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Alain D.
583 abonnés
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3,0
Publiée le 2 septembre 2024
Après une catastrophe nucléaire, huit rescapés manquant de nourriture et de carburant pour le tracteur, tentent de survivre dans une ferme du petit village de Malevil. Tel est le sujet de ce film noir réalisé par Christian de Chalonge. J'ai été un peu déçu par cette histoire qui démarre sur une idée attrayante mais un rythme assez lent. Elle débute sur un long constat de désastre et se poursuit par un western Fantastique plutôt décevant. Heureusement le film est sauvé par la qualité des ses interprètes, avec un Michel Serrault efficace dans la peau du Maire, un Jacques Villeret remarquable, un Jacques Dutronc comme toujours bien en place et un Jean-Louis Trintignant redoutable dans un rôle inaccoutumé très ingrat.
Je l’avais vu à sa sortie quand j’étais parisien et en avais gardé un appréciable souvenir pour un film français qui s’attaquait à un genre fantastique, ce qui pour l’époque constituait une démarche artistique pour le moins marginale. Plus de quarante ans après, je n’ai pas changé d’avis, ce qui n’est pas toujours évident.
« Malevil » est à prendre comme les livres de Jules Verne où la rigueur scientifique ne peut pas être prise en compte. Se reposer sur ce futur fantasmé en s’appuyant sur des savoirs scientifiques basic voire un tantinet scolaires comme toile de fond pour mieux se focaliser sur un récit simple où des survivants d’une bombe atomique s’appliquent à reconstruire un semblant d’humanité dans une ferme perdue dans l'Aveyronnais. Evidemment, il y en aura toujours pour pinailler sur les effets de la radioactivité sur tout le monde vivant (animal et végétal).
Peu importe, c’est fantasmé comme nombre de films américains antérieurs à « Malevil » ; ce qu’on accepte des américains, on peut l’accepter pour « Malevil » dont le récit tient la route. Non seulement le film est loin d’être ridicule et surtout il vieillit assez bien car le réalisateur ne s’est pas embarrassé d’effets spéciaux qui auraient donné un coup de vieux avec le temps. Le film est exclusivement basé sur l’humain, sur sa capacité à survivre, à rebondir. Les dialogues participent aussi à cette bonne santé physique du film même si quelques lignes de dialogues vociférées par le personnage de Jean-Louis Trintignan peuvent déclencher un sourire. A ce propos, je reconnais volontiers que le personnage de Jean-Louis Trintignant est une caricature taillée à la serpe et aurait mérité un traitement plus travaillé à défaut d’être plus subtil. Autre reproche : « Malevil » manque d’humour, il est assez austère. Peut-être que Christian de Challenge estimait le thème trop grave. A cela j’ajoute une conclusion discutable qui ne m’a pas du tout emballé.
On ne sait rien sur cette bombe atomique. Pourquoi a-t-elle été lancée ? En vérité, je n’ai pas cherché à savoir, je n’ai même pas espéré avoir une réponse tant le parcours de ces personnages me suffisaient.
Malgré trois reproches, vous l’aurez compris, ce « Malevil » conserve ma bienveillance. A noter : Jacques Villeret aura un rôle similaire à celui qu’il tiendra dans « Un été en pente douce » où on le surnommait déjà Momo. C’est propre aux « Momo » que d’être simple d’esprit ?!
Adaptation du livre très très nulle. Vraiment décevant. Je ne comprends pas comment cette histoire ait pu être validée en comparaison avec une si belle littérature.
"Malevil" se démarque des habituels sujets "catastrophe, notamment américains, par son souci de réalisme et par la rigueur de la mise en scène. Un désastre nucléaire ravage un petit village français désormais coupé du monde (lequel monde ne doit pas allé beaucoup mieux). Une poignée de personnages survit à ce grand frisson (puissamment suggéré). Dans un premier temps, Christian de Chalonge s'applique à étudier les comportements et l'état mental après le choc. Il ne s'agit pas d'une étude psychologique mais simplement d'un regard porté sur l'hébétude des personnages et sur les premières actions de survie à entreprendre. La lenteur du récit, et parfois sa monotonie, exprime le temps qui s'est arrêté; les extérieurs dévastés et surréalistes provoque l'effroi et découvre la vie foudroyée, un silence insolite. La seconde partie, plus intéressante, peut-être, parce que plus animée et inattendue évoque la nouvelle organisation sociale qui s'ébauche et, déjà, les faiblesses de la nature humaine, son instinct de domination, son goût de la conquête et du despotisme. Parce qu'il baigne dans une ambiance de fin du monde, parce que l'âpreté des décors et le comportement rationnel des personnages participent d'une austérité justifiée, le film dépasse le divertissement ludique ou anedotique au risque d'indisposer les amateurs d'action.
Pour ceux qui ont lu le livre je deconseille, ils vont être grandement déçu. Les personnages, les lieux, l'ambiance, tout est differents, et surtout la fin du film à mon sens gâche tout (vraiment abusé). Le film ne mets pas en avant les rapports humains, pourtant si interressants dans le livre. Je comprend que Robert Merle n'est pas voulu mettre son nom dans le generique. Ce film est mou, triste, on ne ressent pas la cellule familiale qui se créer dans le livre, ni la complicité entre les amis. Ça se regarde néanmoins mais bon ...
Curiosité pour ce film français qui s'attaquait à la fiction post-apocalyptique (plutôt rare dans nos contrées), mal récompensée en l'occurrence. En dépit d'une brochette d'acteurs des plus honorables et d'une certaine radicalité esthétique qui donne le ton, la progression extrêmement poussive de l'histoire et l'absence de surprise font de Malevil une tentative un peu vaine de SF à la française, où l'on attend toujours la séquence qui fera chavirer le récit. Regardable mais sans plus.
