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    Tous les autres s'appellent Ali
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    stebbins
    stebbins

    507 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 décembre 2008
    Une petite perle ! Tous les Autres s'appellent Ali est à ranger parmi les incontournables de Rainer Werner Fassbinder, l'un des cinéastes les plus prolifiques de l'Histoire du Cinéma ( près de 40 films en treize ans ). Il s'agit là d'une idylle amoureuse contrariée par le racisme et la jalousie. Fassbinder nous décrit la relation d'Emmi et Ali avec une sensibilité désarmante, sans jamais tomber dans le mélodramatique... Malgré leurs différences et leur entourage réciproque ( le voisinage fortement intolérant d'Emmi ; le milieu ouvrier d'Ali ), les deux personnages exprimeront leur amour sans la moindre gêne. Bien sur, c'est Emmi qui manifeste le plus son attachement pour Ali ( ce dernier, de nature assez réservé, s'avère assez mystérieux en définitive ). Mais chez Fassbinder, le choc des cultures prend également une place importante : c'est probablement pour cette raison qu'Ali, habitué au couscous, demeure plus en retrait par rapport à Emmi et qu'il se retrouve confronté au racisme de l'épicier ( qui juge bon de ne pas comprendre le discours d'Ali ). Tous les Autres s'appellent Ali est par ailleurs un film magnifiquement réalisé ( utilisation parfaitement fluide du travelling ) et savamment interprété ( on retrouve Brigitte Mira, l'héroïne de Maman Küsters s'en va au ciel ). Pas grand chose à ajouter : le résultat est admirable. Un petit chef d'oeuvre de poésie.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 août 2011
    Derrière ce titre français assez débile, ils auraient pu faire un effort pour traduire le titre allemand, qui veut dire la peur mange l'âme, qui non seulement est un très beau titre, mais colle parfaitement au film, et pas seulement parce que cette phrase est prononcée dans le film.
    C'est l'histoire d'une incompréhension, de préjugés raciaux, de haine aussi un peu, mais surtout de la peur de l'autre, peur de ce qu'on ne connaît pas.
    Alors le film est très bien écrit là dessus, on trouve cette jalousie de l'immigré qui réussi mieux que le natif, ce préjugé de l'immigré qui ne se lave pas, qui est sale. On punit la native qui héberge l'immigré, qui vit avec l'immigré, qui se marie avec l'immigré pour des motifs puérils, idiots, comme si l'amour avec des frontières.
    Le film marche assez bien là dessus. Et contrairement à un autre film sur ce sujet que j'adore : Just A kiss de Loach, il n'est même pas vraiment question de religion ou de culture qui sépare les deux amoureux, mais juste cette peur/haine de l'autre. Alors certes on parle un peu des différences, Ali aime le couscous, c'est dans sa culture, mais ça n'est pas le sujet principal du film, le film montre les hommes égaux, pas dans la manière dont ils sont traités par les autres personnages, mais dans leur manière d'être.
    Ce qui motive la haine de l'autre c'est surtout la jalousie, les amies de la petite vieille (la flemme de retrouver son nom), sont jalouses de ne pas avoir réussi à séduire un bel arabe, musclé, pouvant porter des meubles et bander ses muscles.
    D'ailleurs le film répond tacitement aux préjugés, on voit l'allemand être bien plus méchant avec sa femme que ne l'est l'arabe, qui lui justement est serviable et gentil.
    Pour autant le film n'en est pas manichéen (on est pas du genre, oh les méchants allemands et les gentils arabes), le film est bien au dessus de tout ça. Il ne juge pas ses personnages. Au final ils ont tous bon fond. Ils sont justes peureux, et la peur mange l'âme. On se rend compte que l'être humain a peur de tout, peur de ce qui est différent, peur de l'autre, peur de perdre son travail, peur d'aimer, peur d'être aimé, peur d'être différent, peur de ne plus être aimé.
    Le film est scénaristiquement très intéressant, après la mise en scène est très soignée aussi, il y a des très beaux plans, je pense notamment à un moment où trois femmes de ménages parlant entre elles, laissant la nouvelle venue immigrée à l'écart, et cette distance entre elles, ces barrières sont matérialisées par les barreaux de la rampe d'escalier, dans lequel elles se trouvent. C'est pas lourd, ni même appuyé, mais ça a un sens.
    Après j'ai pas forcément adoré le film, j'ai pas forcément trouvé ça très émouvant, quelques scènes m'ont ému, mais peut-être pas autant que j'aurai aimé. Malgré tout ça reste un bon film voir un très bon, qui est passionnant, je dois dire que j'ai vu l'écran noir signifiant la fin du film, j'avoue que je ne m'y attendais mais pas du tout. Le final est assez beau, perturbant et triste.
    Vraiment un bon film.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 942 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2010
    Amour et racisme sont les maîtres-mots de "Tous les autres s'appellent Ali" de Reiner Werner Fassbinder, qui montre deux êtres solitaires et dèsavantagès (elle par son âge, son physique ingrat et sa condition de femme de mènage, lui par sa condition de travailleur immigrè arabe en Allemagne) rèunis tant par l'amour que par la solitude, mais peu à peu sèparès par le racisme ambiant, et surtout par leurs propres diffèrences! il faut savoir que le thème de toutes les rèalisations de Fassbinder, fanatique de l'oeuvre de Douglas Sirk, est celui de l'exploration! Le cinèaste allemand signe ici le remake de "Tout ce que le ciel permet" en transformant la bourgeoise en femme de mènage de soixante ans et le jardinier en arabe ouvrier baraquè! Brigitte Mira et El Hedi Ben Salem qui campent les deux protagonistes sont fantastiques de bout en bout! Du grand Fassbinder pour une oeuvre bouleversante et brutale, sincère et tendre...
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2019
    Cinéaste hautement subversif, Rainer Werner Fassbinder le prouve une fois de plus avec "Tous les autres s'appellent Ali", film mettant en scène l'histoire d'amour entre un marocain et une allemande ayant environ trente ans de plus que lui. En ajoutant un écart d'âge conséquent à la différence d'origines, la subversion est double et le regard de la communauté environnante en devient inévitablement altéré. De femme discrète et respectable, Emmi devient le déchet qui se souille auprès du mâle noir, cette espèce qui ne se lave pas et qui baragouine l'allemand comme elle peut. La cruauté du regard des autres est mise en scène avec une froideur qui d'abord rebute mais qui très vite nous fait prendre conscience de la pensée du cinéaste : cette Allemagne des années 70 n'a pas oublié le régime hitlérien, elle en est au contraire imprégnée et n'est pas prête de s'en débarrasser. L'horreur est cliniquement décrite et l'amour entre Emmi et Ali, s'il vacille du fait du fort sentiment d'appartenance de l'homme à sa culture et de la difficulté de sa femme à l'assimiler totalement, tient par le seul sentiment de considération qu'ils se portent mutuellement. Plus mélodramatique dans son dernier mouvement et donc un peu moins fort, "Tous les autres s'appellent Ali" n'en demeure pas moins un très beau film explorant avec acuité l'opposition entre la bonté et la cruauté humaines.
    Kiwi98
    Kiwi98

