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Last Action Zero
71 abonnés
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3,0
Publiée le 17 juin 2022
Je sais que pour tout le monde, c'est juste un vieux yes man. Mais moi, en général, j'aime bien le travail de Arthur Hiller. Et ce petit biopic tout simple et facile, n'échappe pas à la règle. Faut juste aimer le old school. Techniquement, très sobre et classique, le film a dix ou quinze ans de retard sur son époque. Il n'empêche qu'il est tout de même produit avec élégance, maitrise et quelques plans qui tapent bien dans le fond de l’œil. La tonalité semi-burlesque, et la représentation toute en ligne claire, lui donne à mes yeux, une sympathique patine de vieux téléfilm de luxe, ou d'une petite série B HBO des années 80/90. Le casting est très savoureux, John Goodman en tête, qui est absolument idéal pour un rôle de légende taillé à sa mesure. 3/5 de la propreté.
Babe Ruth était (et reste encore aujourd'hui) une légende du baseball américain. Ce bedonnaire joueur des New York Yankees a remporté 94 victoires et 194 records mais c'était aussi et surtout une figure emblématique du sport qui a instauré des valeurs inébranlables. Quoi de plus normal que de lui adresser un biopic de taille en 1992, faisant ainsi suite à The Babe Ruth Story sorti en 1948 avec William Bendix dans le rôle du baseballer. Ici, c'est l'imposant John Goodman qui prête ses traits au « Babe » face à la caméra du confirmé Arthur Hiller (Love Story)... Biopic à gros budget oblige, le long-métrage est une œuvre romancée sur plusieurs détails, que ce soit l'acceptation de racontars de l'époque (sa jeunesse difficile, sa vie privée) ou la modification volontaire de prouesses tels le fameux "Called Shot", soit ses incroyables deux home runs dus à sa promesse faite à un garçonnet malade, ici très exagérés. Et c'est justement sur cette facette terriblement humaine que le film va se pencher, sur ce gros bonhomme jovial qui adore s'amuser et épater les enfants, leur propulsant du rêve plein la tête tandis que sa vie amoureuse est paradoxalement chaotique. Ainsi, c'est surtout sur l'homme et non le baseballer que Gentleman Babe joue, au risque d'en faire parfois oublier que le gaillard était une vraie légende du sport. Pour incarner « The Babe », John Goodman s'est fait mettre des prothèses et ressemble comme deux gouttes d'eau au personnage, nez écrasé et bidon saillant. Il incarne avec justesse ce gros rigolo parfois colérique qui n'est jamais vraiment redescendu des étoiles. À ses côtés, la brillante Trini Alvarado (qui retrouve Goodman deux ans après Stella) et l'oubliée Kelly McGillis (Top Gun) campent les deux femmes de sa vie avec tout aussi de justesse, empêchant le film de tomber dans la case téléfilm de l'après-midi. On aurait donc préféré un peu plus de hargne et d'émotion pour ce qui semblait être LE biopic absolu sur cette légende du baseball.