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Pascal
165 abonnés
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3,0
Publiée le 27 juin 2022
Jerzy Kawalerowicz est un cinéaste polonais la génération de Wajda, dont certains de ses films bénéficient d'une bonne réputation.
Parmi ceux-ci figure " train de nuit" réalisé en 1959, parfois considéré comme un des fleurons de son auteur.
Malheureusement si les qualités de cinéaste de Kawalerowicz ne sont pas a démontrer, son talent de scénariste est tout autre.
Suite de rencontres à l'occasion d'un voyage en train, autour d'une vague intrigue policière, dont la présence ne sert qu'à donner un peu de piment à un film, dont on finit par se détacher en raison d'un manque de rythme qui en.traverse une grande partie.
Suite de portraits de solitudes, de personnages se croisent sans finalement jamais se rencontrer et ne semble parvenir à s'unir que pour un motif ambigu ( l'arrestation d'un criminel en fuite).
La première demi-heure est la plus réussie mais dans son ensemble cet opus de Kawalerowicz fait figure d'oeuvre surestimée.
On relèvera la présence de Z Cibulski acteur phare de cette période ( considéré comme le james Dean Polonais) qui décédera une décennie plus tard en passant accidentellement sous un train. Certaines scènes de "train de nuit" résonnent à ce titre comme une prophétie du destin tragique de l'acteur.
Malgré ses défauts, les aficionados du cinéma polonais de cette époque faste ne le rateront pas car il contient tout de même, plusieurs scènes très réussies ainsi qu'un casting féminin remarquable.
Vu ce film longtemps après sa sortie, dans un cinéma du Quartier Latin, en mars 2012...
Mais j'ai beaucoup aimé l'atmosphère de cette courte histoire, de ce "huis-clos" réalisé avec grand talent dans un train de nuit. Un seul bémol: l'actrice polonaise est une belle femme, blonde, mais avec cette espèce de sophistication de l'époque (les années-60...) qui le rend minaudante et assez froide, en somme. Aucune sensualité.
Le noir et blanc est rendu superbement. Vraiment un beau film !
Grosse déception pour ma part. Jerzy Kawalerowicz a vraiment un style très intéressant pour la mise en scène, un esthétique très sobre et très beau, mais son récit n'a absolument aucun intérêt. Les enjeux sont extrêmement pauvres et pire, c'est même assez lourd et pénible. On a du mal à croire qu'un réalisateur avec un tel talent derrière la caméra ne parvienne pas à voir que son sujet ne se soulève jamais. Même l'ambiance de ce train nocturne est raté, bref, une déception cruelle de la part d'un réalisateur qui a déjà fait beaucoup mieux.
Une copie neuve d'un cinéaste indépendant et des années 50,cela ne se rate pas surtout lorsque c'est pour la découvrir. C'est indiscutablement un beau film à la mise en scène originale et bien maîtrisée sur un thème difficile que l'on ressent assez vite tant l'ambiance est pesante: il s'agit de la culpabilité avec une séquence surréaliste digne de Luis Bunuel. Question forme cinématographique, c'est assez proche d'Antonioni et de son coté introspectif; l'ennui est presque toujours présent mais la passion rentrée absente. Cette monotonie provient surtout du lieu d'action qui ne permet nulle attache et nous rend les personnages aussi étrangers que ceux que nous croisons. L'émotion, du moins telle que le cinéma français et étasunien nous a habitué à côtoyer ne se produira qu'à la fin, lors d'un baiser furtif de l'héroïne à la contrôleuse en laquelle elle aura entrevue une femme encore plus seule qu'elle même. C'est dire si c'est sec et même abstrait par moments.'' les gens ne pensent qu'à être aimé mais jamais à aimer'' dira à un moment la très belle blonde au décolleté dans le cou et dont on ne saura jamais le nom . Il est vrai que l' on ne va pas forcement au cinéma pour y trouver toujours ce que l'on cherche et de ce coté, on est servi. Seul un polonais y retrouverait sans aucun doute ses sensations émotives. C'est une oeuvre très marquée par l'origine de son réalisateur et l'école de Cracovie ce qui la rend d'autant plus rare et intéressante pour les cinéphiles.
Le film a des qualités visuelles impressionnantes, avec une photographie, une mise en scène, des effets d’images superbes. On ressent d’autant plus une impression de gâchis devant le peu d’intérêt du fond, une histoire policière artificielle, lourdement métaphorique, qui sonne faux jusque dans ses touches de pittoresque. Dommage, la réalisation a vraiment du style.