Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
robert_ginty
12 abonnés
381 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 11 septembre 2007
Une découverte sur la tard qui pénalise Le temps des gitans : après de belles réussites comme Underground ou Chat noir, chat blanc, cet Emir Kusturica semble un peu bordélique et pas forcément maîtrisé de bout en bout. Reste que le film est indéniablement traversé par de vrais moments de grâce, bien aidés par la musique de Goran Bregovic.
Comme à chaque fois avec Kusturica, il y a un côté foutraque et burlesque, avec des personnages hauts en couleurs, des cuites monumentales, et des dindons ... Mais il y a aussi une vraie histoire, à laquelle on s'attache : celle de Perhan, jeune homme débrouillard, qui vit avec sa soeur et sa grand-mère adorée dans un campement de misère, et qui se retrouve embarqué un peu malgré lui dans l'exploitation d'enfants mendiants en Italie. Quelques scènes magnifiques, comme celle de la veillée de la Saint-Georges sur le fleuve, avec ce peuple gitan beau et libre, et à laquelle se rajoute la musique inoubliable de Goran Bregovic.
La déception est de mise après la vision de ce "Temps des Gitans". Second film de la galaxie Kusturica, ce dernier fut le premier d'entre eux remarqué à Cannes, jouissant encore aujourd'hui du statut de film culte. Certes, je n'irai pas jusqu'à dire que la patte du cinéaste se trouve absente. En effet, l'univers cinématographique propre à son auteur est incontestablement présent, mobilisant lyrisme, humour et tragique. Seulement, c'est l'amalgame qui cette fois-ci ne prend pas. Car si d'ordinaire les oeuvres du cinéaste serbe ont tous l'air de fourre-tout néanmoins organisés, celui-ci se trouve à l'inverse désordonné, lassant et décousu, laissant pour notre compte à peine quelques traits de poésie, une ou deux images marquantes et cela s’arrête là. De plus l'auteur y rajoute une touche inhabituelle d'émotionnel versant alors dans le mélo pompeux noyant définitivement l'ampleur initiale de son entreprise. Quant à la partition de Goran Bregovic, elle est à l'évidence superbe mais le résultat final se situe donc clairement en deçà de ses deux productions les plus éclatantes, à savoir "Chat noir, chat blanc" et (surtout) "Underground".
Un Film de Kusturica que je trouve décevant au vue de ce que la plupart des gens qui l'ont vu en pensent. Ici pas de joie et d'humour, un déferlement de personnages et situations désagréable. Pourtant la "patte" de l'auteur est bien présente au niveau de la mise en scène et de l'imagerie mais cela ne prend pas.
Petite déception dans la filmographie du Maître Kusturica... On y retrouve biensûr la signature propre du cinéaste dans ce beau film, où quelques scènes y sont admirablement filmées, mais le film parâit long, trop long, assez ennuyeux... Bien que ce soit bien joué et joyeusement filmé, le mérite revient, sans aucun doute, à un autre génie: Le compositeur Goran Bregovic qui porte littéralement le film dans une énergie communicative, qui nous fait non seulement aimer encore plus le cinéma et la musique, mais aussi la vie... tellement son talent musical accompagne prodigieusement l'intrigue du film. A découvrir...
Pour ma part, je n'ai pas complètement accroché. C'est... très imagé. Certaines scènes sont dures. Mais le tout m'a semblé manqué de concret. J'ai parfois eu du mal à comprendre où le metteur en scène voulait en venir.
Qu'est-ce que c'est pénible ce genre de cinéma avec un chien qui court après une carriole et des types en costume crado et avec deux dents sur de la musique tzigane. Tout ça pour flatter "Télérama".
C'est très fort et je ne vois pas bien ce que l'on pourrait reprocher à ce monument du cinéma (éventuellement la photo trop bistre). L'histoire prend comme prétexte le parcours erratique d'un jeune Rom pour nous montrer la vie des gitans de Yougoslavie, C'est sans concession, comme Scola dans "Affreux, bêtes et méchants" il montre que la misère er la précarité ne sauve pas de la vertu et que certains n'hésitent pas à rouler dans la farine leurs proches, voire à les exploiter ou à se livrer à des trafics abjects. Mais Kusturica ne juge rien, ce n'est pas un donneur de leçons, il montre et il montre bien. La direction d'acteurs impliquant de parfaits inconnus est un véritable sans faute avec des personnages bien campés. Outre le personnage principal il nous faut noter la prestation étonnante de la Mamma (Ljubica Adzovic ) et celle toute en douceur de la très jolie Sinolicka Trpkova. Et puis ces scènes de folie spoiler: dont le sommet sera atteint par La nuit de la St Georges avec baignade dans le fleuve et musique envoutante de Goran Bregovic, on pourrait évoquer aussi la scène du sauvetage du chaton, un grand moment de tendresse. Et puis Kusturica n'hésite pas à nous faire un peu d'humour, (la dinde apprivoisée est craquante. Du grand cinéma, on peut parler de chef d'œuvre même si j'ai préféré "Chat noir, chat blanc".
L'odyssée baroque d'un garçon tzigane qui veut gagner de quoi se marier avec son amoureuse, soigner sa soeur malade et offrir un toit à sa grand-mère. Un film génial à la fois drôle et poétique, interprété par des acteurs formidables et accompagné par la superbe BO de Goran Bregovíc. Magique ! Prix de la mise en scène à Cannes.