Christian de Chalonge arrive à nous tenir en haleine par la force de caractère de ses protagonistes mais également par les interactions entre les personnages. Si le côté science-fiction (bombe atomique) est très vite mis de côté pour laisser place à un affrontement d’idées et de positions entre le groupe d’Emmanuel, symbolisant le socialisme car très soudés et celui de Fulbert, caractérisant le fascisme avec un gouvernement dirigé par un dictateur aliéné, c’est avec délicatesse que ceci est amené, sans verser dans un manichéisme trop réducteur comme on aurait pu le craindre. La campagne devient donc ici le terreau d’un combat politique où deux forces vives se disputent le pouvoir. Ce film va donc au-delà des clivages méchants/gentils propres à ce genre de métrages et amène ainsi le spectateur à se poser de vraies questions. C’est en cela, alors, que réside sa grande force en plus de son casting de haut rang. Une curiosité à découvrir donc pour ceux qui auront la chance de le visionner !
Ici, pas de fioritures, de tape à l’œil, ce sont les personnages et la situation qui font le film. La lenteur du film rajoute à l'ambiance lourde et dérangeante sur les conséquences de l'apocalypse nucléaire. Un film qui ne marque pas plus que cela au visionnage mais qui reste étonnamment dans la mémoire sur le long terme et deviens comme référence sur le sujet...
Film fantastique français ? On se dis tous que ça être encore nul. Et puis finalement il y a une vraie ambiance sans trucage 3D et ça rend l’atmosphère très réaliste, très crédible. Ce qui renforce le réalisme c’est qu’il y a très peu de dialogue. Ca sert à rien les discutions, c’est la fin du monde, ça se voit et il n’y a pas grand-chose à dire... Pas de cinéma hollywoodien, juste du crédible. Ce n’est pas un chef d’œuvre mais ce film dont je n’attendais rien m’as plus…
Un film français post apocalyptique, la proposition suscite la curiosité. Malevil propose une vision bien sombre de la nature humaine qui même après un désastre nucléaire, juste après une période d’hébètement va vite retrouver sa soif de pouvoir et de domination. A ce titre Jean Louis Trintignant dans un rôle taillé sur mesure dévore chacune des scènes où il est présent avec un personnage glaçant. Le reste du casting est lui aussi convaincant Michel Serrault en tête dans un rôle qui devait passer pour un sacré contre emploi à l’époque. L’ambiance est pesante, austère, le film connaît malheureusement quelques longueurs qui sont alourdies justement par cette austérité mais il n’en reste pas moins une curiosité à découvrir.
Un bon vieux film de SF à voir et revoir ! Il est à la fois conforme à l'esprit de guerre froide de son époque et rend ainsi bien compte de la terreur qu'inspirait la menace d'une guerre nucléaire dans les générations d'après guerre. La fameuse peur commune de "la" bombe. A la fois ce chef d'œuvre reste universel et indémodable quand il s'agit de bien mettre en lumière les faiblesses humaines éternelles de récompense immédiate, de calculs court terme égoïste, d'agressivité et besoin de prendre pouvoir, alors même qu'il aurait les moyens de se surmonter les pires épreuves et les crises en faisant le contraire de manière patiente et solidaire. Pour couronner le tout le film bénéficie d'un super jeu d'acteurs avec probablement le meilleur casting de sa période.
Des acteurs exceptionnels pour une histoire invraisemblable et péniblement ennuyante. Une explosion atomique qui défiguré une seule personne. Un Jacques Villeret dont le personnage est analogue à celui qu'il interprétait dans l'été en pente douce. Mais c'est cette histoire qui est d'un navrant ennui. Soporifique !
superbe scénario (je n'ai pas lu le livre), mise en scène fascinante (je ne suis pas fan du style Marvel : ne vous attendez pas à un film d'action plein d'effets spéciaux et avec des punchlines, c'est un film d'ambiance et quelle ambiance), visuellement parfait (quel travail sur la photo et les décors!!). Le film fait réfléchir à de nombreux thèmes, et contient un vrai suspens, bref plaisir de l'esprit et du coeur. La fin semble avoir déçu certains, ce n'est pas mon cas (et je ne m'attendais pas à cette fin). Mais moins on en sait du film et mieux c'est.
Un tout bon film de fin du monde, le film commence comme un bon vieux film à l'ancienne, les pâturages, les vieilles maisons des années 40, on se réunis donc à la cave pour parler d'un sujet administratif, du sérieux , dans une bonne cave et du vin, un instant bien agréable pour parler de sujet délicats, mais cela ne se passe pas comme prévu, au moment de changer un détail sur un plan, se qui avait l'air très important.
Mais un énorme boom à l'extérieur, et de quoi on parlait à la cave devient de cadé des soucis.
Un scénario innovant pour le cinéma français des années 70 et 80 et des décors saisissants ainsi qu'une photographie intéressante. Voilà ce qu'il me reste de positif après avoir vu "Malevil", je ne ferai pas de commentaire sur l'adaptation du livre qui m'est inconnu par contre. Sincèrement, à part Michel Serrault, c'est particulièrement mal joué, on n'y croit pas une seconde et les personnages sont pour la plupart transparents. L'intrigue, si on peut vraiment parler en ces termes, est inintéressante au possible et pour couronner le tout l'ensemble est d'une lenteur maladive, un manque de rythme d'autant plus préjudiciable que le film dure deux très longues heures. Il y avait pourtant des choses à dire et à faire ressentir dans cette histoire mais on traverse le métrage comme si de rien n'était en profitant simplement des paysages car même l'ambiance post-apocalyptique n'y est pas, c'est bien dommage.