    266 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juillet 2015
    19ème film pour Rainer Werner Fassbinder après « Le Monde sur Le fil », « Tous les autres s'appellent Ali » raconte une histoire de conflit racial dans une Allemagne des années 70 vraisemblablement ravagée, comme si l’amour se limitait à ses propres frontières.

    C’est l’histoire d' Emi Kurowski, vieille veuve seule et femme de ménage, qui rencontre Ali, un immigré Marocain de facilement vingt ans de moins qu'elle et qui travaille dans un garage. Ils se lient de liens intimes, mais Emi, qui était déjà très seule avant, s’attire les foudres du voisinage et Ali se renferme sur lui même. C’est probablement le film de Fassbinder le plus touchant, toujours très sobre mais paradoxalement diablement inspiré. Le réalisateur allemand semble plus que jamais jouer avec les couleurs, aime toujours les reflets, distille l’émotion et narre une absolue beauté se transmettant dans l’élégance de l’écriture qui elle est totale, faisant parfaitement abstraction du tire larme pour emporter dans une sublime spirale qui s’étire tout le long.

    Ode à l’ouverture, à la tolérance, le film semble particulièrement s’inspirer du « Tout ce que le ciel permet » de Douglas Sirk, mais tout en le remettant dans un contexte particulier qui est celui de son époque : l’Allemagne des années 70, hautement raciste. Ce qui explique en parti les personnages caricaturaux mais facilement identifiables. « Tous les autres l’appellent Ali » montre ainsi des hommes principalement égaux dans leur manière d’être, comme ces voisines jalouses, mais paradoxalement hypocrites. Mais également nappé de couleurs, à l'image de cette vieille de dame et son petit accoutrement rose qui se conjugue aux chaises, ou bien à tous ces dégradés qui offre un réel plaisir aux yeux et un décalage avec la réalité.

    Le film perturbe, il est beau, heureux un instant, mais son ambiance est d’une radicale tristesse. Il exhibe le fait que l’être humain est enfermé, qu’il a peur de tout sans rien connaître, qu’il ne tolère rien si ce n’est sa propre intégrité. Et le tout entre dans un système assez manichéen, rendant au tout une allure réaliste et identifiable.