Déçu par ce "Temps des Gitans". Kusturica a choisit ici de s'orienter vers le drame. Exit l'humour de "Chat noir chat blanc". L'aventure de Perhan se donne des airs de Barry Lyndon : l'histoire d'un pauvre gars qui touche le sommet et tombe avec déchéance. Malheureusement, même si la musique est parfaite, elle ne sauve pas l'absence de passion qu'il y a dans le film. "Chat noir chat blanc" est doté d'un rythme trépidant, enjoué alors qu'ici le théme est bien plus sombre. Kusturica traite malheuresement ce théme avec incohérence. Alors que Perhan assiste à un viol collectif, il n'a pour seul réaction que de grogner gentilement contre l'autorité. Kusturica tente par la suite de nous émouvoir à la mort d'un être cher à Perhan. Comment peut on donner crédit à la mort d'un être alors qu'il faudrait ne pas en donner au viol d'un autre, c'est le dilemme qui se pose dans "Le Temps des Gitans". Cependant la partie qui se déroule à Milan est bien plus alléchante. Le film prend une vraie forme, les personnages sont enfin vrais. Nous en concluons que cet oeuvre du grand cinéaste yougosalve est relativement décevante. Les personnages sont comme toujours chez Kusturica haut en couleur. Enfin on remarque dans "Le Temps des Gitans" la patte de Fellini, c'est indéniable.
Ce Kusturica m'a déçu, je trouve que l'histoire aurait pu être plus travaillée et elle souffre de beaucoup de longueurs. Comme certains l'ont déjà dit l'univers manque d'intérêt et les personnages auraient pu être plus attachants. Néanmoins il y a de belles images, une musique sympa toujours signée Goran Bregovic et un peu d'humour qui est le bienvenue.
Un film avec un dindon comme fil conducteur. Un dindon spectateur de la communauté joyeuse et soudée des gitans. Il y a du Paradjanov chez Kusturica. C'est ce côté qui m'a beaucoup plu. Les images oniriques, les pensées muettes, le spectacle visuel. Mais il y a aussi le côté prosaïque, la vie de tous les jours, les espoirs et la misère. C'est une fresque passionnante et à certains moments presque envoûtante.
Plutôt long, l'univers des gitans m'a un peu moins séduit que celui des souterrains de Underground. A l'évidence, Kustorica aime ces gitans dont il ne cache pourtant aucun coté sordide dans cette histoire de trafics d'enfants entre la Bosnie et la bourgeoise Milan. La fatalité de leur destinée entraîne chez les protagonistes leurs coups de folie, leur esprit libre, leur échelle de valeurs si éloignées des nôtres. Cette réalité tzigane s'enjolive d'ésotérisme, de pouvoirs surnaturels, de religiosité au rabais. La musique omniprésente accompagne le jeune Perhan dans sa quête impossible de sauver tous ses proches. On ne risque pas d'oublier ces univers glauques, pluvieux, nocturnes, matrimoniaux issus s'une imagination décidément très fertile. Quel cinéaste inclassable! TV vo - aout 2019
J'avais adoré Arizona Dream de Kusturica et quand on m'a proposé de voir Le Temps des Gitans je n'ai pas réfléchi deux fois. J'y ai retrouvé un peu de l'esprit d'AD même si les histoires sont quand même fondamentalement différentes et ce n'était pas pour me déplaire. J'ai quand même mis un certain temps avant de rentrer dans le film. Le début est assez éprouvant, pas forcément passionnant et à ce moment-là j'avais un peu peur de ne pas vraiment apprécier le film par la suite. Mais une fois que ça se lance ça devient vraiment bon, le Temps des Gitans est même un film assez riche. L'histoire de ce jeune rom qui rêve de richesse pour épouser la fille de ses rêves permet à Kusturica de peindre un monde plein de désillusions. L'univers de ce film oscille entre réalisme pur et féerie, et c'est réussi, on prend plaisir à participer au voyage. Pourtant le film ne comporte pas que des scènes "faciles". Plus on avance et plus ça devient sombre, loin de la relative paix du village gitan du début du film. Le film parle de proxénétisme, de trafic d'enfants, de kidnapping et ce n'est jamais forcément simple de voir ce genre de scènes à l'écran. Mais Kusturica a le mérite de ne jamais tomber dans le pathos, ces thèmes sont abordés avec une relative légèreté qui n'assomme pas le spectateur.
Le film contient quelques instants de grâce, je pense à cette scène magnifique de la célébration dans le fleuve. Ce passage atteint un sommet de poésie qui fait vraiment plaisir à voir. Après hélas j'ai trouvé le film un peu inégal, certaines séquences m'ont paru un peu plates. Dans l'ensemble j'ai vraiment bien aimé ce film mais je n'ai pas pris mon pied du début à la fin. J'ai beaucoup aimé l'acteur principal avec son faux-air de Dustin Hoffman et son personnage est très intéressant: un jeune homme qui croit en ses rêves mais les voit s'effondrer sans jamais pour autant perdre cette lueur d'espoir qui l'anime lui ainsi que son peuple. Kusturica déclare son amour pour le peuple gitan et le peint de manière assez juste, on voit bien que ce sont des êtres loin d'être parfaits mais qu'il y a quand même une grande part d'humanité en eux. Avec le recul je me rends compte que j'aime beaucoup ce film, c'est en plus très bien mis en scène malgré une photographie parfois un peu quelconque et c'est un film qui a des choses à raconter. C'est frais, c'est original et ça reste intelligent, un vrai bon film .