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kioukioun
14 abonnés
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2,5
Publiée le 13 avril 2009
Pour ma part, je n'ai pas complètement accroché. C'est... très imagé. Certaines scènes sont dures. Mais le tout m'a semblé manqué de concret. J'ai parfois eu du mal à comprendre où le metteur en scène voulait en venir.
"Le Clan des Gitans" est un film parlant de la vie. Toutes les questions qu'un homme pourrait se poser, les problématiques auxquelles des gens sont confronté et les vices auxquels nous sommes exposés sont traités. On nous parle de croyance religieuse, de personnages complexés, de trafique d'enfant, de trahison, de haine, de pauvreté, de famille, de jalousie; et le tout est fait sur un fond burlesque et mélodramatique admirablement mené, en partie grâce à une bande originale qui restera gravée dans la mémoire des plus perspicaces. Mais la question qu'on pourrait se poser après le visionnage du film est: Kusturica n'a-t-il pas voulu trop en faire d'un seul coup? Je m'explique. A force de vouloir traiter autant de sujets importants, il se retrouve dans la difficulté suivante. En réunissant tous ces thèmes sur les 2h20 de films afin de pouvoir les disserter, le réalisateur oublie une chose importante: il ne suffit pas de 10 minutes pour les débattre et les conclure. On se retrouve donc avec une espèce de pot-pourris de tous les propos vaguement exposés par Kusturica et on se demande parfois ce qu'il a voulu nous montrer ou nous faire comprendre. En plus de cela quelques longueurs subsistent, lorsque l'aspect artistique entre en jeu, en particulier quand le protagoniste arrive en Italie et fait des rêves sans queue ni tête qui, à nouveau n'apporte rien à la réflexion. Malgré tout, le film est touchant et les acteurs qui n'ont aucune formation professionnelles à ce niveau, sont sincères et naturels dans leur jeu ce qui leur procure une certaine vraisemblance. Sans compté que l'on a le droit à un panorama des paysages et des conditions de vie balkaniques assez inédit. "Le temps des Titans" est un film fait avec volonté et rappelant qu'il n'y a pas que le cinéma anglophone qui est capable de nous affecter.
Les acteurs Davor Duvmovic, Bora Todorovic et Ljubica adzovic jouent plutôt bien malgré la piètre réalisation de Emir Kusturica sur le bon scénario de Latij azuka. Mais bon, je n'en attendais pas moins d'une production Mirza Pasic.
Allez savoir pourquoi mais je ne me suis jusqu'à maintenant jamais penché sur les films d'Emir Kusturica, ayant pourtant adoré "Arizona Dream" et alors que le reste de sa filmographie est loin d'être introuvable. L'esprit déjà occupé par d'autres réalisateurs sans doute... Session de rattrapage avec comme première étape "Le Temps des Gitans", chronique très stylisée du monde manouche où les destins de protagonistes opposés finissent par se croiser plus ou moins par hasard. Si le récit était plus fragmenté, on parlerait probablement de film-chorale. Bref, le début de ce long-métrage n'est pas franchement convaincant si bien que l'on mettra une bonne demie-heure à rentrer dedans. La caméra trop distante impose une froideur extrême désagréable, certains décors font cliché et le maniérisme est omniprésent y compris dans cette fameuse scène fantasmée certes très belle en soi mais qui vient faire office de pause dans une histoire qui peine à démarrer. Ne vous laissez pas rebuter par ce début car la suite est formidable. Enfin décidé à varier ses plans et à rythmer son travail, Kusturica impose très vite son univers avec une patte reconnaissable entre mille. Son style fait des merveilles, des petits détails futés (le dindon) se mélangeant à des idées plus importantes et imaginatives (la maison en suspens) pour constituer un monde atypique duquel on n'a aucune envie de sortir. La trame se tient, la distribution est honorable mais la plus grande force du "Temps des Gitans" se trouve dans ses choix de narration, en voulant faire précisément ressortir quelques séquences-clés au risque d'en éclipser d'autres, en prenant des risques dans ses priorités sans déséquilibrer son récit. Evidemment, les plus cyniques pourront pointer du doigt un côté mélo ou une surcharge dans l'émotionnel un peu gratuite. Peu importe : cela fait entièrement partie (et s'assume comme tel) d'un paysage original et excessif rempli de personnages charismatiques ainsi que de péripéties assez énormes.
Kusturica a décidément l'art de mettre en vie tout un monde, toute une culture avec des personnages hauts en couleur, le tout sur un rythme très vif tour à tour joyeux, fantasque, noir et poignant, empreint de sensiblité et de vague à l'âme. Et la bo... magnifique. A voir absolument.
Un chef d oeuvre... la bande son est magnifique , les acteurs sont a leur place , on est pris dans le film... C est incontestablement une oeuvre incontournable du 7eme art a voir...
Emir a su mettre dans cette oeuvre tout ce qu'on attend d'un film ! C'est proprement jubilatoire et tristre, ce qui constitue tout le paradoxe des peuples balkaniques. A voir !