    Bref, un film fort et attachant, RWS aiguise les tabous dans une grande puissance émotionnelle. Brisant les barrières de l’âge et de la nationalité, explorant les séquelles de l’Allemagne brisée.
    Plume231
    Plume231

    3 932 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2010
    Avec ce film Rainer Werner Fassbinder a su très habilement adapter le mélodrame de Douglas Sirk "Tout ce que le ciel permet" au contexte de la société de l'Allemagne des années 70 où l'immigration et inévitablement le racisme ambiant sont des rouages importants. Le second rouage y est bien sûr dénoncé vertement, que même si certains personnages sont caricaturaux en particulier celui de l'épicier (qui finit même par en être drôle!), l'ensemble est très loin de manquer de subtilité et de clairvoyance dans le traitement de son sujet. Les compositions de Brigitte Mira et d'El Hedi ben Salem sont très belles et font pour beaucoup dans la grande réussite de l'oeuvre. Car "Tous les autres s'appellent Ali" est indéniablement une grande réussite.
    Scorcm83
    Scorcm83

    106 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 mai 2015
    Un excellent film sur la tolérance, le racisme, mais surtout l'amour. L'amour au delà de tout, du regard des autres et de ses convictions. La première partie est magnifique, assez clichée aujourd'hui, mais celle ci est contrebalancée par une seconde partie plus nuancée dans les réactions des personnages, qui apporte au film une sorte d'ambivalence et l'empêche de rentrer dans un système manichéen. Personne n'est tout blanc (sans mauvais jeu de mot) et le film le souligne à travers une mise en scène sobre mais inspirée, composée de nombreux surcadrages, de travellings maîtrisées et d'une ambiance sonore continue, chose que je n'avais jamais encore entendu dans un film, qui procure l'impression que celui ci ne s'arrête jamais et ne possède aucun temps mort. Les deux acteurs principaux sont très bons et l'on s'attache à eux des les premières minutes tant leur personnage, dans le contraste que compose leur couple, sont forts.

    En clair, un film que je conseille vivement, très touchant.
    S M.
    S M.

    34 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 décembre 2013
    "Tous les autres s'appellent Ali" est un véritable hymne à la tolérance, qui traite de la relation difficile entre une sexagénaire allemande et un immigré marocain, mais aussi de leur grande différence d'âge. Les acteurs sont comme très souvent chez Fassbinder, très bons et crédibles. Une histoire touchante et qui fait réfléchir. Formidable.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 29 juin 2014
    Comment sortir du cauchemar absolu, comment pardonner tant de crimes injustement commis, avons-nous seulement fait une erreur, ou sommes tous coupables, enfin peut-on guérir de telles cruautés, ne sommes-nous pas à jamais condamnés? Rarement un film n'aura traité avec autant d'humilité et de profondeur d'un mal du XXe siècle, sans même osé l'avouer, celui du totalitarisme. C'est pourtant dans une société pourtant dénazifiée que Fassbinder réalise ce chef d'oeuvre, directement inspiré de "Tout ce que le ciel permet" de Douglas Sirk, lui-même un allemand exilé aux Etats-Unis. Voilà où l'amour est détruit, est impossible, torturé par la haine de l'autre, par les résidus de darwinisme social, l'idéologie des races, la peur de la contamination. L'amour est incompris, il est attaqué de toutes parts jusqu'à ce que le mouvement le plus beau en devienne le plus destructeur, et tel est, comme chez Douglas Sirk, le sens de cet amour impossible que d'être amené à disparaître le plus tôt possible, parce que tout le monde s'y oppose, parce que l'on refuse d'aimer ceux qui aiment, ceux que l'on aime. C'est ainsi que le dialogue s'opère, lui répondant presque, entre deux chefs d'oeuvre qui semblent ici se compléter l'un et l'autre, à la douceur de l'image de Sirk, celle de la tradition coupable, des mœurs impassibles, se colle celle de Fassbinder, l'agressivité exténuée sous la couleur vibrante, le jeu provocant, la nudité assumée, le nazisme en arrière fond, la division, la haine, la société malade d'un totalitarisme qu'elle n'est pas encore parvenue à effacer, parce qu'elle avait cru à ses principes destructeurs, parce que personne n'a encore vraiment (et peut-être ne doit-il pas) pardonner. Mais l'oeuvre prend une dimension nouvelle et inattendue dans le pardon, dans l’accommodement, c'est l'homme qui renaît ici. Le nazisme n'était plus qu'une pulsion, la raison peut agir, elle est là en tout cas, proche, accessible; et quelle émotion que de voir s'écrouler peu à peu la haine au profit de l'amour, l'amour oublié mais désormais retrouvé. Ce serait trop simple si l'on devait en rester là. Le grand mérite de Fassbinder est de nous faire ressentir cette complexité, cette situation impossible. Naïf celui qui aurait omis que l'on devient aussi ce que l'on fait de nous. Et l'immigré détesté, traité en monstre, ne peut que haïr lui-même, au point que la question de la réconciliation se pose encore. De nouveau le préjugé détruit. Aussi bien chez Douglas Sirk que chez Fassbinder, nous est rappelée l'importance de la tolérance, que le bien advient du bien, et que le mal fera toujours naître le mal. N'oublions jamais que le triomphe de l'amour est notre salut.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 août 2019
    Aussi beau dans l’humanisme qui s’en dégage qu’implacable dans la mécanique de son scénario, ce film est le meilleur Fassbinder que j’aie vu à ce jour: parfaitement écrit, très bien réalisé et d’une vérité qui le maintient à égale distance de l’optimisme et du pessimisme sur la question du racisme inhérent à la société allemande des années 70. Une histoire à la Douglas Sirk, mise en scène avec la sobriété statique d’un Kaurismaki, entre la tragédie amoureuse et le cinéma social.
    lucyinthesky4
    lucyinthesky4

