pour-compte et laissés pour mort."
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Dans Greenhouse, tous les personnages vont mal (à l'image de la société coréenne ?), à commencer par son héroïne, Moon-jung, aide-soignante (saignante ?) à domicile. Son mal-être rejoint celui du couple âgé dont elle s'occupe, celui de sa propre mère et de son fils, ou encore de celui des membres de son groupe de conversation thérapeutique. Le climat du premier long-métrage de Lee Sol-hui est indubitablement sordide, et cela ne risque pas de s'arranger au fil des péripéties, mais l'ironie qui sous-tend l'ensemble, il serait audacieux de parler de comédie noire, rend la chose un peu moins terrible. Quoique. Le film n'est cependant pas à la hauteur d'autres remarquables œuvres coréennes, telles Mother ou Burning, auxquelles Greenhouse fait peu ou prou référence, car il y a quelques trous ou coïncidences (volontaires mais frustrants) dans le scénario et des personnages dont le développement psychologique est assez peu profond. L'on retient en tous cas l'interprétation tout en finesse de KIm Seo-hyung, dont le visage est capable d'exprimer aussi bien la lumière que la souffrance,ou l'inquiétude, quand il n'est pas tout simplement indéchiffrable, ce qui arrive assez souvent dans Greenhouse.
L'accumulation précipitée de péripéties dans le dernier quart d'heure du film tire nettement un drame psychologique réussi jusque-là vers un thriller classique, voire hitchcockien ( implacable logique des enchaînements et touches d'humour noir ) , ce qui peut décevoir ou au contraire plaire. On quitte la peinture fine des caractères et situations pour un Parasite assez cynique de ton.
Un film situé entre « L’infirmière » qui se situe lui au Japon et « Parasite » film coréen primé il y a quelques années à Cannes. Si ce film est long à démarrer on comprend de suite que Moon-Jung fait preuve de beaucoup de résilience. Une fois cette longueur passée, l’action, telle un diesel, démarre. Il ne faut pas en dire plus pour laisser le spectateur embarquer dans un bon thriller psychologique.
Très séduit par le synopsis et par le cinéma coréen en général, je me suis précipité pour aller voir le film. 1h40 d'ennui. J'ai regardé ma montre une quinzaine de fois pendant le film. C'est du déjà vu, c'est lent. C'est juste pas intéressant. Certains disent "le nouveau phénomène coréen depuis Parasite". En fait non, ne vous faites pas avoir!
Thriller psychologique assez éprouvant pour les thématiques abordées et dans l’acharnement sur son personnage principal. La mise en place est un peu lente et laborieuse. L’intrigue finit par captiver et faire réfléchir sur la déchéance, la fin de vie, la position des accompagnants.
la realisatrice a sur-abusé des elements de pathos pour souligner le sens de l histoire principale qui se suffisait a elle meme. au final ca manque de finesse, voir on s enlise dans le film, et ca detourne le spectateur du sujet. dommage car la relation de l aide-soignante au couple de personnes agees est tres bien traitee et assez touchante
Un thriller extrêmement poussif dont le scénario n'a absolument aucune cohérence ni aucune crédibilité. Voulant créer de la tension et du suspense, la réalisatrice multiplie les séquences invraisemblables. Le tout est en plus plombé par un personnage principal terriblement mal caractérisé et mal interprété. Un vrai ratage.
Une déception. Un drame social qui embrasse plusieurs thématiques comme la vieillesse et toutes les questions liées à l'autonomie des personnes âgées, l'abandon, la solitude mais aussi la famille. Mais ce film est bien trop lent et il manque de rythme. Surtout qu'il est très bavard qu'il ne se passe pas grand chose, sauf dans le dernier tiers du film, et que l'héroïne n'est pas transcendante.