Qu'est-ce que c'est pénible ce genre de cinéma avec un chien qui court après une carriole et des types en costume crado et avec deux dents sur de la musique tzigane. Tout ça pour flatter "Télérama".
Il n'est pas certain, à revoir "le Temps des Gitans", film-choc qui marqua son époque, que le temps soit clément avec l'oeuvre de Kusturica. D'abord, ce dernier à eu depuis à maintes reprises l'occasion de banaliser, de dévaloriser son propre univers à force de le visiter, de l'accommoder à toutes les sauces, et ce qui était "frais" en 1989 ne l'est plus guère 20 ans plus tard. Sans doute aussi faut-il compter avec le recul, la perspective "historique" qui inscrit aujourd'hui ce monde dans le passé "d'avant l'éclatement de la Yougoslavie", d'avant la guerre, et relativise la singularité de la souffrance des Gitans. Enfin, on ne peut guère s'empêcher d'y trouver cette fois l'influence dévorante de Fellini, auquel de nombreuses scènes oniriques, enchantées souvent, font explicitement référence... Jusqu'au parallèle que l'on peut faire facilement entre le travail de Nino Rota chez Fellini et l'indispensable musique de Goran Bregovic ici !
La déception est de mise après la vision de ce "Temps des Gitans". Second film de la galaxie Kusturica, ce dernier fut le premier d'entre eux remarqué à Cannes, jouissant encore aujourd'hui du statut de film culte. Certes, je n'irai pas jusqu'à dire que la patte du cinéaste se trouve absente. En effet, l'univers cinématographique propre à son auteur est incontestablement présent, mobilisant lyrisme, humour et tragique. Seulement, c'est l'amalgame qui cette fois-ci ne prend pas. Car si d'ordinaire les oeuvres du cinéaste serbe ont tous l'air de fourre-tout néanmoins organisés, celui-ci se trouve à l'inverse désordonné, lassant et décousu, laissant pour notre compte à peine quelques traits de poésie, une ou deux images marquantes et cela s’arrête là. De plus l'auteur y rajoute une touche inhabituelle d'émotionnel versant alors dans le mélo pompeux noyant définitivement l'ampleur initiale de son entreprise. Quant à la partition de Goran Bregovic, elle est à l'évidence superbe mais le résultat final se situe donc clairement en deçà de ses deux productions les plus éclatantes, à savoir "Chat noir, chat blanc" et (surtout) "Underground".
Un chef d'oeuvre du cinéma! une ambiance particuliere mais très saisissante; on rentre dans un univers dont on ne plus se défaire. Une BO de goran bregovic proche du génie musical; a voir absolument!!
En guise d’introduction, Emir Kusturica nous entraîne dans un bidonville peuplé de Gitans. A l’aide d’un habile plan séquence, on passe d’un personnage à un autre, la caméra flirte avec le quotidien ou le passe temps de chacun des habitants présents dans le plan, un peu comme Robert Altman avec The Player (1992) (lui aussi en introduction). On fait la rencontre d’une grand mère dévouée et adorable dont le fils est obnubilé par les jeux d’argent et dont la malchance lui colle à la peau au point d’être fauché en permanence. Il y a aussi le petit fils, Perhan (personnage central) au côté de sa sœur. Kusturica dresse un portrait réaliste et crédible, à la fois gentillet ou peut agréable des gens du voyage. Il nous montre l’ascension social et tragique du jeune Perhan, qui rêve d’épouser sa tendre Azra tout en espérant devenir riche. Le Temps des Gitans (1989) regorge de musique Tzigane, l’un des éléments essentiel et majeur de cette œuvre, que l’on doit au compositeur Goran Bregovic. Une B.O envoutante et magique pour un film qui l’est tout autant !
Excellent ! Le scénario est super bien ficelé et les acteurs sont super bons. Ce film nous procure plein de sentiments différents, du rire au larme. Un moment magique de cinéma.
Que dire de se film a part qu'il est magnifique! Kusturica pond la un scénario béton ou tout s'entremêle. Il arrive à nous faire rire tout en touchant du doigt la pauvreté, il arrive à nous faire pleurer part les émotions que nous procurent les acteurs et que dire de cette musique si envoutante dont on ne se lasse jamais! On a l'impression de rêver éveiller et c'est en cela que la chute est brutale. Absolument magnifique, le film prend tout son sens dans les 30 dernières minutes.
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5,0
Publiée le 27 novembre 2022
Sublime! La fête de la Saint-Georges vue par le Chagall du 7eme art est un summum de ce film vivant et haletant, dèchirè et dèchirant, dans lequel il est difficile de ne pas penser au regrettè Davor Dujmovic, inoubliable gitan faisant danser les objets qui s'est donnè la mort à la fin des 90's! Ni pain ni sucre pour une vie longue et douce! Juste un monde qui n'avait pas de place pour lui, comme victime d'un sort funeste! Ciao bello [...] Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 89 pour ce grand film romantique de Emir Kusturica! C'est à ce jour son chef d'oeuvre, comme passè à la chaux, mais du côtè de Vigo et Fellini...