    252 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 juillet 2010
    Un remake avoué du mélo de Sirk, "Tout ce que le ciel permet" (relation entre une femme âgée et un homme beaucoup plus jeune, et la façon dont réagit leur entourage), mais transposé en Allemagne dans un milieu social modeste, et auquel Fassbinder ajoute la problématique du racisme puisque le jeune homme est Marocain. Un film d'une immense pudeur et d'une grande intelligence, histoire d'amour dramatique autant que chronique sociale acérée. Très émouvant.
    Parkko
    Parkko

    162 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 octobre 2011
    Alors là j'ai pas compris ce que faisait ce film dans le top 1000. C'est limite grotesque. On voudrait faire moins subtil ce serait difficile. C'est aberrant quoi, enfin c'est pas possible, c'est trop grossier, on y croit pas une seule seconde. C'est dommage car leur histoire d'amour pouvait être sympa mais la réaction des autres est tellement si peu subtile qu'au lieu de dénoncer le racisme ça en devient assez ridicule. Il aurait fallu des personnages plus nuancés pour venir rendre le tout un peu plus crédible.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 29 septembre 2010
    Evidemment le propos est inattaquable et, à l'époque, indispensable car très rare. N'empêche que la démonstration est très souvent caricaturale (comme peuvent l'être, il est vrai, les idées dénoncées ici). Du point de vue cinématographique, je n'y ai pas vu grand chose de phénoménal. Ensuite, il est certain que ce film dépasse le cadre de la simple oeuvre cinématographique et qu'il ne faut donc pas le voir uniquement en cinéphile.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 188 abonnés 5 193 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 décembre 2014
    Un beau film sur la tolérance et l'isolement. Le couple formé est tendre et leur rencontre l'est aussi. Des clichés peut-être mais une image positive renvoyée sur le bonheur au-delà de tout et de tous.
    Max Rss
    Max Rss

    203 abonnés 1 813 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 novembre 2024
    Peut-on vraiment parler d'une histoire d'amour ? Peut-être, mais c'est à n'y pas mettre sa main au feu tant le flou est épais et entretenu autour des motivations d'Ali. Ce film là, au titre original bien plus éloquent, c'est avant tout la rencontre de deux solitudes, trouvant leur origine dans une source différente. Elle, modeste femme de ménage, vivant un veuvage long de 19 ans et sans réel contact avec sa famille, de là à dire que cette dernière l'a laissée tomber, il n'y a qu'un pas. Lui, ouvrier marocain immigré complètement déraciné, loin de tout. Une rencontre plus opportuniste qu'amoureuse. C'est comme ça que je le ressens. Le racisme ambiant ? Il ne naît pas d'une hostilité naturelle envers l'étranger, mais d'une méconnaissance, même d'une peur à son encontre. L'acceptation d'Ali ressemble davantage à de l'hypocrisie qu'à de la prise de conscience. N'oublions pas que l'on est chez Fassbinder et que chez lui, comme chez les autres cinéastes majeurs de ce nouveau cinéma allemand, l'espoir n'existait pas. En témoigne cette fin, venant conclure une seconde partie de film davantage mélodramatique et moins convaincante, bien plus ambiguë qu'elle n'y paraît.
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