Découvert à l’occasion du dernier champs elysées film festival. L’histoire commence tout simplement: la réalisatrice, en panne de voiture, s’installe pour quelques jours dans un camping isolé. Elle y fait la rencontre de ses habitants permanents, aussi singuliers que mystérieux. La galerie de portraits devient alors le prétexte à une profusion d’histoires, de contes et de légendes que le film parvient à entremêler grâce à sa forme très inventive, à la croisée du documentaire, de la fiction et de l’art vidéo. Des vitraux d’église nous propulsent dans un flash back mettant en scène l’histoire de Saint Corentin et son poisson miraculeux qui, au fil des siècles, serait devenu une sorte de monstre du Loch Ness qui hante les eaux de Centre-Bretagne et y attire pêcheurs sportifs, mystiques et cryptozoologues… Preuve qu’une situation de départ toute simple peut nous faire voyager très loin dans l’imaginaire. À découvrir sur grand écran pour s’imprégner pleinement de la musique.
Une fable délicieuse pleine de fantaisie et de tragique. On est emmené dans la vie d’habitants d’un camping de Bretagne où plane l’ombre d’une bête mythologique et merveilleuse.
Un conte a priori loufoque, avec un ton décalé pas si loin dans un premier temps de Sophie Letourneur. On frise le fantastique sans y céder vraiment, on ne sait jamais où on est mais on y est bien, comme au milieu de ce fest-noz endiablé et enivrant, de cette galerie de portraits pas si légère qu'elle ne semble le dire. (Vu dans le cadre d'un prévisionnement exploitants)